Texte 3 : Tristan ~ Dîner chez un vieil ami

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Genre : Romance interdite/relation élève professeur/confidences

Époque : Courant 2985

Protagonistes : Tristan, Sofiane et Salomé, Alice.

Lien avec : L'Œil de Teikono (l'histoire principale)

Note : Ce texte se centre sur Tristan (voir extrait numéro 1 de ce livre) et plus particulièrement sur l'époque où Alice et lui s'évitaient au possible. Ici, il retrouve un vieil ami de fac qui s'est retrouvé dans une situation étrangement similaire à la sienne...

Tristan se massa les tempes. Il avait sérieusement besoin de repos.

– Tu devrais te changer les idées, Tris', tu es bien pâle en ce moment... lui fit remarquer son collègue.

Le jeune professeur émit une sorte de grognement d'approbation avant de quitter leur bureau sans se retourner. De l'air. Par pitié.

Une fois dehors, le froid se chargea de lui rafraîchir les idées. La température glaciale le calma instantanément. Un profond soupir s'échappa de ses poumons en une épaisse fumée blanche. Les paupières closes, il bascula sa tête en arrière, laissant l'air froid le pénétrer.

– Tristan !

Il rouvrit les yeux. Sofiane. Une connaissance de l'époque de la fac. Sofiane avait deux ans de moins que lui, mais ils s'étaient connus via des amis en communs et s'entendaient comme larrons en foire lorsqu'ils avaient vingt ans. Ils s'étaient perdus de vue à la fin de leurs études et les deux hommes s'étaient recroisés tout récemment. Tristan avait alors appris que Sofiane avait obtenu un poste d'enseignant lui aussi, dans une autre université pas si loin de la sienne et qu'il s'était marié.

Marié et sans enfants. Lui, l'éternel célibataire, le malchanceux en amour, qui ne trouvait pas chaussure à son pied. Et maintenant, il s'épanouissait en couple tandis que Tristan affichait son étiquette de père divorcé, célibataire et débordé. Et désespérément pris dans les filets d'un amour impossible. Quelle ironie ; les rôles s'étaient bien inversés...

– Salut, Sofiane. Comment tu vas ?

– Bien bien, mais toi ? Tu as une petite mine on dirait... qu'est ce qui t'arrive ?

Une chose ne changeait pas pourtant. Sofiane restait une personne extrêmement attentive aux autres.
Mais trop de temps s'était écoulé et surtout, Tristan préférait garder ce genre de préoccupation pour lui. Il fit un geste de le matin signifiant que cela n'avait aucune importance.

– Oh, je suis un peu crevé en ce moment, les gosses tout ça... j'ai besoin de me changer un peu les idées, c'est tout, répondît-il.

Le visage de Sofiane s'illumina.

– Ah ben ça tombe bien ! J'ai raconté à ma femme que j'étais tombé par hasard sur un vieil ami l'autre jour, et elle a proposé que nous t'invitions à dîner, jeudi soir, si tu es libre ?

Tristan réfléchi. Il pouvait facilement faire garder ses enfants ce soir-là. Au pire, il les confierait à leur mère, elle serait ravie de les avoir en semaine et lui avait vraiment besoin de décompresser un peu...

Teikono : Bribes égaréesWhere stories live. Discover now