VII.

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VII.

U L T I A

Retour au présent...

Assise sur le balcon face à Taïr je le regarde avec un peu de dégoût je ne vais pas le cacher, l'histoire qu'il vient de m'expliquer m'a donné envie de le gifler. Je me demande même comment j'ai pu ne pas voir en lui qu'il a du vice, après je vais pas remettre en question l'amour qu'il prétend avoir pour moi et la peine qu'il a eu pendant mon coma.

On a perdu notre enfant, cette information me donne des frissons dans le corps pourtant je ne me souviens pas mais j'ai l'impression de ressentir quelque chose en moi. C'est bizarre.

- Et pourquoi t'as fait ça ?

TAÏR : ...

- Bah réponds moi ? Je... tu manquais de quelque chose ?

J'ai pas envie de lui crier dessus ou quoi parce que j'en ressens pas le besoin, et c'est là où je vois que l'heure est grave parce que si j'ai pas de reproche à lui faire c'est que mon cœur ne bat plus pour lui. Mais en même temps, je sens bien en moi qu'il n'est pas une personne lambda, il a quelque chose qui m'intrigue. Quoi ? Je sais pas.

Il lève la tête vers moi et me fixe.

TAÏR : Nan... sah je sais pas, on s'est vu un jour pour parler du mariage et j'ai... j'ai fait de la merde, j'ai pensé comme un con et agis tout comme. J'm'en mords les doigts.

- Tu m'aimais comment ? Juste pour savoir.

TAÏR : Je t'aime à nu. C'était notre phrase ça... dit-il en souriant dans le vide.

J'ai un frisson qui passe dans ma nuque à ses mots. Il a utilisé le présent.

- C'est original. Tu sais j'ai pas envie de te mentir ou quoi, à cette heure si j'ressens rien, enfin j'ai pas de repère mais je te promets que j'vais faire un effort après j'te cache pas que ce que tu viens de me raconter m'a un peu dégoûté, je... j'ai besoin de temps.

Il continue de me fixer, j'arrive à voir dans ses yeux une peine qui me fait mal.

TAÏR : Tu comptes faire quoi ? Tu... tu vas partir ?

Je regarde à travers les barreaux, mon regard se perd sur un jeune homme, une femme et un petit bébé sur les genoux de son père. Il s'agit également d'un couple mixte, une asiatique et un noir.

- Regarde une asiatique et un noir, ils sont beaux.

En les regardant, je me suis mise à penser fort et malheureusement pour moi ma tête à commencé à me faire mal.

J'ai vu dans ma tête l'image d'un miroir où deux personnes se prennent en photo mais je ne vois pas leur tête, j'imagine juste que c'est moi et la personne derrière est un homme.

- Aïe... aïe

Taïr lève la tête vers moi et attrape mes joues dans ses grandes mains. Elles sont douces deh.

TAÏR : Ultia, Ultia ça va ?

- Aïe, attends je, j'ai mal à la tête.

TAÏR : Attends je vais prendre tes médicaments, t'as vu quelque chose ou j'sais pas ?

- Ou...oui mais c'est pas vraiment révélateur, j'vais me coucher.

Je me lève et le suis vers sa chambre.

TAÏR : Azy couche toi, j'vais te les chercher.

Je m'exécute et m'enveloppe dans la couverture de ce grand lit king size. Il est dar et les draps sont en coton comme j'aime. Quelques minutes après, Taïr revient avec un verre et une gellule dans sa main. Il s'assoit près de moi et alors que je m'apprête à lui dire un truc il me devance, me laissant bouche bée.

U L T I A. [I]Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon