SOS à l'appel [AoKaga]

3 eme SOS

[Aomine]

Je souris... c'est rare... mais je souris. C'est grâce à ce Kaede. Il m'aide beaucoup, peu de temps que le connais, trois jours pour être exact, et pourtant j'ai l'impression de le connaître depuis des mois. Sa voix... elle est grave, rassurante, mais bizarrement connu. J'ai étrangement l'impression de l'avoir déjà entendu auparavant. Enfin, ce n'est peut-être que mon imagination. Je me redressa légèrement, mon visage se tordit aussitôt de douleur. Les coups de ce soir on été encore plus violent que d'habitude. Mon père était vraiment très énervé. Je me demande ce qu'il c'est passer ? Enfin... non je veux pas savoir. Tout ce que je sais c'est que demain si je sors je pourrais pas passer inaperçu, ni dire que je me suis battu.
Récemment mon père a commencer a me frapper au visage.
Il ne l'avait jamais fait. Pas avant de l'apprendre.
Depuis tout petit, mon père me hait, il me frappe sans relâche, j'ai appris à ne pas broncher. Ma mère n'a jamais vraiment réagis. Préférant préserver sa beauté à la santé de son propre fils. Elle est partie vers mes 9 ans. Avec un autre homme. Ça a détruit mon père. Il a redoublé d'ardeur dans ses coups, se fichant de laisser des traces. Je lui rappelait ma mère. Le même visage, les mêmes yeux, les mêmes cheveux. Le même air arrogant.

Puis récemment il a appris pour mon orientation sexuel. Lorsqu'il a découvert que j'avais des relations sexuel avec un homme, il s'est emporté, mon corps a été ravager par les coups, je ne me reconnaissait même plus lorsque je me voyais dans le miroir. Ça va faire 2 mois maintenant. Je crois que ce qui m'énerve le plus c'est qu'il m'est surpris avec un homme que je n'aimais même pas. Un coup d'un soir si on peut dire. Les jeux n'en valait pas la chandelle. J'ai eu des copains, beaucoup, je n'en aimais aucun...

"T'es bien comme ta mère salopard. Tapette à aimer les hommes"

C'est ce qu'il disait à chaque fois qu'il commençait à me frapper. Je me regarda dans le reflet de l'écran éteint de mon ordinateur. J'ai le visage détruit. Et pourquoi ? Parce que j'aime les hommes. Parce que je ne suis pas comme les autres. Non je suis normal. C'est mon père qui disjoncte.À me frapper pour un rien.

Je me demande ce que dirait Kaede s'il savait que je me fais frapper par mon père et pourquoi ?

Est-ce qu'il serait dégoûté de savoir que la personne avec qui il parle chaque soir est gay ?

Non, il ne le dirait pas, peut être le penserait-il...
je me demande à quoi il ressemble.
Plus je pense à lui, plus je me dis que je connais cette voix. Pourtant je ne connais aucun Kaede dans mon entourage...
je me fais des idées, peut-être que je voudrais simplement le voir réellement, cette voix au bout du fil qui me réconforte, j'aimerais mettre une tête dessus, peut être aussi que j'aimerais l'enlacer... sa voix m'inspire... gentillesse, chaleur, bonté, et pourtant tout à l'heure, son ton avait l'air bien triste.
après tout il est jeune, il a mon âge d'ailleurs. Son travail doit être compliqué à assumer à 16 ans .

Je me relève, et passe la tête par la porte. Un ronflement... mon père s'est endormie. Il a du boire jusqu'à tomber de sommeil. Enfin, endormie il n'est plus une menace. Je me retourna et me mis à marcher vers mon lit. La porte fermé, je m'étendis sur mon couchage. Fatigué, je m'endormis rapidement. Tentant de faire abstraction de mes blessures.

* * *

Une douleur lancinante au niveaux de mon torse me réveilla brusquement. Un bleu violacé s'étendait tout du long de mon buste. Comme si ce n'était pas assez les plaies s'étaient réouverte, tâchant profondément mes draps. Difficilement, je me leva afin de venir bander mes blessures. C'est la 5 eme paire de drap que je tache en 3 semaines.

Après avoir terminer de me prodiguer des soins je jeta un œil à mon téléphone, 20 h 00 .
J'ai dormis toute la journée.
Plus que 3 h et j'entendrai à nouveaux sa voix.
J'ai besoin d'entendre sa voix. Je crois que récemment l'entendre me parler, s'inquiéter pour moi est mon seul réconfort.
Enfin quand je dis "s'inquiéter pour moi" bien évidement que ce n'ai pas vrai. Il fait simplement son travail. Mais je me plais a croire que pour une fois, quelqu'un s'inquiète pour moi, pense à moi, me vois vraiment, pas seulement pour mon talent en basket ou mon physique.

Le basket...la seule chose pour laquelle mon père s'occupe encore un minimum de moi. Il se plaît à dire que l'As de la génération miracle est son fils . La seul raison pour laquelle il me nourris encore. Mon père est quelqu'un d'artificiel, alors quand ma mère l'a laisser tomber il s'est senti humilié, "une honte de se faire abandonner par une femme comme elle " disait-il. le coup de grâce pour lui a été de savoir que j'étais gay." Que dirais les gens s'il apprenait que MON fils était gay ? Ça détruirai mon image "

Alors que je commençais à trouver le temps long, des coups se mirent à retentirent contre la porte. Plus le temps passait plus les coups étaient fort, à telle point que la porte s'était mise à trembler.

- AOMINE OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE AVANT QUE JE TE TU !

Un frisson me parcourut l'échine, je dois lui ouvrir. Mais j'ai peur que mon corps ne supporte plus très longtemps ses coups à répétition. Si je mourrais ce soir, est-ce que quelqu'un s'inquiéterait ?
Momoi ? Oui, mais elle ne comprendrait pas. Elle n'essayerait même pas.
La GM ? Oui, mais ils se diraient que c'est la vie, ils seraient tous triste et accuserait le coup à leur manière, mais leur vie continuerait et bientôt ils me rangerait dans un coin éloigné de leur tête.
Kaede ? Non, il ne fait que son travail. Je ne suis rien pour lui. Et pourtant je veux lui parler.

La main tremblante, j'ouvris ma porte. Aussitôt fait, je me pris un violent coup de poing dans la mâchoire.

- Depuis quand est-ce que tu t'autorise à prendre du temps ?

Comme pour accompagner ses paroles, il m'assena un violent coup dans le ventre à l'aide de son genoux.
Je me sentis tomber à terre. Mes jambes ne tenaient plus. Faible . Oui, vous pouvez le dire. Je suis faible face à cet homme qui détruit ma vie petit à petit.
Un pied collé à mon visage, il écrasait ma tête contre le sol, m'insultant de tout les noms, criant des insanités sans relâche.
Le goût du sang emplissait ma bouche. Les coups était tel que je crus perdre connaissance. La flaque de liquide couleur carmin s'étendait, mélangeant mes larmes, diluant mon sang.
Non ! Il ne faut pas ! Je dois parler à Kaede.
23 h 00
Je dois l'appeler à 23 h 00 !
Je dois tenir pour lui !
Enfin non, lui il s'en contrefiche que je l'appel ou non, moi j'ai besoins d'entendre sa voix.
Je dois tenir le coup. Parce que sa voix est mon seul réconfort. Je dois me relever ... non ... je me sens partir... trop ... trop de sang... des pulsations... je sens mon sang battre contre mes tempes.
Puis tout d'un coup, plus rien. Rien. Aucun coup. Stoppé.
Un voile noir s'étendit devant mes yeux.
Je ne ressens rien. Plus rien .

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Heyhey

Chapitre beaucoup plus court...
Mais qui permet de se placer du côté d'Aomine.
La suite très vite....
^^