Partie XV :

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XV

- Oh wallah tu cherches à te faire déboiter les côtes Bramane.

Lui - Hein ? Quoi ?

- (Névrosé) Quoi ? Quoi ? Téma comment tu la tiens wesh ! T'as cru c'était un nounours ou quoi ?

Il roule des yeux , la crapule est choquée - Waa calmos amigo, pète un coup !

- Eh wallah rend moi ma fille tfou , on peut pas être aussi handicapé dans son cerveau un truc de malade !

Il me regarde et explose de rire à postillonner dans toute la pièce , j'ai envie de lui foutre une droite.

Lui - Eh mais t'as viré enfoiré , -rires- t'es devenu une salle mouille toi depuis daron , si si si j'ai vu ça la famille , j'ai vu ça !

Je le calcule même pas et met à Inaya ses baskets.

Je sue la haine, mon bide est gonflé de stress , de paranoïa , mes veines vont se péter j'sais pas j'ai envie de tout remixer là : je les sens pas ces loups , wallah je le sent pas leur coup.
Ils peuvent pas débarquer comme as tout sourire et vouloir zehma se racheter auprès de Allia wesh , c'est anormal !
Wallah s'ils tentent un truc de travers je les dégomme, je les efface tous j'ai juré.
Bordel se dire que c'est parce que le procureur n'en a rien à battre de prendre un gosse à un habitué de mon genre m'oblige à me plier à leur vœux ça me rend ouf wallah ça me fait péter des câbles.

J'essaye de garder mon calme pour pas faire parler Yemma . Heureusement qu'aujourd'hui elle sera avec elle , heureusement.

[...]

Nos hautes tours qui manquent de s'effondrer, le béton dégradé , le bitume qui pousse pas , nos clio ... sont troqués contre les bêtes de villa, les bolides des films ricains , des musées chelous , des monuments chelous , les boutiques de luxes , la propreté , ça promène son chien , ça lui ramasse sa merde , la classe , le calme , bref on change de décors : ça sent la France d'en haut , je suis à des années lumières de ce qui me sert d'habitat.

Bienvenue à Paris - ville de la lumière.
On me laisse rire ou pas ? Lumière de mon c*l parce que wallah je me demande où sont passées leurs lumières quand ça fait des années que seules les étoiles dans le ciel éclairent nos rues, qu'on prie du haut de nos blocs que les nuages ne couvrent pas le ciel , que se stupide soleil ou son poto la lune se ramènent et se fassent brillant, qu'ils nous éclairent nos sentiers , nos pensées , nos cœur , bordel c'est comme si c'était un appel à un sourd , un signe de main à un aveugle : -rires nerveux- nous ne vivons pas.

- S'il y'a un seul truc tu m'appelles yemma et même s'ils vous proposent de l'eau wallah vous prenez pas d'accord ? De toutes façons je bouge pas , je suis juste là .

Elle secoue sa tête , soupire et essaye de me faire comprendre par un regard que j'ai pas à m'inquiéter.

Elle (d'un ton calme , apaisant) - Tout se passera bien, ils ne sont pas malintentionnés, tu verras !

En même temps ils ont intérêts d'être réglo parce que wallah j'rigole pas s'il y'a la moindre trace sur mon gosse ou sur ma daronne je les descend tous et fout le feu dans leur maison.

Je les suit du regard et style c'est une femme en tenue qui ouvre la porte et tout . Allez nique , bande de mythos-bourges là je suis sur ils sont de la mafia mexicaine !

En vrai quand je regarde les tméniks de la famille de Allia je comprend toujours pas pourquoi elle a été tej dans les bras de toutes les enflures de la ville, sans aucuns soucis , sans aucuns sous.

Elle avait tout pour elle putain : l'ainée d'un ti-peu de 14piges, maison avec jardin, un chien, un chat , j'sais pas moi tout ce qui pourrait plaire à une petite meuf.
Mais du jour au lendemain elle se retrouve sans liberté , entretenue par une canaille et aujourd'hui elle est six pieds sous terre.
C'est fou mais personne n'est à l'abri des coups bas de la vie , riche ou pauvre , noir ou blanc : la vie te marquera toujours au rouge , c'est triste mais c'est la réalité.

"A la youv"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant