Partie VI :

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VI

Je dois faire quelques courses pour la madre à l'épicerie, ses sœurs viennent la voir ceuss'.

Je sens que ça va me vénère : ces dames jactent trop sur le gens, ça crache sale sur ce qui ne les regardent nullement.

Qu'elles ferment leurs yeuz devant ma fille wallah ces vipères. Je serais cap' de leur fais du sale dans le cas contraire je crois.

Le pire c'est qu'il faut qu'elles partagent leurs sales actions avec ma reine putain pardon Inna.

[...]

Je vais jamais comprendre pourquoi les caissières elles pètent le vau-cer de malade à vouloir faire 30 piges pour un paquet de mouchoir .

Wallah qu'elle se bouge là-celle, je vais casser des têtes sinon.

- Jalil ?

C'est qui cette fille encore ? Je fronce mes sourcils, histoire de lui montrer que je ne la reconnais pas .

Elle - T'es sérieux , tu me reconnais pas ?

Moi - Non.

Elle - Mais c'est moi, Yûsra !

De quoi Yûsra ? La même qu'il y'a o2 piges ?

C'est une blague ! Je crois que j'ai trop fumé ou au pire je suis filmé là. -rire nerveux-.

Elle (tout sourire)- J'avoue j'ai un peu changé.

Tu rigoles , c'est une métamorphose tah les cinglés .

Non sah c'est plus la même : le voile, la graisse qui dépasse un peu, ça parle plus posément , elle dégage de la clarté , bordel Yûs revit vraiment.

Moi (encore sous le choc) - Ouai

Les o2 piges pendant lesquelles on se fréquentait je peux pas les oublier comme as : c'est la seule personne avec qui j'ai été « posé » dans ma ive à part les petites conquêtes du collège.

On est parti de rien du tout elle et moi.

Au début je me disais que c'était juste une autre petite de 6-T , qui s'habille à l'arrache , fierté de ouf et qui veut une histoire à la youv , juste une autre mra qui veut vivre un thug love comme elles se le disent entre femelles.

Yûsra elle m'a accepté comme je suis : aux gardav elle était al , le chemin du parloir pendant o1an elle connaissait , à l'hosto elle était al , quand j'étais à l'autre bout du monde elle restait toujours al , wallah quand j'étais le pire des rats Yûsra elle répondait présente.

Bordel , une grosse tarée d'avoir voulu supporter mon mentale de banlieusard, ma gamberge de bonhomme, mes crises de nerfs, mon humeur de chien , mon autorité .

Moi je répondais à ma vie de youv , j'en avais qu'après les billets et les tass , je ne me souciait guerre de sa gueule alors qu'elle me donnait son sourire, ses blagues toutes pouraves, des prises de tête , trop de jalousie, mais surtout du respect, de la considération et son coeur .

Je m'excusais jamais, je lui rendait jamais l'appareil alors qu'elle aurait pu crever pour moi zeubi.

Un jour elle en a eu marre , elle n'en pouvait plus .

Donc naturellement elle m'a tej comme une sale grosse merde .

J'assume mes conneries, je l'ai mérité !

Elle - C'est à ton tour Jalil

Je la regarde même pas, elle est trop pure pour.

Caissière - Vous n'avez pas un billet de 10 avec vous ? Ca m'arrangerait pour la monnaie

"A la youv"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant