Chapitre 6 : The Girl and the Machine

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"Mourir... Je vais mourir... Je veux mourir... Laissez moi mourir"

Alice était au cœur d'un gigantesque incendie. Les corps étaient jonchés autour d'elle et les ruines étaient comme avalées par les flammes. Est ce que ça y est c'était la fin ? Est ce que les machines avaient gagné ? Est-ce que l'humanité avait été enfin exterminée ? Il fallait croire que non car Alice, elle, était toujours vivante. Et dans ce chaos qui ressemblait définitivement à l'enfer, elle ne voulait évidemment plus vivre. C'est alors qu'une main se posa sur son épaule. Elle se tourna et son visage se remplit de joie.

_Maman ! s'exclama-t-elle en la serrant très fort dans ses bras.

_Alice. Écoute moi bien. Tu ne dois pas mourir. Tu dois vivre.

_Mais pourquoi ? Pourquoi je dois survivre alors que tout le monde est déjà mort ? hurla-t-elle en pleurant.

_Parce que j'ai besoin de toi Alice. Le monde a besoin de toi.

_Quoi ? Je comprend rien maman... Je comprends rien !

Alice leva alors les yeux et constata avec horreur que ce n'était pas sa mère qui lui parlait. Mais Aurora. Sa joie se transforma alors en terreur et elle se mit à hurler. Et puis elle ouvrit les yeux. Son propre hurlement intérieur l'avait réveillée. Elle regarda rapidement autour d'elle. Elle se situait sur une sorte de table d'opération. La lumière au plafond était aveuglante et sa tête lui faisait horriblement mal.

Puis elle se rappela alors la chute. Et la douleur à sa jambe droite. Un morceau de métal avait l'avait transpercé et elle avait perdu beaucoup de sang. D'ailleurs elle ne sentait plus sa jambe droite. Elle jeta un coup d'œil rapide et poussa un soupir de soulagement quand elle vit que sa jambe était toujours là. Elle était cependant couverte de bandages.

_Tu es enfin réveillée, interpela alors une voix bien connue. Alice tourna la tête et aperçu Aurora. Je t'avais prévenu de ne pas t'enfuir mais bien évidement tu ne m'a pas écouté. Regarde le résultat maintenant.

_Est-ce que.... est ce que tu m'as sauvé ?

_Bien sur que je t'ai sauvé. Tu crois que les blessures des humains guérissent toutes seules ? Tu as de la chance.

_J'ai... de la chance ? demanda Alice encore fébrile.

_Évidement. La tige de métal a traversé ta jambe mais n'a touché aucune artère vitale. Un simple garrot a pu arrêter le saignement. De plus cet hôpital regorgeait encore de fournitures médicales vu qu'il n'a été que très peu pillé. Il faudra un peu de temps mais tu pourras remarcher. Tu as vraiment de la chance.

Alice n'en revenait pas. Comment Aurora pouvait-elle dire ça après tout ce qui lui était arrivé. Elle voulait hurler de colère mais elle ne ressentait que de la tristesse et de la peine. Elle était née dans un monde à l'agonie, sa mère était morte sous ses yeux et elle était l'otage d'une machine encore inconnue. Elle avait tout sauf de la chance. Quand elle réalisa cela elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Ce qui attira l'attention d'Aurora.

_Pourquoi est-ce que tu pleures ? demanda-t-elle sur un ton toujours aussi froid. Alice ne répondit pas alors Aurora insista. Réponds moi qu'est ce qui se passe encore ?

_Ce qui se passe ? rétorqua Alice les larmes aux yeux. Ce qui se passe c'est que je n'ai plus rien ! Je n'ai plus d'abri ! Je n'ai plus de maman ! Alors je t'interdit de dire que j'ai de la chance !

Aurora fit alors une chose surprenante. Elle se dirigea vers Alice et la prit dans ses bras. Alice n'opposa aucune résistance. Et là où elle aurait cru ressentir du dégoût, elle se sentit presqu'apaisée. Elle s'attendait à sentir un corps froid mais au contraire ce dernier dégageait de la chaleur. Comme un corps humain. Au moins une minute s'écoula sans que ni Aurora ni Alice ne dise quoi que ce soit. Et pendant ce temps qui paru être une éternité, Alice oublia qu'Aurora était une machine, un ennemi mortel. Elle reprenait son rôle d'enfant, elle qui avait été obligée de grandir rapidement à cause de la guerre. Au bout d'un moment Aurora lâcha prise et lui répondit.

_Tu es encore en vie. De plus as survécu à une attaque de drone. Peu d'humains en réchappe même avec l'effet de surprise. Et tes blessures guériront. Donc oui tu as de la chance. Car tu es encore en vie.

Le raisonnement de la machine suivait une logique aussi implacable que déroutante. Il faut croire que la perte d'êtres chers n'était pas pris en compte dans ses calculs pour comprendre la douleur humaine. Et c'est vrai que sous cet angle elle avait raison. Mais c'était quand même sacrément tordu...

_Maintenant que tu es réveillée, il faut continuer. Nous sommes presqu'arrivés à notre destination, déclara-t-elle en prenant Alice dans ses bras sans qu'encore une fois, cette dernière ne pose la moindre résistance.

C'est ainsi qu'elles quittèrent l'hôpital en direction d'une direction inconnue toujours à travers le wasteland. Et Alice tenta à nouveau d'en savoir plus mais cette fois en prenant un autre angle d'attaque. Après un bon moment de marche elle se lança.

_Aurora...

_Je t'ai déjà dit que je ne répondrai pas à tes questions.

_Ce n'est pas de ta mission dont je parle. Mais du moment où tu as pris mon apparence...

_Ah oui. "Ça"...

_Oui "ça". Depuis quand les machines peuvent faire ça ? D'ailleurs tu es vraiment une machine ?

_Posons-nous ici un moment. Ce sera mieux pour discuter.

Elle déposa alors Alice lentement sur une carcasse de voiture et lui proposa un échange.

_Je te propose quelque chose. Je répondrai à toutes tes questions sur le modèle que je suis. Mais tu dois porter ça. Elle lui tendit une ceinture. Il y avait plein de lumières dessus et à première vu on aurait dit une arme.

_C'est quoi ça ? demanda Alice méfiante.

_Ça ne te tuera pas et ça te donnera les réponses que tu veux. Alors mets le.

En tant normal Alice n'aurait jamais accepté ça mais après tout ce qui s'était passé, elle était en était arrivé à la conclusion suivante : si Aurora avait fait tout ça pour elle c'est que sa vie devait vraiment être importante pour sa mission. Elle enfila donc la ceinture. A peine l'eut-elle enroulée autour de sa taille que cette dernière se compressa, ce qui lui fit pousser un petit cri de surprise. Désormais, il semblait impossible de l'enlever. Mais elle se ressaisit vite.

_Bien maintenant répond moi, demanda-t-elle fermement. Je veux savoir ce que tu es et ce que tu es capable de faire !


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Et voilà un autre chapitre de livré. Purée je m'étonne moi même de ma capacité à respecter les délais ! En fait je veux surtout finir cette histoire avant que je ne sois envahi par le boulot^^. Comme d'habitude, votez, commentez et abonnez-vous bordel de merde ! Bisous ;-)

TERMINATOR : AuroraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant