La plus belle des princesses..

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6h12, Résidence Benson 📍

Ça y est nous y sommes, le jour fatidique.
Pendant ces deux semaines, nous avions passé la plupart du temps ensemble. Bien que je n'avais pas abordé le sujet de mon départ, j'avais vu que Matteo y pensait beaucoup. Malheureusement je ne pouvais ni décaler ni lui dire que je reviendrais dans peu de temps, car moi même je n'en savais rien.
Le reste de mes journées je les passais avec mes parents, dès qu'ils étaient là. Eux aussi vont beaucoup me manquer, et je pense que si il y a bien une personne que je verrais le moins, ce sont mes parents.

~•~

Ma valise était prête, j'étais habillé et mon père avait mit tous mes bagages dans le coffre de la voiture.
Le trajet vers l'aéroport avait était plus ou moins court, Matteo ne parlait pas et mes parents essayaient tant bien que mal de me faire sourire. Mais à vrai dire, c'était plutôt une situation compliquée.
On sort de la voiture, mon père décharge mes valises et nous nous dirigeons vers le grand hall. Je présente mes papiers, puis nous partons à l'emplacement de la porte 6. Mon vol était à 7h20, autrement dit dans une demie heure. Plus le temps passait plus je me demandais ce qu'allait devenir mon couple. Je n'avais pas peur qu'il me trompe, ou qu'il me remplace, j'avais simplement peur de ne plus retrouver la même complicité quand on se reverra. J'avais peur, de ne plus rien avoir à lui dire, plus aucun sujet de conversation..j'avais peur que rien ne redevienne comme avant. Pourtant je n'avais pas le choix.

« Tu veux qu'on aille te chercher quelque chose à manger pour ton voyage ? » me propose ma mère.

Mon regard se dirige vers elle. Elle voulait simplement nous laisser un moment avec Matteo.

« Oui, je veux bien » dis-je doucement.

Je n'avais pas spécialement ni le moral ni la foie de faire ne serait-ce qu'un petit sourire. Pourtant j'adore sourire, je le fais toute la journée, mais là, c'était pas pareil.
Mes parents s'éloignent et je reste là, ma valise à la main, mon copain qui me regarde comme si c'était la dernière fois qu'il me voyait.
Quelques gouttes d'eau aussi transparentes que du cristal, perles sur mes joues. Ma main vient se déposer sur ma bouche.
Il vient me prendre dans ses bras et me fait un bisou sur la joue. Et voilà, encore un...encore un au revoir. Ce mec, à chaque fois qu'on a été réuni, on a été séparé quelques temps après. La première fois, c'était peut-être une confusion. Maintenant, c'est juste que nous pouvons pas faire autrement, je ne peux pas faire autrement. Je suis obligé de partir, ces études, j'en est besoin, pour moi et pour mon avenir. Mais alors pourquoi c'est pas Matteo qui vient avec moi ? Pour la simple et bonne raison que sa maison de disque est à Buenos-Aires. Il ne peut pas prendre le risque de perdre son travail ici pour venir avec moi à Paris, du moins moi, je ne le permettrais pas.

On se détache et je sèche mes larmes.

« T'es obligé hein ? » dit-il tristement.

Je voyais dans son regard qu'il espérait qu'il y est une infime possibilité que je lui réponde non. Non je suis pas obligé je peux rester avec toi ! C'est ça qu'il espérait entendre, mais moi je ne pouvais pas lui donner cette réponse.

« Oui » dis-je d'une voix à peine audible.
« Y'a pas un moyen ? »

Un minuscule rictus se forme au seins de mes lèvres. Je lui caresse le visage tout en le regardant.
Mes yeux brillait encore, quelques petits copeaux de lumières reflétaient dans les pupilles de Matteo.

« Non, et puis même si il y en avait un, ça serait compliqué »

Ma voix se cassait due au froid, au fur et à mesure de mes mots.

« Il y en a un » dit-il en m'examinant du regard.

Il savait que j'en avait trouvé un, mais c'est or de question qu'il quitte tout pour me suivre.

« Non Matteo »
« Luna.. »

Je détache mes mains de son visage et empoigne ma valise. Si il insistait j'allais pas résister longtemps.

« Bébé.. » continu-t-il.
« Y'a rien ! Y'en a pas Matteo ! »

Il se rapproche de moi et pose ses mains sur mes hanches. Mon regard divaguait sur tout, sauf sur lui. Il relève ma tête de façon à ce que nos deux regards se rencontrent.

« Si y'a une solution dis le moi s'il te plaît »
« Ça sert à rien »
« Je te promet que je ferais tout mon possible pour la mettre en place »

Voilà, c'est ça que je craignais. Le problème avec lui, c'est qu'il est tellement têtu qu'il n'écoutes personne quand il a quelque chose en tête.

« C'est pas une solution, si toi tu avais pu tu serais venus avec moi, c'est tout »
« Mais il y a mon travail ? »
« Et je t'interdis de le quitter pour venir avec moi à Paris Matteo »

Il marque une pause et me regarde tendrement.

« Mais c'est la seule solution.. »
« Non ! Y'a pas de solution, je travaille , tu travailles, y'en a pas un des deux qui doit tout laisser pour rejoindre l'autre Matteo ! »

Il baisse les yeux et me fait un câlin. J'y étais peut-être allé un peu fort, mais si je ne lui avait rien dit il l'aurait fait.

« Je t'assure qu'on se verra bientôt, et que je t'appellerai tous les jours d'accord ? » dis-je au creux de son cou.

Il secoue la tête signe de réponse positive. Il ne dit rien, pour ne pas craquer. Je sentais que si il prononçait ne serait-ce qu'un mot, il allait pleurer. Mais il voulait rester fort devant moi, pour ne pas me rendre encore plus triste. Je le connais trop bien.

Mes parents reviennent, plusieurs sachets à la main.

« Et voilà ! » dit ma mère toute joyeuse.

Je souri en voyant tout ce qu'elle avait prit.

« J'ai pas pu la retenir elle tenait absolument à te prendre tout ça » dit mon père en rigolant.
« Punaise mon régime » dis-je à mon tour pour plaisanter.
« Ben si tu les veux pas je les prends » continu Matteo.
« Non mais ça va un jour de retard c'est très grave »

Nous rions tout les quartes et ma mère me passe le sac où elle avait mit toutes mes provisions.
7h10 s'affichait sur ma montre Apple. J'embrasse mes parents et les câline.

« Tu fais attention à toi et tu nous appelle quand tu arrives » répète ma mère.
« Oui promis » dis-je en riant.
« Allé, on t'attend dans la voiture Matteo ? » demande mon père.
« Euh, oui merci » répond mon copain.

Mes parents partent pour la deuxième fois et je me tourne vers Matteo.
Je le prend dans mes bras.

« Je te promet que ça ira. Je t'aime » lui dis-je au creux de son oreille.

Il me sert encore plus fort et se détache pour m'embrasser.
Doucement nos lèvres se rencontrent et crées un déluge de sentiments. Ces sentiments la, je les sentirais plus avant un long moments, et je sais que ça va me manquer.

« Moi aussi je t'aime » dit-il entre deux baisers.

« La plus belle des princesses.. »

Cette fille...❤️ [Réecriture] Where stories live. Discover now