XIV.

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XIV.

E L I J A H

- Ok gros là j'veux introduction, développement, conclusion. C'est quoi ce délire d'fou ?

Taïr détourne le regard pendant qu'Wazeul et moi on se regarde, grave yomb.

Il est entrain de me rendre fou ce connard. Et je suis sûr que ma sœur a aucune idée de ce qui se trame là.

Puis en vrai, même si elle risque de péter un plomb et flipper ce sera jamais aussi réel que si elle avait toute sa tête.

- Gros explique.

TAÏR - Eh j'ai fait d'la D c'est tout.

- Mais sur quel coup tu t'retrouves avec une balle dans la côte ?

WAZ' - Tu revends ma gueule ?! Demande-t-il en se levant.

Il ne dit rien et ne nous guette même pas.

Ah ouais...

- Taïr wesh à quoi tu joues beau gosse ? Nous on est habitués à ça mais depuis quand t'es retombé dedans ? Tu veux perdre ma sœur pour de bon ?

Je vous assure que pour sortir de ce merdier, il a galéré. L'ancien raclo à la tête du réseau de ***, Hussein voulait pas le laisser partir. Carrément, il a kiffé sur Taïr mais grâce à nous il a réussi à s'en sortir pour le grand bonheur d'Ultia.

S'il retombe pour de bon on pourra rien même si Hussein est sur le point de léguer son rainté.

TAÏR - Et Doumams ?! Y va bien ?

WAZ' - Change pas d'sujet gros, oui il va bien ils l'ont endormi pour qu'il se repose parce qu'il souffrait trop, la morphine l'aidait pas. Explique nous putain.

TAÏR - *souffle* J'revends, j'en ai besoin. J'ai pas envie d'en parler plus que ça.

Je hausse un sourcil. Regardez moi celui-là.

- Tu revends pourquoi ? Tu remets ma reuss en danger avec tes conneries et tu penses que crari tu vas pas nous expliquer ? On est tes meilleurs potes fils deup' !

Il souffle en croisant les bras. On dirait un gosse.

- Ils vont bientôt appeler Ultia mec, explique nous. T'as honte de quoi ? Y a r de plus honteux que tu revendes.

J'essaye de le piquer pour qu'il crache le morceau.

TAÏR - Pendant le coma d'Ultia y a une période où j'arrivais plus à tenir, j'voulais caner et j'avais plus aucun goût à rien vous même vous savez que j'sortais plus. J'payais plus les factures, j'faisais des dingueries au taff et j'ai été viré, j'ai plus d'tune, on a 5 600€ de dettes et Ultia elle travaille pas, moi non plus.

Je le regarde, choqué. D'un côté j'ai de la peine pour mon reuf parce que j'ai grandi avec et qu'il a toujours grandi dans la Hess comme moi. Il jurait toujours qu'il rendrait heureux Ultia, qu'elle manquerait de rien. Je sais très bien comment il tient au bonheur de ma sœur.

U L T I A. [I]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant