3 - PDV Astrid "Je n'aurai pas dû t'écouter !"

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PDV Astrid


La porte de ma chambre s'ouvrit, me réveillant, et ma mère entra avec un verre qui contenait sûrement des produits énergisants et nutritifs. Ça ne m'avait pas manqué.... Elle posa le verre sur la table de chevet et ouvrit les volets. La lumière agressa mes yeux et je la remerciai d'un regard noir.


Carina : Ne fais pas cette tête ! Il est l'heure de se lever !


Ma famille avait insisté hier soir pour que je reste dormir. Ils avaient été tellement soûlants que j'avais fini par accepter en affirmant que ce serait la seule et unique fois. Que ce soit pour des activités en famille, ou pour rester dormir. J'avais envoyé un message à Harold pour le prévenir. Je m'en voulais de rater la première nuit dans notre premier appartement. Et je crois qu'il l'avait mal pris puisqu'il ne m'avait pas répondu de la soirée. Je jetai un rapide coup d'œil sur mon téléphone en voulant voir si j'avais un nouveau message, mais j'avais oublié qu'il était éteint. En effet, je n'avais plus de batterie et il n'y avait pas de chargeur compatible dans cette baraque. Sur le moment, je voulais m'en servir d'excuse pour rentrer mais Brand m'avait convaincue de rester. Il était tellement heureux de revoir la famille réunie, je ne voulais pas lui enlever ça. Cette fichue soirée aura au moins réussi à me faire passer un bon moment avec lui. Ma mère me sortit de mes pensées quand elle prit le verre de jus de chaussettes et me le tendit.


Moi : J'ai plus dix ans. T'as pas à venir me réveiller comme ça.

Carina : Je reste ta mère. Et puis ce matin on va courir en forêt ! Dépêche-toi, avant que l'humidité des bois devienne étouffante avec la chaleur. On t'attend en bas.

Moi : On se calme là. Je ne pars pas avec vous. Je pensais avoir été claire. Je m'en vais, et je ne reviens pas.

Carina : Mais tu ne peux pas renier ta famille.

Moi : Je ne la renie pas. Je ne veux juste pas être avec vous.

Carina : Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'on t'a fait ?

Moi : Rien. Vous êtes juste... Vous !

Carina : Tu ne peux pas être plus claire ?

Moi : Vous ne pensez qu'au sport, et ça m'agace. Vous ne le faites même pas par plaisir, mais pour vous mesurer l'un l'autre. Regarde, hier soir vous avez pris la peine de faire un tableau avec les sports qu'on allait faire et les scores, en créant un plan de parcours pour la soirée. C'est ridicule ! J'aime le sport, mais vous avez réussi à me dégouter d'en faire avec vous. Donc désolée si je n'arrive pas à passer de bons moments avec vous.

Carina : Je ne sais pas quoi te dire. C'est dans notre sang la compétition.

Moi : Dans le mien aussi, mais pas de cette façon. Si je fais une activité avec vous je veux m'amuser, pas ne penser qu'à la victoire. Se mesurer l'un l'autre de temps en temps, c'est marrant. Mais tout les jours pour n'importe quoi, c'est soulant. J'ai fait une overdose de ça, simplement. Maintenant sors, je vais m'habiller.

Carina : Mais...

Moi*la coupant* : Sors.

Carina : Bien. Il y a une brosse à dents et une serviette pour toi dans la salle de bain.

Moi : Merci.


Ma mère sortit enfin de ma chambre et je m'habillai. Mes vêtements étaient sales, mais je me changerai en rentrant. J'allai dans la salle de bain, trouvais les affaires que m'avait préparées ma mère et fis ma toilette rapidement. J'allai ensuite en bas et pris tout de suite mes chaussures que je commençais à lasser à mes pieds.

Par-Delà Les Temps / Tome 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant