12.

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Ézéchiel.

Passant une main sur mon visage, je rentre dans la grande maison qu'est celle de mes parents, après la soirée assez particulière que je venais de passer.

Si ça ne tenait qu'à moi, je n'y serai pas allé mais je me voyais mal refuser face à une femme aussi gentille.

M'enfin. Je me mets à traverser les longs couloirs de la maison à la recherche de ma mère, histoire de lui dire au revoir avant son départ avec son mari.

Après avoir fait les deux premiers salons en vain, je me suis décidé à aller voir dans le troisième où effectivement, je l'ai trouvée et pas le moins du monde.

Je me suis considérablement tendu.

- Père : Bonsoir mon fils, tu te joins à nous ?

Je sentais ma gorge se serrer lentement.

Toutes les images, tous les cris, les pleurs et le sang de ce soir là me revenaient en tête comme des coups de poings et ça faisait mal. Encore plus que sur le moment.

Je pouvais pas la regarder dans les yeux.

Je pouvais pas m'asseoir avec eux et regarder la personne à qui j'ai enlevé la plus belle chose de sa vie.

Je lui avais fait assez de mal comme ça pour en rajouter.

- Père : Tu ne vas pas rester debout comme ça, si ?

- Tout ce que j'ai à te dire c'est que t'es un bel enfoiré. Je lui dis, calmement. Mère, tu peux venir s'il te plaît ?

Je tourne mes pieds et je repars tranquillement, mais en direction de la sortie, ma mère sur mes pas.

Je me suis arrêté devant la porte et je l'ai regardé.

- Je te souhaite un bon voyage, tu profites et tu me reviens en forme, d'accord ?

- Mère : Oui.. mais tu vas où ?

- Je vais dormir à mon appartement pour ce soir sinon le seuil endroit où tu iras demain c'est à la morgue.

Elle me fait un sourire triste, en m'ouvrant ses bras dans lesquels j'y trouve refuse pour un petit instant.

- Mère : Prends soin de toi et pas de bêtises.

- Un petit peu quand même, sinon c'est pas drôle.

- Mère : Coño.

Je craque un rire, en lui faisant un bisous sur le front.

- Je t'aime.

- Mère : Moi enco-..

- Père : Ézéchiel.

Je prends pas spécialement le temps ou la peine de le regarder et j'ouvre la porte pour sortir.

- Père : Ne me tournes pas le dos; petit insolent.

Égaux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant