Keeyah.
Il n'est que vingt heures quand je franchis la porte de chez ma mère, fatiguée et courbaturée surtout. Je rêvais que d'une chose : me doucher, me faire masser pour dormir.
Djibril et Rafaël étaient rentrés également. Nolan qui a dormi toute la journée est resté en observation à l'hôpital et Samy était toujours dans le coma.
Et moi j'étais là, comme leur mère à me faire du soucis.
- Maman : Ah te voilà enfin, où sont les garçons ?
Je souffle longuement, en me laissant tomber sur le canapé pour m'allonger sur elle, au bout de mes forces.
- Nolan et Samy sont à l'hôpital.
J'avais presque pas de secrets pour ma mère. J'arrivais pas à lui mentir en la regardant dans les yeux.
- Après la fête, il y a eu une bagarre et ils étaient dedans. Djibril et Rafaël s'en sortent plutôt bien. Nolan aussi en soit il va sortir dans quelques jours mais Samy est dans le coma.
Elle me caresse doucement la cuisse, à cause de ma gorge nouée et en plus avec ma voix cassée, je voulais pleurer.
- Je comprends pas Nolan maman, je te jure. Il a toujours été parfait là avec moi et depuis quelques jours, il est devenu insupportable et.. Je le reconnais pas.
Elle me prend contre elle, en faisant un bisous sur le front.
- Et Samy.. t'aurais dû voir l'état dans lequel il était.. Je souhaite pas ça à mon pire ennemi. On aurait qu'il était mort. Il était blanc, il avait des tubes de partout et.. je comprends pas c'est quoi leur soucis !
- Maman : Toi tu vas bien physiquement hein ? Tu n'as rien ? Où tu étais pendant la bagarre là ?
Argh.. si seulement elle savait.
- J'étais avec une amie, on est parties tôt parce qu'elle se sentait pas bien alors je l'ai ramené et je suis restée pour la surveiller. J'ai tout appris que ce matin.
- Maman : Écoutes, si ils vont bien c'est l'essentiel. On va prier et les remettre entre les mains du Seigneur mais je ne veux pas que tu te mettes à paniquer par ci et par là. Le médecin a dit qu'ils allaient mourir ?
Je secoue la tête, en retirant ma larme.
- Nolan est juste assommé et Samy, il est dans cet état pour que son corps récupère un peu.
- Maman : Voilà alors pas de larmes, pas de grands yeux tristes ou je ne sais quoi. Déjà premièrement je suis très fière de toi parce que je vois ton recul vis à vis de ce vautour là. Tu laisses pas les mauvaises choses entâcher dans une telle situation.
Elle me caresse la joue et je lui affiche un petit sourire.
- Je vais aller me laver; tu pourras me masser après s'il te plaît ? J'ai mal partout là.
Suite à son approbation, je me suis levée de ma place en direction du couloir quand elle m'appelle.
- Maman : Dis, tu es ami avec le garçon là ? Même il a ramené mes valises, j'ai oublié son prénom.
