Chapitre 30

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Seulement je veux être certaine de plus refaire d'erreur.

Dit la femme à l'écran habillée d'une jolie robe violette

Mais faites des erreurs

Dit son interlocuteur en costume noir

Et pas qu'une seule, faites beaucoup d'erreurs. C'est en se trompant qu'on grandit, vous y penserez et vous verrez que toutes vos plus grandes réussites se sont construites à partir d'erreurs.

Mais hélas ce fut les dernières paroles du film qui me parurent car très vite, mes yeux devenus trop lourds ne purent plus rester ouverts, tel un fardeau déposé sur mes épaules, le sommeil eut raison de moi.

L'endroit désertique était très sombre, avec la végétation il devait s'agir d'une sorte de savane. Il y avait plein de petits arbustes, de l'herbe, il faisait nuit noire, impossible de parfaitement voir ce qu'il y'avait.

Mais là, mes yeux remarquèrent le carnage qui se tramait juste sous mon nez. Des personnes étaient levées dans une file, et face à eux, il y avait un homme debout tout juste à quelques mètres, ce dernier était dos à moi, j'étais trop loin pour distinguer quoi que ce soit.

Curieux et à la fois horrifié, je décidais de m'avancer. L'homme avait une arme et il tirait sur ces personnes à tour de rôle, ils tombaient comme des mouches. C'était horrible, il était sans coeur ce sanguinaire, lorsque je fus près de lui, je mis ma main sur son épaule.

— Arrête ça, c'est monstrueux ce que tu fais!

Déclarais je irrité et à la fois plein de compassion. Là, l'homme se retourna. J'eus la peur de ma vie. Non ce n'était pas possible. Non. Le visage de ce jeune homme m'était familier, je le connaissais très bien et cela eut pour effet de me glacer le sang.
Oui, ce visage n'était autre que le mien. Ce sanguinaire debout entrain de fusillée tout le monde avait mon visage, c'était moi. Impossible, je ne pouvais l'accepter.

— Non

Soufflais je dépité, j'étais déstabilisé à la seconde. Mais je n'eus pas le temps de plus m'apitoyer sur mon sort car lorsque mon regard tomba sur ces personnes étalées par terre dans leurs sangs, je vis qu'il ne s'agissait que de personnes noires. Non ce n'était pas possible. J'étais un meurtrier sanglant.

Ne pouvant l'accepter, je saisis l'homme pour l'empêcher de continuer son massacre mais hélas, j'avais beau essayer, rien ne se passait. Je n'avais aucune force sur lui. Voulant à présent se débarrasser de moi, il pointa son arme dans ma direction et actionna le cran de sécurité. C'était mon tour de mourir.

— Non!

Je criais en sursautant, me retrouvant par terre à la seconde. Je m'étais brusquement réveillé, j'étais en sueur. Ce n'était qu'un rêve, je devais me reprendre, reprenant mes esprits calmement, je pris une seconde pour réguler ma respiration.

Un soupir s'échappa de mes lèvres. Ce cauchemar était affreux. Après avoir respiré un coup, j'entrepris de me relever, en effet, je m'étais bêtement endormi sur le canapé, j'étais si épuisé bon Dieu. Une fois installé je restais assis tranquillement.

— Oh mon Dieu

Soupirais-je la tête baissée entre les mains. Ce cauchemar m'avait horrifié, non je ne pouvais être un assassin. Non. Mais mes remords ne durèrent pas longtemps car très vite, pris d'une forte fatigue, je m'endormis à nouveau.
La nuit était orageuse et en colère je conduisais sur ce pont de Washington Bridget. J'étais hors de moi, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner, c'était ma mère. Qu'est-ce qu'elle voulait encore me dire?

Amour Vaillant Where stories live. Discover now