5 - PDV Astrid "Ta jambe aussi c'était rien"

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PDV Astrid

On arriva à l'hôpital. Ingrid nous gara à la première place qu'elle vu et on rejoignit l'entrée du grand bâtiment assez rapidement. Après quelques formalités, on put enfin aller à la chambre qu'occupait Harold. Quand on entra dedans, mon petit-ami fit un grand sourire.

Harold : Astrid !

Il y avait Stoick sur la chaise à côté du lit, et Gueulfor appuyé derrière lui. Varek était assied aussi, sur le lit. Harold se releva légèrement, tendit une boite qui semblait être une boite de chocolat à son meilleur ami qui l'a pris. Mon petit-ami m'invita dans ses bras en les écartant. Je m'avançais donc doucement et m'assied sur le bord du lit en me blottissant contre lui. Il me serra aussi fort qu'il put et déposa un baiser sur mes cheveux. Je vis les autres sortir du coin de l'œil mais n'y prêtai pas plus d'attention, me concentrant sur les battements de cœur de mon petit-ami qui pulsaient dans mon oreille.

Moi : Qu'est-ce qui s'est passé ?

Harold : Je suis tombé dans les escaliers de l'immeuble. J'ai dû me cogner la tête et m'évanouir.

Moi : Mais pourquoi t'es tombé ?

Harold : Ma jambe... Je me souviens avoir ressenti une douleur atroce et ensuite j'ai basculé en arrière.

Moi : Mais ça va ? Tu te sens comment ?

Harold : Bien, très bien.

Moi : Et la vérité ça donne quoi ?

Je l'entendis rire légèrement et il me serra un peu plus.

Harold : J'ai un peu mal à la tête, et au dos, mais c'est rien.

Moi : Ta jambe aussi c'était rien.

Harold : Je suis à l'hôpital Astrid. Si quelque chose n'allait pas, les médecins me l'auraient dit. Je vais bien.

Moi : Alors pourquoi tu es encore ici ?

Harold : Ils me gardent en observation jusqu'à 19 heures. J'ai reçu un coup à la tête, c'est une mesure de précaution.

Moi : Je vais rester avec toi.

Harold : Astrid, tu ne vas pas rester toute la journée dans cette chambre. Tu vas t'ennuyer.

Moi : M'en fous. Je veux être auprès de toi. Je ne veux pas que tu sois seul.

Harold : Mais je ne suis pas seul. N'est-ce pas mon grand ?

Au même moment, Krokmou sauta sur le lit et vint s'installer sur mes genoux. Je dégageai un bras de l'étreinte d'Harold pour pouvoir caresser le chat.

Moi : Ils l'ont laissé entrer ? Ils n'ont pas peur qu'il ramène des microbes ou des trucs dans ce genre ?

Harold : Mon père a su les convaincre. Puis j'ai déjà un dossier ici et il est inscrit dedans que Krokmou m'a grandement aidé dans ma guérison. En plus, ils acceptent certains chats pour calmer les patients, Krokmou a fait tous ses vaccins, il est propre, pourquoi pas lui ?

Moi : En effet.

Le chat noir se frotta contre ma main en ronronnant.

Harold : Et toi ? Tu étais où ? Tout le monde a essayé de te contacter en vain.

Moi : Chez mes parents.

Harold : Toute la nuit ?

Moi : Oui, figures-toi que mes parents sont rentrés ! Brand m'a convaincu de participer à leurs compétitions et de dormir dans mon ancienne chambre pour une nuit. J'avais plus de batterie, c'est pour ça que je n'ai pas pu répondre aux appels des autres. Je t'avais prévenu par message, mais je suppose que tu étais déjà...

Je me rendais compte de ce qui s'était passé. Harold avait reçu un choc, avait été inconscient et Thor seul sait combien de temps il était resté évanouit, dans les escaliers de notre nouvel immeuble, avant que quelqu'un ne le trouve. Je me sentais coupable de ne pas avoir été là, vraiment. Entendant ma voix mourir dans ma gorge, Harold mit fin à notre étreinte. Il releva mon menton, avant de poser une main sur ma joue.

Harold : Astrid, ça va ?

Moi : Je... J'aurais dû être là pour t'éviter tout ça, ou au moins être là à ton réveil. Je suis tellement désolée.

Harold : Tu n'as pas à l'être, c'est moi qui le devrais en fait. Tu m'avais dit d'arrêter de mettre ma prothèse.

Moi : Tes blessures auraient pu être tellement plus graves. Tu aurais pu...

Les larmes menaçaient de me monter aux yeux et Harold se pencha légèrement. Mais avant qu'on ne puisse s'embrasser, la porte s'ouvrit brusquement, nous faisant tous les deux sursauter. Je me retournai et vis Minden, tenant un panier et de gros ballons « bon rétablissement » de l'autre main. Même Krokmou la regardait d'un œil mauvais.

Par-Delà Les Temps / Tome 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant