Chapitre 37

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Alors que mon ami Brady vint m'ouvrir la porte de sa maison, grande fut ma déception en constatant qu'il était encore en pyjama, c'est-à-dire un pantalon à carreaux et un simple t-shirt. Cet homme n'était pas croyable.

— Tu es sérieux là Brady?

Dis je en pénétrant dans l'entrée tout en le talonnant. Ce dernier ôta la brosse de sa bouche le temps d'une phrase

— Désolé, j'ai eu une soirée très chaude hier, le réveil a été dur
— Oh Brady, Brady
— Quoi? Hey je n'ai pas oublié que tu m'as planté hier
— J'ai des choses plus importantes à faire que de me livrer à mes passions toute la sainte nuit
— Il va à l'église deux fois et il se prend déjà pour le frère de Jésus

Me charria-t-il avant de disparaître dans les profondeurs de ses marches souterraines. Quel idiot cet homme. D'extérieur, la maison du plus brillant des agents immobiliers que je connaissais, paraissait toute simple et belle mais une fois à l'intérieur, on s'apercevait très vite que la demeure était faite en deux parties.

Elle n'était pas en étage, non, mais elle comportait plutôt un large sous-sol qui était composé de chambres, d'un salon, d'une cuisine et de toilettes, oui comme la constitution d'une maison normale. C'était très beau.

Après avoir enlevé ma veste beige, je partis prendre place sur l'un des canapés carré vert citron et je me mis à consulter mon téléphone. Là j'entendis l'eau provenir du bas. Génial, il allait prendre sa douche sous mon nez.

— Pff

Soupirais-je. Cette manie de retard qu'il avait me fatiguait

— Tu aurais pu prendre ta douche plus tard Brady!

Lui criais-je tout en me tournant vers les escaliers

— Quoi?

Répliqua-t-il à voix haute

— Ta douche, elle aurait pu attendre!
— Hein?

Mon Dieu, c'était peine perdu, je devais mieux faire de garder ma voix. Désespéré, je bougeais ma tête de gauche à droite puis je croisais mes jambes. Il ne restait plus qu'à patienter. Quelque peu empris à l'ennui, je croisais mes jambes puis j'allumais le grand écran plat.

Je tombais immédiatement sur une chaîne de sport. Je ne fixais le téléviseur qu'une minute avant de revenir reposer mes yeux sur l'écran de mon smartphone. Je n'avais pas envie de télé.

— Alors le criminaliste?

Me dit soudain mon ami en venant s'assoir à mes côtés. Oups je ne l'avais même pas entendu arriver

— Tu es très drôle

Ricanais-je face à cette appellation

— J'ai fait vite non?

Je levais un sourcil puis un sourire vint étirer mes lèvres

— Tu me fais parcourir toute la ville pour me faire poiroter
— Oh arrête Michael, White center area n'est pas si éloigné de Capital Hill
— Qu'est-ce que tu en sais? Si je n'avais pas eu de la compagnie, je me serais tuée d'ennui au volant
— Tu exagère toujours tout toi Brown
— Mais oui. Si Maya n'avait pas été là, ce trajet aurait était long à bouffer
— Maya? Encore elle? Ces derniers temps, tu n'es plus à traîner qu'avec elle
— N'importe quoi
— Mais si. Je suis sûr que tu m'as planté hier parce que tu étais avec elle
— Quoi?

Je m'éloignais un peu de lui et le regardais complètement ahuri

— D'abord je ne traîne pas avec elle. Et puis on bosse ok, on ne papote pas.
— Je n'ai rien dit moi
— Ouais c'est ça je te connais Brady

Amour Vaillant Où les histoires vivent. Découvrez maintenant