Chapitre 65

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Ce jour tant attendu était enfin arrivé. Mon stress était tellement haut que je peinais à tenir debout sans trembler, mon cœur se serrait tellement que j'avais du mal à respirer, pourtant ce n'était pas un grand mariage. Ce n'était qu'une toute petite cérémonie que Michael et moi avions commandés à la wedding planner d'organiser.

Une célébration faite en privée dans le jardin d'un hôtel ne réunissant que nos parents et amis les plus proches, c'est-à-dire: mon oncle avec sa petite famille, Anusha avec la sienne, le révérend Robert accompagné de quelques membres de l'église avec qui j'étais bien sûr proche et du côté de Michael, il y'avait sa mère ainsi que sa sœur, Philippe et son épouse, ainsi que sa bande d'amis. Pour le compte du bureau, en plus de Chuck McClyn et Gédéon, il y'avait certains collègues comme Linda, Laura, Tom et autres.

Sandra Miller n'était bien sûr pas invité, car après le caca nerveux qu'elle m'avait fait avant-hier, alors que je venais ranger mes affaires au bureau, il était évident que je ne voulais pas de la croiser en ce jour si spécial, et même de toute ma vie. Elle était vraiment une emmerdeuse de première.

*Flashback*

J'étais assise dans mon bureau cherchant à classer mes dossiers selon l'ordre de traitement car il était évident qu'après le mariage, j'allais m'envoler pour ma lune de miel et n'allais remettre les pieds ici que des semaines après, et donc je voulais tout laisser en ordre afin d'avoir moins de boulot à mon retour.
Debout devant mon classeur à plusieurs compartiments, je rangeais mes classeurs contenant des dossiers d'affaires importantes. Mais subitement, je fus interrompu par la venue brusque de Sandra Miller.

— Regarder moi ça, la future mariée qui vient travailler à deux jours de son mariage.

Dit elle dès qu'elle eut franchi le seuil de ma porte. Cette femme était d'un cynisme mortel. Si je n'avais pas Dieu et la maîtrise de soi, je lui aurais déjà arraché la tête un jour.

— Que me vaut cette charmante visite ma très chère Sandra ?

Cette dernière eut un sourire narquois puis elle fit un pas de plus.

— Tu as pris de l'assurance c'est ça ?
— Sandra dit moi vite ce que je peux faire pour toi, car je n'ai pas beaucoup de temps à t'accorder aujourd'hui. Toi ni personne d'autre d'ailleurs.

La coupais je tout en partant m'assoir dans mon fauteuil puis comme si de rien était, je me mis à pianoter sur mon clavier. Cette parade m'aidait beaucoup à garder mon calme. Je refusais de me laisser irriter par ce genre de femmes.

— Tu es tellement si sûr de toi. C'est presqu'à en faire rire. Ricana t'elle.

À ces mots, je relevais le regard et vins le posé sur elle. Je la vis me sourire méchamment les bras sur ses hanches.

— Tu penses tellement que ton bonheur durera longtemps. Ça me fait de la peine Robinson.

Décidant de la laisser cracher ses âneries, je ne répliquai pas tout de suite et décidai de simplement lui regarder les bras croisés devant ma poitrine. Je voulais qu'elle se sente ridicule à parler à un mur pour qu'elle s'en aille ensuite.

— En tant que femme, j'aurais pu te laisser aller tête baisser mais non. Étant donné que je suis une personne douée de bon sens et de bonté, j'ai décidé de venir te prévenir, il est de mon devoir je pense.

Elle marqua une pause face à mon silence imperturbable.

— Je te le répète pour la toute dernière fois, sois prudente Maya. Michael ne t'aime pas comme tu le crois. C'est un menteur. Il n'a jamais su aimer qui que ce soit, et il ne le fera jamais. À la minute où il se lassera de toi, il te quittera comme il l'a fait avec toutes les autres.
— Ah oui ?
— Oui, tu es libre de ne pas me croire, mais si tu le fais, crois au moins ces jeunes femmes.

Amour Vaillant Where stories live. Discover now