XI.

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XI.

U L T I A

Quelques jours plus tard...

Si vous saviez hier j'ai vécu une des pires nuits et j'ai pu le dire à personne. J'ai pas voulu réveiller Taïr pour lui dire à quel point ma tête m'a fait mal. Je l'ai en quelques sortes tej du lit conjugal alors je vais pas non plus le réveiller dans son sommeil.

Assise au bout du lit je masse mes tempes en pensant à ce que j'ai vu dans mon rêve... Ou plutôt cauchemar.

J'ai vu la mort sa mère.

J'me suis vue conduire à toute vitesse et entrer en collision avec un camion avant de voir une lumière blanche. Puis j'ai vu du sang... Énormément de sang.

La fin de ce cauchemar m'a glacé le sang, je me suis vue sur un lit d'hôpital avec plus d'un litre de sang entre les jambes et sur tout mon corps.

Du rouge vif.

En fait je me souviens de l'accident mais pas des causes, pas de celui que je portais en moi ni de la suite à part mon réveil.

Je me demande quand est-ce que je me souviendrai hein ?

Toc. Toc. Toc.

- Hum oui ? Dis-je en arrêtant de fixer le vide.

TAÏR - ...

Il passe devant moi sans m'accorder plus d'attention que ça puis ouvre son placard pour sortir des vêtements avant de ressortir d'un air neutre.

Je sais pas qu'est-ce qui en est la raison mais j'aime pas trop la façon dont il agit. Peut-être est-il énervé contre moi encore à cause du fait que je lui ai jeté la bague dessus mais je me suis excusée ce matin lorsqu'il est rentré.

Et j'ai voulu la récupérer, il m'a dit non.

D'ailleurs, ses yeux étaient tous rouges et gonflés. Je me demande ce qu'il a fait qui lui a autant éclaté les yeux.

Je m'ennuie.

Je suis même plus à l'heure dans mon cursus scolaire, si je veux recommencer je dois recommencer ma deuxième année. Mais j'ai envie de travailler pas de continuer ce que je faisais.

Ennuyée, je me lève pour aller chercher le courrier dans la boîte aux lettres. J'attends un colis de Boohoo qui ne doit pas tarder à arriver parce que j'ai bien payé une commande express donc c'est mieux ils me livrent mon manteau vite tchrrr.

Je passe devant Taïr qui est entrain de s'enfiler une pizza, je regarde celle-ci d'un air genre "ehhh Dieu j'en veux". Taïr me jette un regard furtif avant de dire :

TAÏR : Elle est dans le four la tienne, dit-il froidement et la bouche pleine.

- Ohw... Merci.

TAÏR : Tu vas où ?

Ça m'énerve quand il me pose ce genre de question, j'ai la sensation d'être pistée.

U L T I A. [I]Where stories live. Discover now