J'ouvre les yeux doucement. Ma tête tourne. Je me souviens de pas grand chose. Du moins pas comment j'ai pu atterrir dans la chambre de Jungkook, en culotte.
Enfin bon, je me tourne sur le coté, et tombe nez à nez avec Jungkook nu. Je ferme mes yeux, le sourire aux lèvres.
Je sais pas comment j'ai fais pour atterrir ici, mais on dort bien.
Les secondes passent, doucement. Le ronflement a coté de moi ne me gene pas plus que ça.
Ronflement ? Jungkook ? Nu ? Chambre ? Moi en culotte ? Ya un truc qui va pas....
Je plisse les sourcils et réfléchis.
J'ouvre les yeux d'un coup en réalisant. Je suis dans sa chambre, il est nu, je suis seulement en culotte. Nos vêtements sont éparpillés par terre. Mon dieu comment j'ai pu, comment c'est arrivé. Je me lève doucement, le laissant dormir, je prends le premier t-shirt venir et je le mets.
Seule, devant mon café, qui fume, les volets du salon demi fermé. Je constate le bordel : nos chaussures sont de partout, les blousons sur le canapé, la porte pas fermé à clé. Et par dessus tout, un préservatif ouvert sur la table. Au moins je serais pas enceinte. J'essaie au mieux de me rappeler.
J'étais assise à coté de Jungkook. Il n'a pas arrêté de me chercher. Déjà, il a passé son repas sa main sur ma cuisse. De temps en temps il serrait sa main, puis quand il serrait pas ma cuisse, il remontait doucement sa main puis il la redescendait. Je ne l'ai pas repoussé, parle que au fond de moi, j'aimais bien.
Il m'a donné chaud très chaud, au point où j'ai du boire toute la soirée pour faire redescendre la température, et pas que de l'eau, du rosé aussi, beaucoup de rosé.
Je me souviens être allée aux toilettes et dans la salle de bain. Je me suis recoiffer. Puis je suis redescendu et on est parti.
Non non c'est pas ça j'ai oublié un passage.
La salle de bain. Je me suis recoiffée, puis j'ai arrangé mon mascara. Ensuite ? Réfléchis, réfléchis.
Ah oui ! J'ai regardé dans le miroir. C'est la que je l'ai aperçu, Jungkook, assis à côté de la douche, les larmes coulant sur sa joue en trombe. Il avait une photo à la main. Je me souviens de m'être retourné et de m'être approché doucement et je me suis accroupie. Il m'a fixé, les yeux remplis de larmes. A ce moment là, j'avais cette impression que son monde s'était écroulé. 'Pars, s'il te plaît.'
Je suis restée, et je l'ai pris dans mes bras en lui enlevant la photo des mains.
Je me lève, laissant mon café sur la table. Je fouille dans la poche droite de mon manteau beige, posé en vrac sur le canapé. Mes doigts touchent une chose froide et lisse. Je sors délicatement la photo. Je la regarde.
C'est une photo très jolie. Jungkook est là, le bras entourant le coup d'une fille. Il est souriant, plus jeune, et décoiffé. Ils sont dans un jardin et c'est très lumineux. Ils sont en chaudement habillé, ma neige sur les arbres et le sol reflète, donnant un air très chaud à la photo.
La fille a coté de Jungkook est jeune. Elle est un peu plus petite que lui, ses cheveux blonds sous son bonnet blanc, sont ressortis grâce au soleil. Elle sourit de toutes ses dents. Ses mains sont dans ses poches. Ils semblent heureux ensemble. Je me demande qui est cette fille.
' C'est Anna. Elle est morte dans un accident l'année dernière en rentrant chez elle. '
Je me retourne et découvre le visage de Jungkook. Il est triste, mais me sourit malgré tout. Il me prend délicatement la photo et la regarde passionnément.
' Un an ça passe très vite finalement. J'étais pas encore dans cette ville. J'habitais à l'autre bout du pays. Quand elle est...'
Il reprend sa respiration et ravale ses larmes.
' Quand je suis arrivé, j'avais rien. La mairie m'a dirigé vers Jin qui m'a aidé à avoir un job et un boulot. Quand j'ai réussi à être stable financièrement, je me suis débrouillé seul. Puis aujourd'hui je vois encore Jin. Je me suis fais des amis et cetera. Je devais aider Jin quand l'orphelinat a pris feu. C'est pour ça que je t'ai accueilli. '
L'envie me pressant, je lui fait un calin. Il me sert contre lui.
' Ton t-shirt te va extrêmement bien.'
Sa manière perverssique de me le dire, m'a fait réaliser que il était torse nu. La chaleur monte jusque mes joues. Tout me revient maintenant, je lui ai sauté dessus.
