SOS à l'appel [AoKaga]

2 eme SOS

[Kagami]

2 heures que j'avais la tête entre les mains, 2 heures que mes yeux faisaient des allées retour entre l'horloge et le téléphone. 2 heures que j'attendais l'appel d'Aomine. 2 heures que mon pied martelait le sol . 2 heures que je me mordillait la lèvre d'anxiété. Et si il n'appelait pas ? Et si entre temps il s'était produit quelque chose ? Et si l'appel d'hier ne l'avait pas convaincu ?
Dès la fin du match j'était venu ici, espérant recevoir rapidement son appel.(bien sûr entre temps Riko m'avait fait passer un sale quart d'heure, je ne peux pas vraiment lui en vouloir, après tout c'est de ma faute si j'étais pas concentrer. ) Le voir au match m'a considérablement inquiété, il était clair qu'il n'était pas dans son état normal. Cette histoire m'inquiète plus qu'elle ne devrait, et sans même savoir pourquoi. Peut-être est-ce parce que je le connais ? Peut-être est-ce parce qu'il m'a toujours intrigué ? Peut-être est-ce parce que d'un côté je l'admire ? Peut-être est-ce parce que je n'avais jamais pensé qu'il pouvait avoir un quelconque problème ?

Toutes mes questions me faisaient tourner la tête. Je releva le regard vers l'horloge murale, 22H57. Quand allait-il appeler ? Peut-être quelqu'un l'avait-il eu au téléphone mais n'avais pas vu le mot ?
23H00 .
Le signal lumineux se mit à clignoter suivit par une sonnerie monotone. Celle-ci me fit sursauté. Et si c'était enfin lui ?
Les mains tremblantes, je décrocha le combiné. Appréhendant la voix qui allait retentir.
Après un temps d'arrêt, une voix grave se mit à parler. Sans vraiment savoir pourquoi je m'entendis soupirer. C'était lui. Il était au bout du fil. Il était en vie.

- Kaede ? C'est Daiki...
- comment allez vous Daiki ?
- je vais bien... mieux qu'hier . Je crois .

A l'autre bout, je l'entendis souffler, après un temps d'arrêt il se remit à parler .

- dites... on pourrait se tutoyer ?
- bien sûr si tu veux Daiki .
- je peux te poser une question?
- bien sur .

2 eme règle : toujours répondre à la demande de l'interlocuteur ( dans la limite du possible )

-merci beaucoup ... dit tu pense quoi de la passion que l'on peut éprouver pour un sport ?
- et bien... tout dépend. Je pense que c'est quelque chose de génial ... avoir une passion permet de se vider la tête, si tu aime vraiment ça, ça permet de se libérer. Pourquoi cette question ?
- j'ai une passion... le basket. Seulement je ne peux plus l'exercer... je ne crois pas que mes coéquipier l'ai remarquer mais hier quand j'ai appeler la première fois... je venais de me faire blesser. La raison n'a aucune importance, seulement à cause de ça j'assure plus du tout sur le Parquet.

Bien sûr que je l'avais remarquer, hier Aomine n'était qu'à 45% de ses capacités. un idiot l'aurait vu. Seulement, connaissant sa feignantise royal, ses coéquipiers n'y ont certainement pas fait attention. Pour être autant amoindri ses blessures ont dû avoir un impact assez graves . J'aimerai pouvoir lui demander qui lui as fait ça seulement.
3 eme règle: Ne jamais poser de question pouvant offenser/déranger/braquer l'interlocuteur.

- vous aimez beaucoup le basket ?
- plus que tout... pour tout dire, c'est la seul raison pour laquelle mon père est fier de moi... Dit-il la voix éteinte.

Avant même que je n'ai le temps de réagir, Aomine reprit.

- je... je crois que je t'en parlerai plus tard... faut que j'y aille... Kaede ? Merci .

Après ces mots surprenant, sans même me laisser le temps de répondre l'As de Too raccrocha.
Une fois le téléphone reposé sur sa base, je me mis à fixer un point inexistant. Cette histoire est autant mauvaise pour lui que pour moi .Je connais son "secret" mais pas en temps que Kagami... je ne peux pas l'aider autrement que lorsqu'il m'appelle. Autrement dit si lui ne m'appelle pas, je n'ai aucune chance de le sauver. Si il ne fait pas confiance à "Kaede" c'est foutu. Si il découvre qui je suis c'est foutu. Si je me rapproche de lui en temps que Kaede je finirai par le blesser lui, et moi même par la même occasion. De plus, lorsque je le vois, je dois agir comme si ne rien était. Que dirait-il si son rival commençait à l'aider, à s'inquiéter pour lui ? Ridicule, insultant. Voilà ce qu'il penserait.