Chapitre 20

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Tandis que je me réveillais d'un sommeil réparateur, mon cerveau se remettait tout doucement des émotions de la veille. Je poussais à peine mon tout premier bâillement de la journée qu'une odeur délicieuse de pancakes me vint, elle était si alléchante que mon estomac en gargouilla. Curieuse et attirée comme un aimant, je me levais guidée par ses particules.

— Hum

Grognais-je les yeux encore ensommeillés, le corps las

— Salut

Anusha me salua très enthousiaste dès mon arrivée dans la cuisine

— Hey

Dis-je doucement

— Tu as dormi ici?

Complétais je d'une voix à peine audible tout en m'approchant du plan de travail, mon amie me regarda un instant puis rigola tout en poursuivant son activité, c'est-à-dire: faire cuire des pancakes bien dorés

— Je crois que les antidouleurs d'hier te font encore de l'effet

Sa réplique taquine me fit sourire, je pris donc place et la regardais se démener pour moi aux fourneaux. J'avais déjà oublié qu'après ma soirée aux urgences, Anusha s'était rendu à l'hôpital où j'avais été emmener par Philippe prévenu par moi suite à la tentative d'empoisonnement de Michael.

Aujourd'hui j'allais mieux, il m'avait libéré vers 20h hier, heure à laquelle Anusha m'avait reconduit à la maison. Heureusement que la glossidine déclenchée par l'épice cardamome ne s'était pas trop aggravée. Comme d'habitude mes voies respiratoires s'étaient obstruées et ma langue avait doublé de volume. C'était douloureux oui mais rien d'agonisant.

— Bon appétit

Me dit mon amie en venant déposer sous mon nez une assiette succulente

— Merci maman

Dis-je un gros sourire accroché

— C'est ça

Répliqua-t-elle hilare puis après un tendre baiser sur la tête elle vint s'assoir à mes côtés armé elle aussi de son assiette composée de pancakes au sirop d'érable. Et c'est ainsi qu'on déjeuna dans la bonne humeur, les sujets de discussion ne manquant pas. Cette scène achevée, Anusha insista pour faire la vaisselle estimons que j'étais encore trop faible. J'avais une jeune femme qui venait m'aider avec les corvées trois fois dans la semaine. Demain elle allait être là, mais même ça, Anusha en avait rien à faire. Elle voulait m'aider à 1000% point, il ne manquait plus qu'elle souhaite me donner le bain également.

— Et qu'est-ce qu'il a répondu lorsque tu lui as dit ça?

Me questionna-t-elle tout en rinçant le saladier intéressé par notre charmante discussion.

— Qu'il était désolé
— Encore?

S'étonna-t-elle

— Ouais tu n'as pas idée du nombre de fois qu'il s'est excusé pour cet idiot de Michael
— Il cherchait sûrement à t'apaiser afin d'éviter ta plainte
— Sûrement, mais non. J'ai bien été ferme et catégorique hier. Soit je poursuis Michael, soit je poursuis l'employeur. Moi personne ne me marche sur les pieds. Je lui avais déjà prévenu maintes fois, mais Philippe n'en faisait qu'à sa tête. Il prenait la haine de Michael à la légère mais là, stop. Il a touché à ma santé, et ça je ne le laisserai pas passer aussi facilement.
— D'accord avec toi. Il faut bien qu'on arrête sa folie d'une manière ou d'une autre, il est allé trop loin
— J'aurais pu succomber tu sais

Répliquais je en me lissant les cheveux toujours adossé contre un placard de cuisine

— S'il t'arrivait malheur j'allais pas le laisser s'en tirer comme ça

Amour Vaillant Where stories live. Discover now