Chapitre 7

933 54 0
                                    

Ellie

C’est une blague, c’est ça. Je vais devoir travailler avec eux. J’en peux déjà plus.
Pourquoi ?
Juste parce qu’ils sont vraiment chiant.

Je les aime mais il y a que leurs travails qui comptent. Nous sommes toujours passés après. Dans ma vie j’ai passé plus de temps dans un avion que de temps passer en famille. On est partis une fois en vacances sans qu’ils prennent de travail. A notre retour, nous ne les avons pas vu pendant deux semaines. Quand je suis partie pour New York on s’est disputés et je pense tenir ma promesse : plus de contact, plus de nouvelles jusqu’à nouvel ordre ou de leurs excuses.

Comment je vais faire. Je suis sous couverture. Avec un nom différent, ils me reconnaitront. Je suis leurs filles, qu’ils n’ont pas beaucoup vu certes.

-Vous avez l’air d’avoir une dent contre eux ? Ils vous ont fait quelque chose ?

Je sors de mes pensées. Il faut que j’arrête de ruminer contre mes parents. Mais faut aussi que je trouve une solution pour pas griller ma couverture.

-Je les connais. Ils sont parfaits dans leurs travaille. Mais niveau relation humaine, cela reste à désirer.

-Vous les connaissez personnellement pour avancer de telles hypothèses.

-Oui. Je réponds cela sèchement.

Je n’ai pas envie de m’étendre sur le sujet. Je ne le connais pas. Il me regarde avec ses yeux perçant comme s’il voulait percer mes secrets. Et sur le coup je pourrais tout lui dire. Son regard est tellement intense. Mais mes pensées sont interrompues par ma raison et mon côté espionne. Mon regard qui était dans le sien devient plus dure et plus froid. Je peux ressentir la gêne qui émane de son corps mais aussi la légère teinte rosée qui apparait au niveau de ses joues. Il se tourne pour attraper un croissant.

-Si en tant que patron, je vous oblige à développer votre réponse pour l’avenir des employés de l’entreprise. Me dit-il.

-Pour votre avenir Julian, je ne préfèrerai pas m’étendre sur ce sujet. Je vous ai dit, ils sont très professionnels et très bien. J’ai eu l’occasion de les côtoyer au travail comme en dehors. Je vous promets que les infos que je retiens n’ont rien de professionnel.

Cela jette un froid dans la pièce mais je ne peux rien lui dire. Allez au boulot. On n’est pas là pour se tourner les pouces.
Plus vite nous en aurons fini, plus vite je pourrai avancer sur l’enquête et par conséquent réussir sa protection et pourquoi pas terminer cette mission.  Je me mets sur l’ordinateur et je commence à travailler.

Quand je relève les yeux, il est déjà midi mais la tension dans la pièce n’est pas redescendue. Je le regarde et je m’en veux. Mais sa sécurité est plus importante que ses questions. Je lui dirais éventuellement la vérité un jour, pas sur mon poste mais plutôt qu’on m’a engagée pour sa sécurité. Tout d’abord faut détendre nos relations.

-Je reviens. Dis-je.

Il pose son regard sur moi. Il est froid mais je vois bien qu'il essaie de creuser sous la carapace que je me suis construite. Bon courage mon coco, tu n’es pas prêt à atteindre ce qu’il y a dessous.

Je descends et décide d’aller préparer un en cas pour nous deux avant de le mettre à la porte. J’ai une enquête à mener moi.

Je prépare avec l’aide de mon employé des tartines chaudes avec de la salade.

Je remonte avec le plateau contenants les assiettes, une bouteille de vin et des verres.
Un problème s’annonce alors j’appelle mon boss préféré.

Seulement une mission Where stories live. Discover now