Chapitre 20

886 79 44
                                    

Pdv Valentin

Quelques jours sont passés depuis que j'ai parlé des parents de Lilou a Clément. Il m'a juré de ne rien dire à qui que ce soit et de m'aider. C'est de plus en plus tendu entre Lilou et moi mais je ne peux rien y faire, je n'ai pas envie que ces tarés s'en prennent à ceux que j'aime. Je soupire tout en marchant dans la rue déserte, très tard le soir, puis je cri comme une fillette lorsqu'une main HYPER froide se pose sur mon épaule. Je me retourne et je vois Marie. Cette dernière est morte de rire à cause de mon cri.

Marie : Ce cri n'était pas très viril.

Valentin : Je ne vois pas de quel cri tu parles.

Elle rigole encore plus à mon commentaire. C'est pas de ma faute si j'ai crié comme ça ! J'avais oublié que Marie avait en permanence les mains gelées ! Oh mais attends ! Elle pourrait m'aider !

Valentin : Dis Marie, comme tout les fantômes, est-ce que tu as la capacité d'apparaître et de disparaitre à ta guise ? De passer à travers les murs ? En bref, d'être un fantôme comme dans les films ou c'est compléments différents en vrai ?

Marie : Mon cher Valentin, les films se basent très souvent sur la réalité.

Elle me sourit puis devient transparente. Enfin, elle a un aspect fantomatique. Je la vois toujours. Elle est là, devant moi, mais je ne peux plus la toucher. Dès que j'essaye de poser ma main sur son épaule, elle passe au travers de son corps. Ensuite, elle devient invisible tout en me parlant. Cette fois-ci, je ne la vois plus mais je l'entends toujours. Puis soudainement, je ne l'entends plus. Je regarde tout autour de moi mais il n'y a rien. Lorsque je regarde de nouveau devant moi, je sursaute en la voyant. Puis elle se téléporte et j'ai le réflexe de regarder derrière moi. Elle est là. Elle reprend un aspect physique. Je souris en pensant à ce que je vais lui demander pour m'aider, je sais qu'elle vas adorer.

Valentin : C'est trop cool !

Marie : J'avoue que je préfère ma vie en tant que fantôme plutôt que ma vie en tant qu'être vivant.

Valentin : Je peux comprendre pourquoi.

Marie : Mais dis moi, pourquoi vouloir savoir ça ?

Valentin : J'aurais besoin de ton aide.

Marie : À quel sujet ?

Je lui explique la situation et Marie semble être TRÈS en colère contre les parents de Lilou. À tel point qu'elle a envie de les frapper très très fort. Je lui explique mon plan : Terroriser les parents de Lilou pour qu'ils quittent la ville et nous laissent tranquille. J'ai à peine fini ma phrase qu'un sourire extrêmement flippant apparaît sur le visage de Marie. C'est en voyant ce sourire là que j'ai bien fait de lui en parler et de lui expliquer mon plan.

Marie : Tu peux compter sur moi !

Valentin : Merci Marie !

Marie : Mais de rien ! À défaut de pouvoir leurs casser la gueule, je vais leur faire frôler la crise cardiaque.

Valentin : Rappelle moi de ne jamais être ton ennemis.

Elle sourit, amusée, en entendant mon commentaire et elle commence à partir. Puis elle se retourne vers moi et me regarde avec sérieux. J'ai l'impression de me retrouver devant ma mère lorsqu'elle me regarde comme ça, c'est perturbant.

Marie : Val, tu dois me promettre une chose.

Valentin : Laquelle ?

Marie : Quand les parents de Lilou ne seront plus là, tu dois me promettre que tu lui expliqueras ce qu'ils ont fait.

Valentin : Je te le promets. Mais tu as l'air sûre de toi par rapport aux parents de Lilou.

Marie : C'est parce que je le suis. Tu doutes de moi ?

Valentin : Absolument pas.

Nous nous sourions puis Marie disparaît subitement de devant moi. Je regarde l'heure et je me dis qu'il est temps de rentrer. De base, je me promenait juste parce que je n'arrivais pas à dormir. Je n'aurai jamais pensé que j'allais croisé Marie et que j'allais lui demander de m'aider. Mais j'avoue qu'elle et Axel sont les seuls qui puissent vraiment nous aider. J'espère juste qu'ils ne vont pas faire de chantage à Lilou si ils décident de partir. Je sais qu'elle est majeur et qu'elle fait ce qu'elle veut mais ils sont capables de tout pour préserver leurs fortune. Je marche tranquillement jusque chez moi puis j'entends les pneus d'une voiture qui crissent. Je n'y prête pas attention, ça arrive fréquemment la nuit que des personnes fassent les cons avec leurs voitures. J'entends une voiture rouler très vite et se diriger vers moi. Attends, quoi !? Je me retourne subitement et je constate que la voiture se dirige vraiment vers moi. C'est une voiture de luxe. Pas de doute, ce sont encore les parents de Lilou qui paient cet homme pour nous effrayer. Sauf que là, ils semblent décidé de passer un level au dessus et de passer à l'étape meurtre. L'instinct de survie prend le dessus sur la peur et je me glisse dans une ruelle étroite pour que la voiture ne puisse pas m'atteindre. Je l'entends freiner mais je n'attends pas de voir si la voiture vas se manger les coins des immeubles ou si le chauffeur vas sortir pour me terminer à main nu. Je cours le plus vite possible jusque chez moi en continuant de passer dans des petites ruelles et j'entends la voiture me suivre. Le conducteur ne roule plus aussi vite que tout à l'heure mais encore assez vite pour pouvoir m'accidenté et me faire de gros dégâts si il me touche. Je retrouve espoir en voyant mon immeuble. Je me dis que je vais réussir à lui échapper. Mais il ne m'a suffit que d'un instant d'inattention à cause du soulagement pour ne pas voir que je n'étais plus dans une ruelle mais belle et bien sur le trottoir, près d'un passage piéton. Je m'en suis rendu compte lorsque les phares de la voiture m'ont éclairés. Je n'ai pas eu le temps de réagir que cette dernière me fonce dedans et je me retrouve en plein milieu de la route. Il y a une trace de sang qui part du trottoir jusqu'à moi. J'ai super mal partout. J'entends deux femmes hurler puis la voiture qui s'en vas aussi rapidement qu'elle est venu. J'ai de plus en plus de mal à respirer et mes yeux se ferment tout seuls. J'ai tellement froid. J'entends les deux femmes parler mais je ne comprends pas ce qu'elles disent. L'une d'elle me parle tout en me tenant la main. Je crois qu'elle pleure. Je me sens un peu apaisé en ayant ma main dans la sienne. Je continue de résister pour ne pas perdre connaissance mais ça devient de plus en plus difficile. Finalement, lorsque j'entends vraiment très difficilement les sirènes des secours, je finis pas sombrer dans l'inconscience. Je n'entends plus rien et je ne vois plus rien. Il fait complètement noir.

Une Histoire InoubliableWhere stories live. Discover now