chapitre 11

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nous n'avons pas peur de la mort mais de se quelle laisse.

cela faisait des jours que j'étudiais ce journal, lisant encore et encore les mêmes textes, visionnant les mêmes photos, déchiffrant les mêmes partitions. plus on avançait dans le journal, plus la santé mental du propriétaire se dégradait. il était prisonnier d'idées plus noirs les unes que les autres. tout comme moi. cela commençait avec des morsures qu'il s'infligeait, de plus en plus profondes au fils du temps, atteignant le sang par moment. vint le tour de l'automutilation, des médicaments, drogues, suicides. le journal s'arrêtait avant de délivrer l'information tant attendue de la vie ou de la mort.

javais l'impression de visionner en boucle une série policière pour essayer de comprendre ce qu'il se passait avant d'avoir la prochaine saison. je n'avais jamais autant examiner de textes, même au collège. il m'était même arrivé de reprendre mes anciens cours de français pour analyser ces écrits. Ce que je ne comprenais pas était le début. sur la première page, il y avait simplement deux mots. la fin dune phrase. mon hypothèse était l'existence d'autre journal.

Lara m'avait dit de vérifier si il n'y avait pas une pochette intérieure attachée à la couverture qui se serait collée. Et en effet il y en avait une. Je lavais décollé tout doucement et j'y avais trouvé une photos. On y voyait une femme d'environs trente ans, l'homme et la petite fille des autres photos. Ils se tenaient tous trois devant un petit magasin, l'homme tenait dans ses bras la petite fille qui dormait sur son épaule, au-dessus de la porte du magasin, il y avait un écriteaux qui disait :

Chez Ethanal et Amy Lawrence

Intriguée par ce qui pourrait être ma première piste sur le propriétaire mystère, je m'empressai daller sur internet pour avoir plus d'informations.

Je tapai le nom du magasin dans la barre de recherche. Après quelque seconde de chargement, la même photo apparue mais en meilleure qualité. J'ouvris le premier lien qui m'était proposé et découvris une adresse. Je la recopiai sur un papier avant de lire la suite. C'était une petite librairie qui existait depuis soixante ans.

Elle était toujours ouverte grâce à quelques clients fidèles et ne se trouvait pas loin de chez moi. la honte fut surpassée par l'envie. le lendemain, j'irais voir cette librairie.

Ce soir là, dans mon lit, allongé dans mon silence et alors que la lune traversait mes rideaux transparents, je rêva pour la première fois depuis ma tentative de suicide. J'imagina, je réorganisa tout se que javais pu vivre ces derniers mois. D'abord, mon arrivée à l'hôpital après ma fausse noyade. Me rappela des docteurs qui parlaient dans le vide et comme cette sensation de vide m'asphyxiait. Le retour à la maison,

Mes parent étaient partis à sept heures, moi à sept heures et demis, avec le journal. Il n'y avait pas beaucoup de personne dans la rue, ce qui m'arrangeais. Le plus dure avait été de ne pas me faire écraser car je n'entendais plus les moteurs des voitures. lors de mon périple, je m'étais rendu compte de la débilité humaine. les gens jugent l'apparence des autres, alors que les autres jugent la leur. ils cirent sur la voiture d'en face alors que celle de derrière fait pareil. plus rien na de sens. il n'y a jamais eu de sens.

J'arriva à huit heure, le magasin n'était pas encore ouvert. J'attendis donc. j'espérais secrètement que les informations que javais trouvé n'était pas fausses. Car je ne me rendais compte seulement maintenant que je m'étais mis en danger sur un coup de tête. La petite maison était niché entre deux immeuble. comme si le temps c'était arrêter.

Le magasin semblait abandonné. Les vitrines étaient cachées par de grands volets métalliques recouvert de graffitis en tout genre. Quelques ardoises sombres tombaient dans le néant d'un couloir de pierre à chaque coup de vent. Le propriétaire ne devait pas avoir le temps de les remettre correctement mais il avait quand même fait l'effort d'en rassembler la plupart à côté de la grande porte en bois

Alors que j'étais perdu dans ma contemplation, une ombre passa devant l'entrée. C'était une vieille femme aux cheveux gris et cour qui marchait toute courbée.

Elle se retourna et me sourit. Son visage me semblait étrangement familier. Elle ouvrit son magasin, rentra à l'intérieur et releva les volets alors que je n'avais toujours pas bouger. Quand elle ressortit, toujours souriante, elle mit sa main devant sa bouche et l'éloigna dans un geste gracieux. Cela voulait dire bonjour en langue des signes.

Lara était vraiment une fille géniale que j'aimais un peu plus chaque jour. Bien-sur je ne lui avais pas parler des sentiments qui apparaissaient lentement en moi. Elle ne voulait jamais me laisser seul et sans nouvelle. Je me devais de lui dire bonjour au moins tous les jours, et gare à mon reste d'existence si j'oubliais. Il m'arrivait de ne pas sentir mon téléphone vibrer et de voir le soir mon écran d'accueil couvert de message de sa part.

Le silence du pianoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant