Texte 6 : Tristan & Alice ~ Dénouement

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Genre : Romance interdite/relation élève professeur/retrouvailles

Époque : Courant 2995

Protagonistes : Tristan et Alice

Lien avec : L'Œil de Teikono (l'histoire principale)

Notes : Et voilà la conclusion de l'histoire entre Tristan et Alice ! Je publierais d'autre textes sur eux si l'inspiration s'invite au rendez-vous, la publication de ce texte n'en signe pas la fin ! D'autant que ces deux personnages sont à la base les parents d'un personnage secondaire dans l'univers de ma BD, alors leur histoire n'est pas finie ! ;)

Dix ans.
Il s'était passé dix ans depuis l'année où Tristan était tombé amoureux de l'une de ses élèves. Dix ans depuis leur conversation au cours de laquelle ils avaient pris la difficile décision de ne pas vivre leur amour, de donner la priorité à leur avenir ; ou plutôt, à son avenir à elle. Alice.

Tristan poussa un profond soupir. L'évocation de ce prénom réveillait encore aujourd'hui cette sensation aussi agréable que douloureuse. Il ne regrettait rien. Ils avaient pris la bonne décision, il le savait.
Alice avait pu suivre sa voie, réaliser ses rêves. Elle était devenue professeur à son tour, et le hasard – ou le destin ? – l'avait amenée à travailler dans la même université que lui. En fait, elle venait d'arriver et jusqu'ici, Tristan avait réussi à l'esquiver à la fac. Il ne se sentait pas encore capable de la regarder en face, après tant d'années. Il avait même réussi à éviter le pot de bienvenue organisé en l'honneur de la jeune femme.

Lorsqu'on leur avait annoncé son arrivée proche, il s'était senti mal. Tous les souvenirs remontés d'un seul coup l'avaient fait défaillir. Alice. Il avait tant bien que mal réussi à étouffer ses sentiments durant ces dix longues années loin d'elle en se concentrant sur ses enfants, dont il s'était occupé avec tout le désespoir de son amour. Ils étaient tout ce qu'il avait. Mais ils étaient grands à présent, avaient commencé leurs études, à travailler et quitté le cocon familial. Désormais, lorsqu'il rentrait le soir, il était seul.

Ses collègues et amis le voyaient bien et tentaient régulièrement de le faire sortir, l'invitaient chez eux ou essayaient de lui présenter des femmes célibataires. Mais Tristan ne se sentait plus capable d'aimer, pas comme ça.
Il avait tissé de forts liens avec ses enfants et prenaient régulièrement de leurs nouvelles, mais il n'avait plus éprouvé d'autre forme d'amour aussi puissant depuis Alice. Il ne pourrait jamais aimer quelqu'un aussi fort qu'il l'avait aimée elle, alors pourquoi essayer ? La solitude lui convenait mieux que de vaines illusions.
Tout ce qu'il souhaitait désormais, était que ses propres enfants ne soient pas aussi malchanceux que lui en amour, qu'ils pourraient aimer sans interdits la personne qui serait faite pour eux, sans barrière ni préjugés.

Il pensait en avoir terminé avec tout ça, et pourtant le retour d'Alice avait tout chamboulé. D'un seul coup, c'était comme s'il ne s'était écoulé que quelques semaines, et non dix ans. Dix ans. Ils s'étaient dits qu'ils se reverraient pour faire le point, à ce moment-là. C'était ridicule.

Et pourtant.

Lorsqu'on toqua à la porte de son appartement, ce soir
-là, son cœur s'emballa subitement. Comme un pressentiment, il savait avant même d'ouvrir, que son destin se trouvait derrière. Et que tout allait changer dès cet instant. Son dernier jour en enfer.

– Alice !

– Bonjour Tristan.

La jeune femme se tenait devant lui, plus belle que jamais. Les années commençaient à marquer légèrement son visage, des détails qui la rendaient encore plus magnifique qu'elle ne l'était à l'époque. Elle avait également gagné en assurance et dégageait quelque chose de nouveau, un parfum de confiance et de stabilité.
Alice ne souriait pas, elle avait gardé son sérieux si particulier et déconcertant.

Teikono : Bribes égaréesDove le storie prendono vita. Scoprilo ora