Ténèbres du sort [Riren]

Chapitre 16: Retour à une routine (6)

-Ch'est chuper bon Eren, tente de dire Hanji avec sa bouche remplie de lentilles.

Il raclait bruyamment sa fourchette sur l'assiette pour former d'énorme bouchés.

Livai qui était en face d'elle, s'essuya le visage des quelques lentilles qu'elle avait éjecté dans ses paroles, avec dégoût. Il la fixa d'un mauvais œil avalant son œuf mollet.

- M...merci Hanji. Il en reste si tu veux.

- Ouais, il y a pas à dire Livai. Tu as bien choisi ton mari: un français qui est excellent en cuisine.

Livai s'accouda à la table en mastiquant. Il hoche négligemment la tête à sa meilleure amie.

- Et toi Livai, tu en reveux?

- Non, donne tout à Hanji. Je n'ai plus faim.

Il se lève et ouvre le frigo en soupirant.
Je sers abondamment Hanji en reste de lentilles.

- Et des œufs, il en reste?

- Non désolé, je n'en avais fais que trois. Mais tu sais c'est super facile à faire.

Livai posa son verre de "jus de tomate" sur la table pour se rassoir à côté de moi. Il se masse les tempes en jetant un œil sur son assiette.

- Chéri ça ne va pas? Demandais en lui massant le dos.

- J'ai mal à la tête.

- Tu veux un médicament?

- Non, ça n'aura aucun effet sur moi. Je crois que je vais m'allonger après manger.

Il but une gorgée de sa boisson vitale en grimançant. Hanji et moi on se regarda un instant, souspicieux.

- D'accord... Avec Hanji, on avait prévu d'aller voir Kuchel au manoir.

- Tu vis plus là bas binoclarde?

- Non, je me suis acheté une maison... Dans la montagne!

- Oh seigneur, moi qui pensait m'être débarrasser de toi...

- Je suis contente que ça te fasse plaisir Lili. Viens Eren, laissons ce grincheux débarrasser la table. On s'en va tout de suite.

Elle m'attrape le bras.

- Mais non, Hanji!!

Elle m'entraîne vers le vestibule mais j'arrive.

- L'écoute pas, inutile de débarrasser. Repose toi Livai.

Il me fit un signe de la main.

- Je t'aime!!

Et elle me claqua la porte devant le nez. 

- Mais tu es malade. J'ai failli me la prendre dans le nez.

- Bah, de toute façon il est trop prononcé. Une petite opération ne lui aurait pas fait de mal.

- Hein? Tu trouves que mon nez est trop prononcé?

Je le touche pour vérifier s'il n'a pas changé depuis que je me suis vu ce matin devant la glace.

- Mais non je plaisante. Ton visage est parfait.

- Ah bon, tu m'as fait peur...