Chapitre 5

177 17 0
                                    

Chapitre 5

Se vider, se remplir, se détacher, se détruire

Lara avait perdu sa jambe et sa main dans un accident de voiture. Elle avait deux prothèses et une énorme cicatrice sur le côté droit du visage. Enfin, à ce quelle m'avait dit. Je ne lavais pas vue. Elle ne s'était pas vraiment montrée.

Elle ne sortait plus beaucoup car elle n'était pas à l'aise, et cela se comprenait. Avant, elle voulait être professeur de sport.

Elle avait trouvé une autre occupation. L'écriture. Avant elle détestait cela. Mais en se renfermant sur elle-même, après des moqueries incessantes au collège, l'écriture était venue à elle comme les vagues sur le sable.

Elle m'avait dit que je ne devais pas tomber, résister, me battre. Je lui avais parlé du piano et elle m'avait parlé d'un homme aveugle qui en faisait.

Si on peut le faire en étant aveugle, on peut le faire en étant sourde non ?

Personne n'aime les changements. Et c'est compréhensible ! Des qu'il y a un petit changement quelque part, tout le monde crise. Moi je n'ai même plus la force de le faire. Je me sens trop seul, trop malade, trop faible. J'ai l'impression que le sol s'ouvre pour m'enfermer un peu plus chaque jours. Ma peine ne passe pas. Au lieu de m'inquiéter sur des problème de mon âge, les amours, le maquillage, mon poids, je me demande si, un jour, je pourrais réentendre le vent et marcher sur le sable brûlant. Cela n'arrivera surement jamais, je le sais, mais une infime partit de moi, celle qui n'aime pas les changements et ne les accepte pas y croit.

Tous les ans, ma tante une gentille femme dont le charme reposait sur son coté marginal et son brin de douce folie que j'aimais tant, m'emmenait sur crique devant chez elle. Elle habitait dans une maison loin de la civilisation moderne dont le jardin était une crique perdue entre les falaise. La fadeur de cet endroit reposait sur toutes les nuances de gris du ciel, du sable et de la mer. Les seules taches de couleurs se trouvaient sur le rose des plantes grimpantes sur la falaise et du toit mauve de la petite cabane de plage.

Je passais toute mes grandes vacances chez ma tante, et même si je ne mettais jamais un pied dans l'eau à cause de sa température, je restais sur cette plage des heures entière. Parfois, je faisais toute sorte de châteaux de sable dont les dunes résistaient des années entières tellement l'endroit était désert, d'autre fois, je ne faisais qu'attendre, debout, le vent sifflant dans mes tympan et attirant mes cheveux dans tous les sens comme si il les voulait pour lui mais ne savait pas comment les enlever.

Qu'est-ce que cela pouvais me manquer. Le bruit et la sensation du sable sous mes pieds. Cette crique se faisait oublier dés mon départ et se faisait redécouvrir à chaque-une de mes arrivées. Les vacances étaient à peine fini lorsque je pensais déjà aux prochaine pour pouvoir y retourner. Si javais su, l'année dernière, que je n'y retournerais jamais, je ne serais jamais partie.

Le silence du pianoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant