22 - PDV Krane "Je vous dois bien ça"

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PDV Krane


Je toquai à la porte des Dodeman. Une jeune femme, plus vielle que moi, vient m'ouvrir. Il s'agissait de la grande sœur de Minden si je me souviens bien, Heidi.


Heidi : Bonjour. Qu'est-ce que tu veux ?

Moi : Faut que je parle à Minden.


Heidi haussa un sourcil et se retourna.


Heidi : Minden ! Il y a quelqu'un pour toi !


Heidi disparut, et fut vite remplacée par sa sœur. Minden avait une sale tête, elle avait dû beaucoup boire hier soir. Elle serra la mâchoire, n'étant pas contente de me voir. Et bah, c'était réciproque.


Moi : Je ne vais pas rester plus longtemps que nécessaire. Ce que tu as fais hier soir, c'est grave.

Minden : Je ne vois pas de quoi tu parles.

Moi : Mais bien sûr ! Mais c'est quoi ton problème ?

Minden : Excuses-moi ? Mon problème ? D'où tu te permets de m'insulter ?

Moi : Tu es vraiment folle amoureuse au point d'en devenir tarée ou t'as juste besoin d'attention ? Je vote plutôt pour la deuxième option moi.

Minden : Ce que Rustik et moi on a vécu, tu ne le vivras jamais.

Moi : J'espère bien ! Faut que t'ailles te faire soigner, vraiment. Si tu aimes Rustik, je ne peux pas te blâmer, mais vouloir le récupérer en essayant de nous monter l'un contre l'autre, en le droguant, c'est de la folie !

Minden : Tu ne sais pas ce que c'est d'être au bout du rouleau ! De sentir qu'il n'y a plus d'espoir ! Et puis, vous n'avez pas aidé avec vos baisers juste devant moi ! Vous vous êtes bien marrez je suppose !

Moi : Donc tu ne nies pas, tu l'as bien drogué.


Minden fit tout pour éviter mon regard, baissant les yeux.


Moi : Répond à ma question. Je dois savoir s'il était mal à cause de toi ou non.

Minden : Oui, c'est vrai j'ai fait ça. Mais j'allais pas lui faire du mal ! Juste te faire croire que j'avais réussi à le séduire.

Moi : Epargnes-moi tes explications, j'ai ce qui me faut.

Minden : Comment ça ?


Je sortis mon portable de ma poche, qui était en train d'enregistrer la conversation. J'y mis fin et regardai Minden avec un air très sérieux, que je ne pensais même pas avoir.


Moi : Je peux très bien me servir de cet enregistrement si tu recommences tes petits plans. Et à mon avis t'as un réel problème, qui va plus loin qu'une simple peine de cœur.

Minden : Je l'aime réellement.

Moi : Bien sûr que non ! T'as juste été traumatisé qu'il t'ait « abandonné » et tu penses qu'en le récupérant, tu effaceras tout le mal que tu as fait, ta mauvaise réputation. Vous ne vous êtes pas vu pendant des années, tu apprends qu'il revient à Beurk, et comme par hasard tu l'aimes ? Tu t'es juste foutues ça dans ta tête, mais c'est faux. Donc tu nous laisses tranquille, on fait nos vies chacun de nos côtés. Au revoir Minden.

Par-Delà Les Temps / Tome 5Where stories live. Discover now