Chapitre 9

837 51 0
                                    

Ellie


Je prends une douche dans sa salle de bain. Je souffle et je décompresse.

Quand la police est arrivée j’ai dû montrer ma carte d’agent de la CIA pour ne pas avoir de problème et j’ai demandé à la police de l’amené au QG. L’agence est tellement secrète que les forces de l’ordres de la connaissent pas donc on a tous un insigne de la CIA pour éviter les problèmes.

Je sors en long t-shirt qui ne couvre pas la blessure que j’ai sur le bras ni l’égratignure que j’ai sur la joue. Le mec qui nous a attaqué avait un M-16 mais aussi un couteau. Une balle m’a effleuré le bras. Ce n’est pas profond et c’est superficiel. Pour la coupure que j’ai sur la joue c’est plus compliqué, il m’a lancé son couteau en même temps que je lui ai lancé le mien dans sa main. J’ai tout fait pour l’éviter mais il m’a touché. Je suis tombé et je dois avoir quelques bleus, rien de grave.

Quand j’ouvre la porte de la salle de bain, je vois un corps sursauter. Mon patron c’est réveillé, il a l’air perdu, autant que quand je l’ai ramené ici avec l’aide de la police.

-Je vous ai fait peur apparemment.

Il se tourne et me regarde effrayer, il s’approche et s’apprête à toucher la blessure que j’ai sur la joue. Mais je le stoppe. Sa main retombe près de son corps et il pose un regard condescend sur moi. Je n’aime pas ça. Je m’approche du lit et le tapote pour qu’il vienne s’allonger. Je vais jouer à la maman. Je le couvre et le borde. Il me regarde toujours perdu et effrayé. Il doit être en état de choc.  Je ne peux rien faire. J’éteins la lumière et sort de la chambre.

Je me dirige vers la chambre d’amis qu’il m’a attribué. Je me change, je ne peux pas garder qu’un t-shirt. Une fois changée, je descends à la cuisine et me sert un verre de vin blanc. J’en ai besoin.

Je regarde NYC et repense à toutes mes missions. J’ai connu un mode de vie plus dure, des combats pires que cela où je mettais plus ma vie en danger. Mais cette mission est sûrement plus compliquée que les autres. Tout d’abord c’est une longue mission où j’ai une couverture pour plusieurs mois. C’est la première fois. Puis il faut que soit irréprochable et que je mente pour la sécurité de tout le monde et le danger dans les longues missions c’est cela. Ne pas s’attacher car on va disparaître du jour au lendemain.

Des cris me sortent de mes pensées. Je cours vers la chambre de mon patron. Il bouge dans tous les sens, il est tout en sueur et je peux m’apercevoir qu’il pleure. Je m’approche de lui et essaie de le maitriser pour qu’il arrête de s’agiter. Je coince ses poignets avec mes mains au-dessus de sa tête.

-Julian, calmez-vous. Lui murmure-je.

Quand je sens qu’il a arrêté de se débattre je lâche ses mains et lui essuie les larmes qui continuent à couler avec mes pouces. Il est toujours en sueur.

-Julian, réveillez-vous. Ce n’est qu’un cauchemar.

Il sursaute et se relève rapidement. Malheureusement comme j’ai ma tête au-dessus de son visage, je me prends mon patron en pleine tête.

-Aie putain. Dis-je en me frottant le front.
Il me regarde d’un air surpris et se frotte son front plein de sueur.

-Vous faites quoi ici Emilia ? Me demande-t-il avec un ton froid.

-Vous faisiez un cauchemar, j’essayais de vous calmer.

J’agis depuis hier soir comme une maman avec lui et il va me le reprocher. Il n’a pas intérêt sinon je fous le camp. Il m’a énervé, je me lève et je me dirige vers la porte. Je la claque bien en sortant. Je retrouve mon verre de vin et m’assoie sur le canapé. Je pourrai le découper franchement. Il me gonfle. Au moins j’ai fait ma béat pour les mois à venir.

Pourtant je ne me reconnais pas. S’il m’avait énervé autant que je le ressens, j’aurai pris mes affaires et je serai partie.

Pourquoi je suis toujours ici ? Car tu te soucie de lui Ellie. Non, c’est juste pour ma mission. Je dois le surveiller.

Je me remets à penser pendant des minutes qui se transforment heures. J’ai fini la bouteille de vin. Il doit être près de trois heures du matin mais impossible de dormir. Je divague entre les abîmes de mes souvenirs. Je suis encore assez jeune pourtant j’ai vécu tellement de chose. L’université, les voyages, le commerces, les missions mais aussi les rencontres. Les mensonges aussi. J’ai eu plusieurs centaines de couvertures.

Seulement une mission Where stories live. Discover now