Chapitre 7

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Gabrielle finit par se calmer et s'assied en tailleur au centre de la cage, fixant le mâle brun bien en face, d'un oeil attentif. L'observation est la clé de toutes choses. L'être en vert la regarde de haut avec un air témoignant un dégoût sans limites envers sa personne. Ils s'affrontent tout deux du regard sans sciller... jugeant les capacités de l'autre, évaluant leurs âmes. Au bout d'un moment, l'homme vêtu de vert et d'or pousse un soupir bruyant et ouvre la porte de la cage d'un geste non chalant. Il dit quelques mots incompréhensibles. La jeune héritière laisse sa tête tomber sur son épaule droite en signe d'incompréhension. Elle le voit lever les yeux vers le plafond et faire quelques pas en arrière. Pense t il réellement qu'elle ait peur de lui? Cette fois, c'est à elle de soupirer puis, elle tourne la tête de l'autre côté, ignorant complètement le jeune prince. Les intonations de ses phrases commencent à monter alors, elle se redresse et en un éclair, faisant voler quelques plumes dans son sillage, elle vient se planter devant l'étranger aux cheveux noirs et lui dit :

-Ira ad nihilum deducet. ~La colère ne mènera à rien.~

Elle plonge alors son regard carmin dans celui émeraude de l'Asgardien. Elle ressent la surprise de celui qui lui fait face. Cette fois, c'est lui qui baisse les yeux et qui semble se rabaisser doucement face à elle. Personne ne peut soutenir son regard...sauf son père...et cet étrangers ne fait pas abstraction à la règle. Soudain, elle sent un contact froid se resserrer au niveau de son cou. Lentement, le regard du brun se relève pour accrocher le sien. Un sourire mauvais se dessine sur les lèvres de son adversaire. Elle, ne bronche pas d'un pouce, puisqu'elle a relevé une dague vers le cou de l'Asgardien au moment où elle avait senti ses doigts caresser sa peau. Aucun des deux ne bougent, le sourire du mâle à la peau de neige s'est figé alors que Gabrielle garde un air blasé et froid. C'est à ce moment précis que l'étranger aux cheveux d'or entre dans la pièce. Elle détourne légèrement les yeux puis revient rapidement vers le brun. Mais...en ce bref instant, Loki en a profité pour disparaître.

~☆~

Elle s'assoit, l'air de rien, au centre de sa cage. Il ne peux s'empêcher de l'observer. C'est fascinant...Elle est enfermée dans cette cage mais elle semble si fière si forte...comme si la cage ne semblait être qu'une simple entrave à son corps ne la dérangeant guère. Son aura puissante...presque dominante, irradie bien au-delà de la cage, caressant celle du prince. Mais...elle n'est qu'une sauvage...sa servante qui plus est...il ne vas pas lui permettre de se placer au dessus de lui. Il déploie lui aussi son pouvoir lui faisant comprendre qu'elle ne m'impressionne pas le moins du monde...sans grand effet...il lâche un soupir puis, débrouille la porte qu'il finit d'ouvrir avec un coup de pied assez puissant.

-Sort d'ici! Je vais commencer ton apprentissage.

Elle ne bouge pas et se contente de faire tomber sa tête sur le côté droit.

-Je t'ordonne de sortir d'ici, sauvageonne!

Toujours aucune réaction venant de la jeune Ůranienne. Il se met à penser que ça présence l'intimide. Alors, il recule de quelques pas puis observe sa réaction, pensant qu'elle allait tout simplement sortir...mais que nenni... Au lieu de cela, elle souffle profondément et décide de l'ignorer en se tournant pour regarder la pièce environnante l'air de rien. La colère grandit dans la poitrine du dieu de la Malice.

-De quel droit te donnes tu la permission de m'ignorer, sale être inférieur! Tonne t il. Sort de cette cage, C'EST UN ORDRE!

Elle se redresse dans la cage puis, un millième de seconde plus tard, elle se tient devant lui, quelques plumes noires aux reflets émeraudes voltigent autour d'elle. D'une voix douce mais autoritaire, elle gazouille doucement des paroles qu'il ne comprend pas. Il se concentre alors sur ses yeux...hypnotiques...quelques cercles d'or semblent danser autour de ses pupilles d'un noir profond. Le rouge carmin de ses iris semble s'éclaircir à chaques mouvement des petits anneaux. Il devient alors difficile pour le dieu de supporter son regard...si proche...mais si inaccessible. Jamais il n'avait paru aussi faible devant quelqu'un. Même devant le père de toute chose, il garde sa superbe...sans jamais s'abaisser. Et le voilà qui baisse les yeux devant cette femelle sauvage sans aucun envergure...

Dans la BrumeWhere stories live. Discover now