chapitre 16

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« les mots peuvent être plus touchant que les paroles »

En terminant la lettre, je resta abasourdie, Lara était dans le cou depuis le début, et j'avais hérité d'un magasin et d'une fortune dont je ne connaissais même pas l'étendue.

si mes jambes fonctionnaient encore, je serais tombé à la renverse. je n'arrivais plus à respirer. je ne comprenais pas ce qu'il se passait. ma tête tournait. elle ne m'avait pas abandonné. je n'étais pas seul, je ne l'avais jamais étais

j'avais dû me ressaisir pour signer quelque papiers. je n'avais pas encore accès à l'argent et à la boutique mais je les aurais une fois majeur grâce à une action que je ne compris pas entièrement. en attendant les lieux étaient géré par mes parents et ceux de Lara avec l'argent d'Amy.

nous avions toute deux les clés de la boutique et pouvions nous y rendre à tout moment sans toutefois y commencer un quelconque commerce.

c'est comme cela que nous nous retrouvâmes toutes les deux devant la grande porte en bois massif. je ne l'avais jamais vue avant et elle était vraiment belle. Lara avait un jean pour ne pas que l'on voit sa jambe et des manches longue pour cacher son bras.

je lui souris, elle fit de même.

elle ressemblait à une fée. une fée sans ailes qui ne se soucie que du bonheur des autres. son visage en bien que traversé par une cicatrice, était magique. elle avait des yeux rieurs, une bouche pulpeuse et rouge, un nez fin et un peu retroussé et une frange brune. Comme je l'avais toujours imaginé. C'était bien la fille dont j'étais tombé amoureuse. elle me dit bonjour avec sa main avant de me tendre la clé du magasin. j'ouvris le lieu qui avait servi de cercueil éphémère à Amy avec angoisse.

je n'y étais pas retournée depuis ce soir-là, depuis que je l'avais retrouvée morte sur son fauteuil qui n'avait pas changé de place. la grande pièce était imprégnée de l'odeur fétide des corps en décomposition, ou peut-être simplement de poussière, quoi qu'il en soit, cela nous appartenait à toutes les deux maintenant, et je devais faire avec.

Lara me prit la main puis se mit derrière mon fauteuil de manière à pouvoir me pousser. Elle se mit à courir de manière peu habituelle, en sachant qu'elle boitait un peu, vers l'arrière-boutique. il y avait toujours les sachets de thé et les cookies préférait d'Amy. une sorte de mousse bleu était apparue dessus alors j'en conclus qu'ils étaient périmés depuis bien longtemps. j'en proposa un à mon amie qui refusa en éclatant de rire, j'aurais bien voulu entendre son rire.

tandis que Lara me lâchait pour regarder quelque chose, je me mis à chercher les nombreux journaux dont Amy m'avait parlé dans sa lettre

je les trouva dans un vieux carton déchiré tout en haut de l'étagère, Lara m'aida à les récupérer, non sans mal. ils y en avait sept, tous identique au mien, mais un se détacha du lot. il était vide. les seuls mots écrit dessus était deux dates. après analyse, j'en conclus qu'il s'agissait de la naissance et de la mort du fils et de la petite fille d'Amy.

il y avait aussi, dans la calligraphie parfaite de l'écriture de mon amie, un message qui m'était destinée.

" mes enfants sont en toi, sois heureuse"

Le silence du pianoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant