10~ douleur...

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Bureaux de l'assistance social, 15h15

Des visons accaparaient la tête de la jeune femme assise, mal à l'aise. Son interlocuteur ne semblait pas remarque à quel point ses questions réveillaient des douleurs à la jeune femme. Mais elle savait qu'elle devait dépasser ce stade pour arriver a destination. Elle devait se montrer courage.

- Mélanie. Répondit d'une voix neutre Monika le cœur battant la chamade.
- son nom de jeune fille.
- Clinton, Mélanie Clinton. Énonça d'une voix hésitante celle-ci.

Les souvenirs affluèrent. Elle ne comprenait pas pourquoi tout d'un coup les choses semblaient si durs. Sa douleur décuplée lui rappelant la vie qu'elle menait a ces six ans. Elle n'avait que six ans, la vie qu'on lui avait offerte ne faisait que commencer. Et on lui a enlever son humanité aussi lâchement. Sans remords, le criminel de sa mère n'avait eu aucun remords pour la torturer et la tuer pour s'occuper enfin d'elle après... Un goût amer se répandit dans sa bouche et un haut le cœur puissant la terrassa. Elle s' arc-bouta pour réfréner son envie de vomir alors qu'elle n'avait rien avalé la veille.

- Mademoiselle ? Appela l'homme d'une voix inquiète. Vous allez bien. Vous êtes toutes blanches.

Monika ne sût quoi répondre regardant l'homme avec une mine attristé. Elle se sentait mal, tellement mal qu'elle se demandait si c'était possible d'avoir plus mal que ça. Elle essayait de faire partir les images sombres qui faisaient accroître sa colère et sa haine mais sa conscience ne semblait pas du même avis qu'elle. Son passé défilé devant ses yeux noirs dilatée. Elle peinait a respirer emmenant une main sue sa poitrine. Elle inspira et expira comme lui avait appris Pablo, le garçon qu'elle avait rencontré à l'orphelinat. Elle ferma les yeux et essaya se penser à autre chose. L'image du jeune garçon blond fut ce qu'elle vit. Son sourire attendrit, et sa mine joyeuse la réconforta. Elle se rappela combien elle aimait Pablo, comme un frère, le frère qu'elle n'avait jamais eu. Elle se rappela combien il s'inquiétait pour elle, et combien il l'aidait dans tout. Bientôt, sa douleur intense fit remplacer par une toute autre douleur : celui d'avoir abandonné la seule personne qui connaissait pour de vrai son passé. Elle avait peur qu'il la déteste et qu'il ne veuille plus jamais la revoir. Elle avait aussi peur qu'il n'ait pas trouvé une famille qui l'aimait autant qu'elle l'aimait. Un verre d'eau se présenta à ses yeux et d'un coup, elle revint à la réalité. Elle eut honte de sa prestation et fut prise par une vague de tristesse. Si elle continuait ainsi, bientôt tout le monde saurait qu'elle était une jeune femme instable.

- Merci, reussit-elle a prononcer en s'emparant du verre. Elle but une gorgée du liquide glacé, ce qui l'a soulagea à demi.
- Voyez-vous mademoiselle, si vous avez des problèmes de santé, je ne crois pas que le travail de bonne vous sera d'une grande aide. Je crois que vous devriez pas...
- Non! Coupa la jeune femme en criant presque. Je vais bien. C'était juste un moment d'égarement. Parler de ma mère fait éveiller des souvenirs douloureux, c'est tout.
- Pourquoi ça ? Demanda curieusement l'homme.
- Ma mère est morte alors que j'étais toute petite monsieur et je ne connais pas mon père. J'ai vécu dans une orphelinat et après la majorité, on m'a laissé partir.

Ce n'était pas tout a fait la vérité mais c'était mieux que de dire qu'elle s'était enfuie de l'orphelinat. Une avis de recherche avait même été lancé mais elle avait pu s'éloigner assez pour qu'on ne la retrouve plus.

- Oh je vois! Je suis désolé. S'excusa l'homme. Et votre parcourt scolaire ? Changea de sujet l'homme.
- J'ai fini le lycée et j'ai fait 2ans comme secrétaire dans une petite entreprise d'ingénierie en bâtiment. Mon CV vous la sûrement appris.
- Oui, vos supérieurs ont même mentionné que vous étiez très doué et surtout très professionnel. Pourquoi avoir arrêté?

Les Couleurs De La HaineWhere stories live. Discover now