U L T I A. [I]

V.

V.

U L T I A

Flash back, un an avant, suite...

Je le regarde à travers mes larmes, et j'arrive pas à y croire, je... je...

A aucun moment je me serais doutée d'une chose pareille, mon Taïr, celui qui prétend m'aimer comme il s'aime lui, qui m'a dit « oui » à moi et pas une autre, celui qui m'a juré fidélité.

- Ta... Taïr comment t'as pu, comment hein ? Tu m'regardes tous les jours dans les yeux alors que ma meilleure amie t'es passée dessus hein ?! TU M'RESPECTES TOI SALE ENFOIRÉ !

Il essaye d'attraper ma main, ses yeux sont remplis de peine et de honte. C'est limite s'il arrive à me regarder dans les yeux, il va le faire parce que je suis pas mariée à un putain de lâche moi !

J'attrape ses joues avec une main et le force à affronter mes larmes.

- Regarde-moi putain regarde-moi, c'est à moi que tu fais ça ?! Qu'est-ce que je t'ai pas donné Taïr hein ? Quoi ?!

TAÏR : Ultia... je... je sais pas quoi dire à part que j'ai fais le con, j'voulais m'prouver que j'plaisais toujours et je... j'ai pas d'excuse à part que j'suis le dernier des fils de pute.

Je lui colle une baffe puis une deuxième, je sais que ça touche son égo mais tant pis. Il attrape sa joue et me regarde toujours à genoux.

- J'vais partir, dis-je froidement.

Ça ne sert à rien que je reste ici à pleurer, me lamenter, l'insulter, crier, ce qui est fait est fait, il m'a trahi moi et mon enfant. C'est pas l'image et l'idée que j'avais du père de mon enfant.

Taïr se relève précipitamment et me relève par la même occasion, je dégage sa main d'un geste brusque.

- M'touche pas !

TAÏR : Ok ! Mais tu partiras pas d'ici, j'vais tout faire pour que ça aille mieux, j'me ferai pardonner, j'irai plus la voir mais tu m'laisses pas c'mort !

Je le fixe avec hargne et haine.

- Mdrrr mais tu crois que t'as le choix ?! Ton pardon j'en veux pas ! Si c'est ça être ta femme... j'regrette, tiens ! Criai-je en retirant ma bague et en lui jetant à la gueule.

Il me regarde moi puis mon ventre avec choque puis il la ramasse et me regarde à nouveau mais cette fois avec peine. Je peux voir d'ici ses yeux brillants.

TAÏR : Arrête ça Ultia remets la maintenant, joue pas à ça zebi.

Sa voix se casse.

Je ris froidement en me dirigeant vers notre placard.

Je vais pas rester là, j'ai plus rien à faire et à voir ici. Il me dégoûte, je savais pas qu'on pouvait passer de l'amour à la haine en l'espace de quelques secondes.

J'ouvre le placard et sors son énorme sac North Face, je commence à jeter mes affaires dedans, mais c'est sans compter ce sorcier qui s'approche de moi à toute vitesse pour m'arracher mes vêtements des mains. Je le contourne et fonce dans notre salle de bain pour prendre toutes mes autres affaires mais il me suit encore et tente de m'arracher ma trousse de toilette des mains.

Je hurle.

- LACHE MES AFFAIRES CASSE TA SALE RACE !

TAÏR : ARRETE PUTAIN !

Je secoue la tête, mon ventre commence à me tirer alors je passe mes mains dessus en grimaçant.

C'est trop pour moi, je le sens.