Texte 7 : Tristan & Alice ~ Quand le silence blesse

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Genre : Romance interdite/relation élève professeur/ drame

Époque : Courant 2985

Protagonistes : Tristan et Alice

Lien avec : L'Œil de Teikono (l'histoire principale)

Notes : Chronologiquement parlant, ce texte serait à placer juste après le texte numéro 4 de ce recueil. ( Mais comme je poste ici dans l'ordre dans lequel j'écris ces textes et non dans celui dans lequel se déroulent les événements... )
PS : Désolée pour les éventuelles fautes qui traînent, je n'ai pas encore eu le temps de me relire ^^''

Sofiane est venu dans mon bureau aujourd'hui. Il m'a trouvé épuisé et éreinté... et je n'ai pas eu la force de lui donner tort.

– Ton collègue n'est pas là ? m'a-t-il demandé.

J'ai secoué la tête.

– Il donne un cours.

Mon ami pète littéralement la forme. On dirait presque qu'il s'apprête à courir un marathon. À côté de moi, c'en est ridicule. Je l'invite à entrer et m'effondre littéralement sur ma chaise de bureau.

– Eh ben... c'est pas la grande forme... me fait-il remarquer en s'emparant lui-même d'une chaise sur laquelle il s'assoit.

Il a raison, mais je n'ai même plus la force de faire semblant. Je suis à bout.
Le ton de Sofiane s'adoucit encore.

– Tristan... je m'inquiète pour toi tu sais, tu fais peur en ce moment.

Je lâche un petit rire amer. J'ai envie de pleurer, comme souvent ces derniers temps...

– Ouais, je sais, il m'arrive de croiser mon reflet dans le miroir le matin... j'ironise.

Ma remarque ne le fait pas sourire.

– Tristan, je sais.

Je me fige, interloqué.

– Tu « sais » quoi ?

– Cette histoire avec Alice... c'est en train de te détruire.

Sa voix est douce et son ton prévenant, mais il ne peut enrober une réalité si douloureuse. Aïe.

– J'en ai parlé avec Salomé, m'avoue-t-il, ton état se détériore depuis votre dispute, à Alice et toi...

Génial. Mon vieil ami discute de mon état mental et affectif avec l'une de mes étudiantes. Mais est-ce que je suis vraiment à ça près ?

Je soupire, complètement las, avant de me laisser aller contre le dossier de mon siège. Toutes mes forces m'abandonnent peu à peu jour après jour. La réponse est non, je ne suis plus à ça près.

– Tristan...

Je sais que je l'inquiète bien plus qu'il ne le laisse paraître. Lui et bien d'autres, d'ailleurs. Même mes étudiants commencent à se poser des questions en voyant mes cernes s'assombrir un peu plus à chaque cours, à mesure que mon teint pâlit et que mes joues se creusent.

Et autant dire que mes enfants ne font rien pour me faciliter la vie ; ils me sentent moins résistants que d'habitude et en profitent. Normal... sauf que c'est un peu la dernière chose dont j'ai besoin en ce moment. La première étant du calme et de la tranquillité. Je les aime, mais ça ne m'empêche pas d'avoir besoin de vacances.

– ... Pourquoi tu ne vas pas lui parler ?

Je relève difficilement la tête vers lui.

– Et pourquoi je le ferais ? dis-je tristement, on ne peut pas être ensemble. Autant qu'elle passe plus facilement à autre chose en me prenant pour un salaud.

Teikono : Bribes égaréesWhere stories live. Discover now