Cette fille...❤️ [Réecriture]

Qu'est-ce qui lui arrive ?

16h04, Paris 📍

Je sors de mon appartement, une intense luminosité éclaire la magnifique capitale. Aujourd'hui, j'ai sorti une petite robe noire accompagnée d'une paire de super star. Mes cheveux parfaitement ondulés tombent sur mes épaules jusqu'au milieu de mon dos. Un maquillage très léger peaufine ma tenue, une manucure rouge orne mes ongles, et j'ai glissé à mon doigt la bague que Matteo m'a offerte. (Chap 9)

Je vais seulement faire un tour dans la ville aujourd'hui, je commence l'université demain à 10h. Mon vol et ma première nuit ce sont très bien passés, je n'ai pas oublié de donner des signes de vie et j'ai du passé au moins 2h30 au téléphone avec Matteo. Il n'avait pas l'air dans son assiette, alors j'ai essayé de lui redonner le sourire.

Les bruits de la ville donnés le Champ de Mars plus vivant. Des milliers de personnes prennent des photos, le sourire aux lèvres, plusieurs couples se donnent la main sous la Tour Eiffel tant dis que je déambule dans la ville entière.
Arrivée au pied de la dame de fer mon téléphone sonne.

« Allô ? »
« Comment va la plus belle des princesses ? »

Je souri contre mon portable en entendant la voix de mon copain.

« Elle va bien. Comment tu vas toi ? »
« Je vais bien mon coeur »

Un petit blanc s'installe, pas un blanc gênant mais plutôt un blanc calme. Le fait de s'entendre nous suffisait.

« T'es à l'université ? » me questionne-t-il.
« Non, je commence demain, t'es au studio toi ? »
« D'accord, tu m'appelleras pour me dire comment ça s'est passé. Oui je suis au studio, on est encore sur l'album »
« Oui je t'appellerai » dis-je en riant.
« Ben quoi ? » dit-il lui aussi en rigolant.
« Rien.. » dis-je le sourire aux lèvres.
« Et ça se passe bien ? » continuais-Je.
« Mmh, j'avoue que sans la meilleure manager au monde c'est un peu compliqué »
« J'aurais aimé continuer à t'aider tu le
sais.. »
« Oui..et tu y es pour rien mon coeur, tu fais comme tu peux »

Cette fois, c'est un blanc préoccupant qui s'installe. Je me sentais coupable d'être partie et de ne pas avoir aidé Matteo jusqu'au bout de son projet.

« Bébé ? »
« Mmh » répondis-Je dans mes pensées.
« Je t'en veux pas »
« Oui » dis-je sur le même ton.
« Hey, je voulais pas que tu culpabilise »

Je ne réponds rien.

« Bébé..c'est déjà grâce à toi si j'en suis là aujourd'hui, c'est pas grave si tu ne peux pas être là maintenant. Tu seras la première à l'écouter cet album »
« Quel honneur » dis-je en retrouvant un petit rictus.
« T'as vu ça..tu seras la première princesse à écouter ces morceaux » dit-il tendrement.
« Parce que y'en a plusieurs ? » dis-je sur le même ton.
« Non, y'a que toi »

Mon sourire s'étend jusqu'aux oreilles. Je pouvais le sentir sourire derrière l'écran.

« Je t'aime » dis-je simplement.
« Moi aussi mon coeur »

PDV Matteo

Je viens à peine de raccrocher avec Luna. Franchement pour tout vous dire, elle me manque énormément. Certes, ça ne fait que deux jours, mais me dire que ces jours vont se transformer en plusieurs mois me déprime. Plusieurs mois sans pouvoir la voir, la toucher, l'embrasser, entendre son doux rire contre mon oreille. Je sais qu'elle me manque, qu'elle ne va cesser de me manquer, mais que je ne vais pas pouvoir y faire grand chose.

Un peu plus tard, je quitte enfin le studio. Je me dirige chez moi ,où je vais pouvoir retrouver mes parents qui sont en congés pour quelques jours.
Je pousse la grande porte et la chaleur du chauffage m'envahit le corps. Ma mère est installée sur le canapé tandis que mon père est sûrement dans son bureau. Je pends mon manteau et m'avance vers le divan.

« Ça va maman ? »
« Oui très bien, ta journée au studio s'est bien passée ? »
« Oui, mon album devrait sortir dans quelques jours » dis-je en souriant.

Ce sourire faux ne me quittait pas depuis hier, je devrais être content pour ma carrière. Mais sans Luna c'était pas la elle chose, ma carrière n'avait aucun sens si elle n'était pas là.

« Qu'est-ce qui t'arrive mon chéri ? »
« Rien, ça va t'inquiètes pas »
« c'est Luna hein ? »

Elle pose son magazine sur la table basse et me regarde.

« Oui » dis-je tristement.

Je baisse le regard sur mes deux mains.
Elle se déplace à côté de moi et met sa main sur ma jambe.

« Elle te manque »

Je me contente de secouer positivement la tête en signe de réponse.

« On arrivera jamais à rester ensemble »
« Mais si, c'est seulement le début »
« J'ai pas envie que ça se passe comme la première fois maman.. »
« Ça ne se passera pas comme la première fois, vous vous aimez, elle sait la vérité et tu sais très bien qu'elle est incapable de te tromper »
« Je sais »
« Alors oui, les premiers jours vont être difficiles autant pour elle que pour toi. Mais quand vous vous retrouvez vous serez les plus heureux du monde »

Elle me caresse la joue et me prend dans ses bras avec délicatesse. Je pense que la présence de ma mère avait le don de me rassurer en ces jours un peu moroses.

Après ce petit moment mère fils dans le salon, je me lève pour rejoindre ma chambre. Je passe devant le grand bureau de mon père qui s'avère être étrangement ouvert, cela m'intrigue qu'il soit ouvert d'ailleurs. Je passe ma tête à l'encadrement de la porte pour épier la pièce.

« Ah mon Matteo tu es rentré »

Mon père se tenait debout devant la grande bibliothèque murale.

« Oui, je passais juste pour aller dans ma chambre. Tout va bien ? »
« Oui, je voulais te parler. Entre »

J'exécute sa demande et pénètre dans son bureau sans un mot.

« Je t'écoute, que voulais tu me dire ? »
« Viens t'assoir »

Il ferme la porte, s'assoit sur sa chaise et pose ses mains sur le bureau en bois tout en me regardant.

« Je t'ai entendu parler avec ta mère, tout va bien ? » 
« Pourquoi vous me posez tous cette
question ? » le questionnais-je.
« Parce qu'on s'inquiète pour toi »

Je crois que c'est bien la première fois que mon père m'avoue une telle chose. Notre relation père fils n'est pas vraiment fusionnel, s'avouer que l'on s'inquiète pour l'autre est chose rare.

« On sait que tu aimes de tout ton cœur Luna, et on voit dans ses yeux que c'est réciproque »

J'affiche un rictus au bord des lèvres. Il me rend ce sourire, nous nous levons et on se fait une rapide accolade avant de rejoindre la porte.

« Je suis fier de toi » me dit-il.
« Merci »

« Qu'est-ce qui lui arrive ? »