Partie VII :

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VII

Alima m'a réveillé à o7h du mat aujourd'hui : Bramane se faisait soulever.

Bordel o7h du matin pour une perquis ; juste histoire d'être sûrs qu'ils trouveront leur proie dans son pieu, le crane lourd , les yeux à moitié fermés , histoire d'être sûrs qu'ils trouveront ses darons sur une natte de prière ou sur la route du boulot, o7h du mat histoire d'être sûrs que sa sœur ou son frère se préparerait pour le bahut .

Ces chiens de la casse déboulent en trombe dans nos hlm , retournent tout sur le passage: nos affaires , notre propriété , mais pire notre intimité, notre fierté , notre putain de dignité , putain ils détruisent toute une famille le temps d'un instant cette bande de putes.

De toutes façons, la cruauté est la force des lâches !*

J'ai pas supporte longtemps les pleures de la mère à Brams. Elle se demandait où est ce qu'elle avait échoué dans son éducation , pourquoi son gosse , pourquoi elle .

J'ai pas supporté la rage qu 'Alima crachait à l'encontre de son frère et de ses prédateurs , putain la déception , limite le dégout qui se lisait dans les yeux du padre .

Et le frère , grosse tète baissée, honteux d'infliger tout ces maux à sa miff , au coeur de la 6-T . Il m'a regardé une vingtaine de secondes histoire de me rappeler que c'était à moi de prendre la relève en son absence.

L'industrie du trick nous enculera jusqu'au bout, wallah notre salope de vie nous saignera jusqu'au bout!

Je suis dans le local , je m'enfume le vau-cer. Cette situation est pire que la nicotine: c'est chaud comment elle me bouffe les neurones.

Je devrai partager cette cellule avec lui, en faite non on aurait juste dû ne pas connaitre cette enfer , bordel on est enfermé dans ce cercle vicieux et c'est fou wallah c'est fou mais je crois qu'il n'y a pas d'issues : on coulerai tous alors.

Même un manchot pourrait compter mes jours heureux avec ses doigts je crois -rires nerveux-.

Je pense que je vais finir soit chez les psychopathes, soit dans le couloir de la mort à force de supporter tout ce boucan. Et je veux pas wallah, j'ai encore trop de bêtes de choses à prouver.

Le rire de sale crapule du renoi résonne dans mon vaucer .

Azi trêve de sentimentalisme Jalil wallah ; j'y suis déjà passé, l'autre frère du ghetto aussi , nous la France d'en bas on est tous condamné à y passer.

*La prison c'est dure mais la sortie c'est sûr , certes mais nous on est enferme dehors , ouai chienne de vie jusqu'à la muerte sa mère .

[...]

Cette sonnerie me pète les reins. Je vais éclater ce Nokia contre le mur. Elle a quoi à insister zeubi ?

Moi - (D'un ton irrité ; nerveux) Quoi ?

- Quoi quoi ? - rires nerveux - Tu es sérieux là ? T'es où ?

Moi -Tu veux quoi Amira ?

- Mais on devait se voir wesh !

Moi -Ouai bah je peux plus là t'as vu

(névrosée)- Et ca te de rien rappeler les gens?

Moi -Casse pas les couilles je m'en pète de toi moi . Et parle bien wallah je te monte en l'air sinon

Un silence de quelques secondes, elle me fout les boules.

Elle lance un rire nerveux, cette fille est foldingue.

"A la youv"Where stories live. Discover now