Quelques nems...

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En média Luc

J'avais mal aux mains à force d'avoir applaudi de toutes mes forces au gymnase mais je ne regrettais rien. Nathan avait joué comme un Dieu et son équipe avait écrasé l'adversaire avec un 34 à 6. J'étais plus que fière de mon géantissime ami.

– Alors où-est ce que je t'emmène te régaler Sam?

Je soupirai d'aise à l'entente de cette phrase et passai en revue la longue liste des restos que je connaissais avec un sourire satisfait.

– Pourquoi pas au chinois? proposai-je.

Sitôt dit, sitôt fait! Nathan roula à toutes vitesses vers le centre ville où nos papilles ne demandaient qu'à être choyées par de gentils employés aux visages souriants et aux mains pleines de bonne bouffe.

La soirée commença alors dans le calme et la bonne humeur. Ayant un peu froid, j'avais emprunté le pull du métisse dans lequel je flottais plus que de raison et celui-ci me taquinait avec ça.

Mais très vite, les sujets changèrent sensiblement, passant de la dernière pièce de théâtre sortie en ville aux dernières relations sexuelles que l'on avaient eues :

– Comment ça? Tu t'es tapé Noah !? Mais mais... Il est gay? Le badboy de l'école, celui qui fait craquer toutes les filles est gay? faillis-je m'étouffer, mi choquée, mi hilare.

Le beau métisse haussa les épaules, avec un air faussement secret qui confirma l'information qu'il venait de révéler sans faire exprès.

- Oh non Nathan ! Je veux tout savoir ! Dis-moi que la légende est vraie et que c'est un putain de bon coup ?

Il eut un sourire candide, presque innocent.

Puis voyant ma mine curieuse, il finit par éclater de rire et se pencha pour murmurer dans mon cou :

- Sans doute plus que tu ne le seras jamais, darling! Rien que d'y penser j'en ai des bouffées de chaleur.., fit-il en s'éventant le visage avec une de ses mains.

À peine cette provocation lancée, que Lillith chuchotait déjà à mon oreille :

– Et si on lui prouvait le contraire?

– Ça serait indécent, pervers et honteux pour Sam! Pas question qu'elle est une quelconque relation avant le mariage sale petite peste! vociféra Eden.

- Trop tard sale moche, Sam a déjà pris plus de bon temps que tu n'en donnera jamais à quelqu'un !

Je retins un pouffement amusé et me concentrai de nouveau sur Nathan qui me fixait, un air provocateur collé sur son magnifique visage.

– Ne m'oblige pas à relever le défi, murmurai-je en tirant son t-shirt de façon à ce que son visage se rapproche du mien, Tu le regretterais...

– Samy, tu sais bien que je ne t'oblige à rien, je suis juste... Curieux!

À côté de moi, Eden sembla faire une crise cardiaque en entendant ces mots et son visage se couvrit d'une horrible teinte pivoine. Lillith, elle, nous contemplait presque émue.

– Ça ça envoie du lourd ma chérie! J'adore!

Nathan se décolla soudain de moi et l'ambiance redevint aussi normale que nous pouvions l'être.

– Alors dis moi minimoïse, c'est quand la dernière fois que t'as jouis bien salement? me demanda le grand brun.

Je fus mine d'être outrée mais ne pus réprimer un sourire amusé.

– Tu pourrais user de plus jolis mots comédien inculte!

Il éclata de rire.

– Ne me surnomme point de ce paradoxe gente damoiselle, et dis-moi plutôt quand fût la dernière partie de jardinage où votre joli bouton de rose a été arrosé par un jardinier, ma foi, fort appétissant?

Je dissimulai mon sourire hilare tandis qu'Eden s'étouffait de plus belle et que Lillith semblait - si vous me passez l'expression - aux anges !

– Alors sérieusement ? relança Nathan, Luc s'occupe bien de toi?

Le petit ange m'intima furieusement de ne pas répondre mais c'était trop tard. Un "non" involontaire et beaucoup trop sincère était sorti de mes lèvres sans que je ne puisse rien faire...

Nathan ouvrit de grands yeux surpris et un peu inquiets.

– Comment ça non? Qu'est ce qu'il se passe avec Luc, Samy?

Je laissai couler un petit temps d'hébétitude pendant lequel je le répétais mentalement la scène pour me convaincre de sa vérité.

– Non! Non je ne voulais pas dire ça... Luc est le parfait petit ami, il m'aime sans doute plus que tout! Pour tout dire... Je pense qu'il m'aime trop, balbutiai-je enfin.

Nath posa doucement sa main sur la mienne:

– Trop? C'est à dire?

La vérité, celle que j'aurais aimé crier c'est que Luc était trop jaloux, trop protecteur, trop collant. Tout ce qui me plaisait au début de ma relation avec lui je finissais par le détester. Et j'en avais honte, ça me donnait des mots d'estomac si intenses qu'ils m' empêchaient de dormir. J'étais lassée d'être en couple aussi. J'avais envie d'air, de voir des nouvelles choses, de nouveaux gars.
Et je ne me sentais pas écoutée aussi! Ma situation familiale plus que désastreuse ne l'intéressait que pour la comparer à la sienne. Qui était tout sauf pire puisqu'il était pété de tunes et que son seul problème était les absences répétées de son père.

Mais je sus me retenir - pour une fois - et me contentai d'émettre un petit rire condescendant.

– Alors qu'est ce que tu penses de ce jeu d'acteur ? Avoue que t'es tombé dans le panneau!

Le métisse écarcquilla de plus belle ses beaux yeux chocolat.

– Comment ça ? Tu veux dire que c'était faux ? Alors Luc...

Je poussai un soupir faussement amusé et acquiescai :

– Évidemment! Luc est le meilleur petit copain qu'une fille puisse avoir. Regarde le nombre de filles qui se traînent à ses pieds pour un peu de son attention!

– Presque autant que moi, c'est vrai, rit-le jeune basketteur de sa voix rauque, Mais plus sérieusement Sam, Luc plaît à énormément de filles mais est ce qu'il te plaît encore à toi?

– Oui bien sûr !

Il releva mon mention doucement et planta ses yeux dans les miens. Mon coeur rata un battement et je dus faire appel à tout mon self-control pour faire comme si de rien.

–Très bien, maintenant répète-moi ça avec autant de conviction sans esquiver mon regard !

Écouter l'Ange ou le Démon? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant