Comment mon frère a failli foutre le feu à l'appart avec du chorizo

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Les amis, les amis, les amis.

Oui, je me suis absentée pendant quatre mois (l'université, la vie adulte, tout ça tout ça, j'ai du mal à gérer (le frigo est vide une semaine sur deux, je ne sais même pas comment je survis parfois), MAIS,

J'ai décidé de revenir pour vous raconter quelque chose de spécial.

Quelque chose qui vaut la peine d'être raconté.

PARCE QUE C'EST JUSTE TELLEMENT CON OMD.

Bref, dooonc me revoici! J'espère que tout va bien de votre côté! Donnez-moi quelques nouvelles :)

Avant de commencer, laissez-moi vous remettre en contexte: j'étudie à Barcelone, et j'habite dans un appartement avec mon grand-frère (qui étudie ici depuis six ans), donc sans nos parents (ce qui explique le frigo vide).

Et, comment dire.

Même si mon frère a six ans de plus que moi — et j'en ai 18, au moment où j'écris ce chapitre, donc il est dans la vie adulte depuis quelques années déjà —, disons que...

Hé bien, parfois (souvent), il est simplement irrécupérable.

Bon, je pourrais écrire tout un livre sur ses conneries (entre les siestes malencontreuses jusqu'à 20h et les 6 verres d'eau qui traînent dans sa chambre parce qu'il oublie toujours qu'il en a déjà un), mais j'ai décidé de me concentrer aujourd'hui sur un épisode particulier, qui était aussi drôle que désespérant.

Donc c'est parti.

Mon frère avait donc acheté du chorizo à faire au four — oui, parfois ça nous arrive de faire les courses —, et il était tout excité à l'idée de le manger parce que « j'en ai déjà fait l'année dernière Vivi, c'est super bon, tu vas voir! – Mais j'aime pas le chorizo – Pff, t'es nulle. Bah je le mangerai seul alors. »

Bref, je suis confortablement installée dans le canapé du salon de notre appartement, mon ordinateur sur les genoux (très probablement en train de préparer une présentation, vu que j'en ai TOUTES LES PUTAIGNES DE SEMAINE), tandis que mon frère cuisine dans... la cuisine, qui se trouve à ma gauche (de là où je suis assise, je vois la porte).

J'entends sa musique en fond tandis qu'il se met aux fourneaux, la porte de la cuisine fermée pour me laisser travailler avec un minimum de tranquillité – ce qui, honnêtement, n'est pas toujours simple, avec cet énergumène dans les parages.

Et puis, soudainement, il passe la tête par l'embrassade de la porte, sourire amusé sur les lèvres:

«— Heu, Vivi, tu veux peut-être venir jeter un coup d'œil »

Je tourne le visage en sa direction, hausse des sourcils, avant de me remettre à écrire – non, je ne vais pas me déplacer pour une de ces conneries.

« — Qu'est-ce que tu veux?

— Hum, y'a peut-être de la fumée dans toute la cuisine, en fait. »

Je relève la tête précipitamment.

« — Pardon? »

Et il sourit.

Comme un idiot.

Parce que c'en est un peu un.

Du coup, je mets mon ordi de côté avant de mettre pied sur le parquet et de me diriger vers la cuisine — mon frère ouvre la porte pour m'y inviter et...

Oh.

« — Mais what the fuck t'as fait quoi?

— Mais rien! Juste le chorizo! »

Je jette un regard incrédule à mon frère qui se tient là, un peu comme un idiot (parce que c'en est définitivement un).

« — Y'a littéralement un nuage de fumée! Un nuage! Du brouillard! »

Ce n'est même pas une exagération, en plus — il y a littéralement de la fumée dans toute la cuisine, troublant légèrement notre vision.

Mais quel idiot, je me dis. Mais quel idiot.

Je m'élance alors vers le four et...

« — 220 degrés? Tu es en train de cuire du chorizo au four à 220 degrés? MAIS TU VEUX FOUTRE LE FEU À L'APPART OU QUOI? »

Bref, un four éteint, quelques fous rires et des fenêtres ouvertes plus tard (c'est à dire, toutes les fenêtres de l'appartement parce que la fumée s'est propagée d'une pièce à l'autre – et je vous laisse imaginer l'odeur), on se met à table – mon frère, avec son chorizo qui a miraculeusement survécu, et moi avec mon plat, qui a tout de même meilleure allure – honnêtement, pas compliqué de faire mieux qu'un chorizo cuit à 220 degrés.

Mon frère s'arrête soudainement de manger, regarde son sandwich d'un air un peu déconfit, puis me dit:

« — Mouais. C'est un peu sec, quand même.

— SANS BLAGUE. »

Bref. Il a fait un peu froid dans l'appart pendant la soirée, du coup, vu que TOUTES LES FENÊTRES ÉTAIENT OUVERTES, et il nous a fallu plus d'une demi-heure pour faire disparaître la fumée.

Conclusion: j'habite avec un idiot.

Quel duo, honnêtement.

Allez, la bise,
Viviana.

PS: peut-être qu'un jour je vous raconterais la fois où on a voulu faire une quiche saumon-poireau avec de la crème de riz à la place de la crème fraîche, et que la quiche est presque devenue vivante — puis on l'a oubliée dans le four pendant quelques jours, et elle avait l'air plutôt morte. Ew.

Rantbook d'une chieuse qui aime le sarcasmeDonde viven las historias. Descúbrelo ahora