24.

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Keeyah.

- Tu devrais surtout penser à te faire soigner.

Je me tourne vers les nourrices afin de récupérer un des jumeaux pour qu'on puisse partir mais mon interlocuteur en a décidé autrement.

- Oumar : Laissez-nous s'il vous plaît.

Les deux femmes repartent d'où elles provenaient avec les deux petits dans leurs bras et sans ronchonner.

- Oumar : Keeyah, mes propos sont sincères. Ton père voulait que tu deviennes ma femme et que tu hérites de tout ce royaume ensuite. Il voulait que tu deviennes mienne.

- Alors quoi ? Toute l'histoire te concernant toi et tes enfants est fausse ? Tu savais qui j'étais et tu as tout inventé pour m'approcher et me sortir tout ça ?

- Oumar : Jamais je ne m'amuserai avec Moustapha et Malick. Il me contredit. C'est bien réel et en sachant qui tu étais, tu es la seule personne qui puisse m'aider avec Donny, rien de plus.

J'ai un petit rire nerveux, en ne sachant pas réellement comment réagir à chaud, à part le prendre pour un fou lui et encore plus détester ce qui m'a servi de père.

- Oumar : Ton père connaissait mes parents. Ils venaient à se rencontrer bien souvent et lorsque tu étais enfant, il t'amenait ici. J'étais là aussi mais je n'ai jamais osé t'approcher pour ne pas te brusquer. Mon père me disait que tu étais celle qui allait devenir ma femme et la mère de mes enfants.

- Je ne me souviens de rien.

- Oumar : Parce que beaucoup de choses ont changé mais tu es déjà venue ici.

- Si j'étais destinée à être ta femme; pourquoi en avoir mariée une autre et avoir eu des enfants ?

- Oumar : Nous avons juste cédé à quelques pulsions et elle est tombée enceinte. J'ai dû l'épouser pour la forme mais malheureusement, elle est morte pendant la naissance des enfants.

- Et je suis censée te croire, c'est ça ?

Il souffle en essayant de s'approcher mais je lève le doigt dans sa direction tout en faisant un pas en arrière.

- Je vais attendre qu'on me ramène les enfants dehors. Je lui dis. Je vais rentrer chez moi et je vais faire comme si cette discussion n'avait jamais eu lieu. Dorénavant tu ne traites qu'avec Donny. Celui qui a toujours fait des affaires sur mon dos est mort alors vos affaires aussi, sont mortes. J'espère que je me suis bien faite comprendre.

Avec un dernier regard, je tourne mes talons afin de sortir du salon. Je reprends la direction qui menait à l'extérieur et j'ai posé le sac à linger dans la voiture tout en appelant Giovanni d'une main.

☎ :

- Allô ?

- Ramènes ma mère a l'aéroport s'il te plaît.

☎ : Giovanni.

Trop, c'était trop.

***

Il m'a fallu deux heures en tout pour rejoindre la salle d'embarcation qui concernait notre départ en raison du nombre de monde présent sur la route et à l'aéroport.

Égaux.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora