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vous méritez même pas 😡

QUELQUES MOIS PLUS TARD.

Ézéchiel.

Cinquante à cinquante trois tours par minute.

Tel était le rythme du ventilateur de plafond posé dans ma grande chambre dans notre immense maison familiale à Barcelone sous cette chaleur intense.

Je n'avais pas dormi de la nuit. Un peu comme depuis les sept derniers mois qui venaient de s'écouler depuis que tout avait pris fin. Je ne dormais plus ou que très peu.

Je m'étais remis assez vite de mes blessures et j'ai pu reprendre ma vie de pilote. Chaque voyage m'avait aidé pendant ces quatre derniers mois.

A m'évader, à penser à autre chose, à m'apaiser surtout.

J'avais la tête pleins de soucis, l'esprit ailleurs, le corps plus que fatigué et le cœur lourd, très lourd.

- : Pourquoi tu ne dors toujours pas ?

Je sors de mes pensées par la main qui caresse doucement mon torse avant qu'une bouche ne se pose à côté.

- Je n'ai pas sommeil.

Elle laisse reposer sa tête sur moi, en descendant sa main.

- Lucía : Tu devrais après tout ce tu m'as fait ce soir monsieur. Elle rigole. L'attente en valait la peine.

J'attrape sa main sur les draps pour la sortir.

- Rendors-toi.

Je me détache sans rien ajouter pour me habiller de mon short. Je récupère ensuite mon téléphone alors qu'elle se redresse sur ses fesses, visiblement perdue.

- Lucía : Je ne te comprends pas. J'ai essayé et j'essaie encore, je t'assure Ézéchiel mais je n'y arrive pas. Elle me dit. Elle est partie, tu l'as accepté et ça fait trois mois que je te suis partout parce que tu dis que tu as besoin de moi sans jamais qu'il ne se passe rien. Ce soir, tu te décides enfin à passer à l'action pour au final me repousser ? C'est quoi ton problème ?

- Je suis marié, voici mon problème.

- Lucía : Ça te dérangeait vachement quand tu me tirais les cheveux il y a moins de trois heures.

- Ne parles pas de ce que tu ne sais pas et ensuite, je ne t'ai jamais forcé à qui que ce soit qu'on soit bien clairs. Si tu n'es pas contente, tu t'en vas. Je raille. Et au passage, tu es plus mignonne quand tu la fermes.

Sans lui laisser le temps de rajouter quoi que ce soit, je suis sorti, en claquant légèrement la porte.

Je rejoins la cuisine, complètement tendu une nouvelle fois. Je récupère un verre que je remplis d'eau mais il m'a glissé des mains pour s'éclater sur le sol.

- : La nuit est trop longue ?

Je souffle, en me reculant.

- On peut dire ça.

- Abuela : Laisses, je vais m'en occuper mi nieto.

Égaux.Where stories live. Discover now