Dixième Brouillon

1.4K 94 11
                                    

La porte d'entrée me fit sursauter et j'éteignis la télé dans la foulée. David déposa son manteau dans l'entrée et je me précipitai vers mon père pour le débarrasser.

-David va dans ta chambre s'il te plaît.

Mon frère ne broncha pas étonnement et mon père passa sa main dans mon dos pour m'accompagner jusqu'au canapé où il m'invita à m'assoir.

-Ton frère reste ici avec nous.
-C'est pas vrai ?! M'extasiai-je
-Mais ta mère réclame une pension alimentaire.
-Quoi ? Elle peut au moins ?
-Oui elle peut, je gagne beaucoup plus qu'elle.
-Oui mais toi tu nous as à charge!
-Justement, le mois prochain on a rendez-vous au tribunal pour régler ça. Mais je me suis battu pour ton frère et toi.
-Moi ?
-Au tribunal elle a demandé ta garde en plus de celle de David.
-Mais qu'est-ce qui lui arrive ? ESoupirai-je.
-J'en sais rien mais on va vite rectifier le tire. Elle n'a pas voulu partir avec vous, maintenant c'est trop tard pour vouloir prendre ses responsabilités.

Mon père parti en direction de la cuisine et je couru dans la chambre de David voir comment il allait. Il avait se regard imperturbable que je lui connaissais bien lorsqu'il jouait avec ses legos, c'est que tout allait bien. Je décidai de ne pas le déranger davantage et le laissai à ses occupations. Mon père s'en alla faire une sieste et on sonna à la porte. J'imaginai encore la voisine du dessous venir râler en prétextant qu'on fait trop de bruit alors en ouvrant la porte je m'apprêtai à la répondre à ses fausses accusations lorsque mon élan fut coupée à la simple vue de Thomas. Mes sourcils se froncèrent automatiquement et je posai ma main sur son torse pour le pousser un peu plus dans le couloir et fermai la porte de l'appartement derrière moi.

-Qu'est-ce que tu veux ?
-Quelque chose ne va pas ? S'étonna-t-il.
-Pourquoi tu m'as menti ?!
-Menti ?
-Tu cachais ta célébrité parce que t'avais peur qu'on nous vois ensemble, parce que ça t'amusait ou parce que t'avais peur que je t'extorque de l'argent ? M'enervai-je
-Premièrement je n'ai pas menti, je n'ai pas spécialement dis dans quoi je travaillais.
-Ta volonté de rester vague sur ça me fait dire que tu cherchais à mentir !
-J'avoue n'avoir rien dit au début parce que je ne te connaissais pas et je ne savais pas si tu jouais franc jeu avec moi ou si tu faisais mine de rien pour en profiter mais j'ai fini pr comprendre que vraiment je ne te disais rien. Si je continué de garder le silence c'était parce que ça plaisait d'être un garçon normal avec toi.
-Tu m'as prise pour une imbecile de première catégorie !
-Absolument pas ! S'offusqua-t-il
-Ah et tu comptais m'en parler quand ?
-J'en sais rien c'est pas quelque chose qu'on cale entre deux discussions.
-Je comprends mieux ces moments de longs silences et ses départs à la sauvette. Tous ces moments où tu jouais le mec mystérieux tout ça pour cacher ça !
-Mets toi à ma place Sybille, tu ferais confiance toi ? Dès le début tu grillerais ta chance ?
-Oui !
-Oh arrête, c'est ridicule.
-Tu te pointes devant chez moi après presque un mois de silence, pas un message pas un appel, t'as même pas pris le temps de répondre au sms que je t'ai envoyé, j'apprends par la télé que t'es juste très célèbre et tu viens me dire que je suis ridicule ?!
-Mais non ! Mon dieu Sybille qu'est-ce que ça change ?!
-Très bonne question ! Ça aurait changé quoi d'avoir été honnête avec moi depuis le début ?
-Bon tu m'énerves je me casse. Me prendre la tête pour ça vraiment c'est de la connerie. Grogna-t-il en s'en allant vers les escaliers. Je reviendrai demain voir si t'es calmée !
-Te donnes pas cette peine. Pestai-je
-Bah tiens !

A cette dernière phrase il disparu dans la cage d'escalier et je soufflai et lourdement. Je le détestai de m'avoir menti mais ce qui m'énervait plus ce de n'avoir eu aucune nouvelle et de le voir se pinter comme ça la bouche encore. Je regagnai mon appartement en restant plantée comme une cruche dans le salon et fini par partir discrètement vers la fenêtre pour voir s'il était parti et eu la surprise de le voir attendre les mains dans les poches en regardant en direction de mon salon.

-CA Y EST T'ES CALMÉE ? L'entendis-je hurler depuis le bas de l'immeuble.

Je pinçai les lèvres et le vu retenir un rictus en montant dans sa voiture.

Linked - Tom HollandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant