Chapitre 1 ou « Quand le MACUSA est incompétant »

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  Newton avait cru que le MACUSA allait machinalement l'expulser une fois Grindelwald capturé. Ses animaux fantastiques, comme il aimait les appeler, avaient semé une certaine pagaille à New York, même si ça n'était pas eux qui avaient détruit la moitié de la ville mais l'obscurus tapis dans le corps de Credence. De plus, il avait contre lui la quasi totalité du gouvernement magique américain, Tina et Queenie Goldstein exclues. Il faut dire qu'il n'était pas très apprécié dans les hautes sphères des sociétés qu'il arpentait et les américains était les prompt à vouer une méfiance exagérée aux choses qui leurs étaient inconnues. Les dites choses étant ici Newton lui même mais également ces magnifiques créatures qu'il transportait illégalement dans sa valise. Aussi, Newton fut-il surpris quand, quelques heures avant son retour pour l'Europe, il vit transplaner dans sa chambre d'hôtel, Seraphina Picquery, présidente du congrès magique américain. Sans un regard pour la modeste chambre, elle s'assit sur le lit, prit la valise qui se trouvait à côté et fixa Newt d'un de ses regards froids, fiers et distants dont elle avait le secret.

« M-Madame la présidente. dit Newt, se courbant légèrement et fuyant son regard glacial.
« Quand partez-vous monsieur Scamander?
« Mon bateau part d'ici deux heures... je ne vous dérangerai pl...
« Bien! Annulez votre voyage. Le MACUSA vous réquisitionne.
« Que-comment? M-Mais madame je ne peux pas...
« Si vous pouvez et vous allez obéir sur le champ monsieur Scamander, si vous ne voulez pas qu'il arrive malheur à vos précieux monstres. »

Sur ces mots, elle caressa du bout du doigt la valise sur ses genoux. Newton tiqua au mot « monstre ». Il détestait qu'on nomme ses créatures ainsi, c'était une marque d'ignorance et un nouvel indice sur qui était le véritable monstre dans ce bas monde: l'humain. Il leva les yeux vers la présidente, la regardant bien en face et, comme mut par un certain courage, se redressa lentement, la surplombant de toute sa hauteur.

« Pourquoi le congrès américain a-t-il besoin de moi au point de me menacer? demanda-t-il, plus froidement qu'il n'aurait voulu.
« Percival Graves. Cela fait déjà une semaine que nous le cherchons et impossible de le trouver. expliqua-t-elle. Toutes les équipes magiques ont tenté de retrouver sa trace mais nous n'avons pu le localiser. Nous avons alors pensé à utiliser des créatures mais... aucun sorcier américain n'a les aptitudes pour s'occuper de tels animaux. Vous êtes le seul disponible.
« Oh je vois... un magizoologiste donc... c'est ce qu'il vous faut. répondit Newton, sa timidité revenue.
« Exactement Monsieur Scamander. Il va de soit que vous serez payé et que nous ne prêterons aucun regard à votre valise si vous coopérez. »

Newton baissa les yeux sur la dite valise, toujours dans les mains de Seraphina et lâcha un long soupir. La présidente prit cela pour une réponse positive. Elle se leva, attrapa d'autorité le bras du pauvre Newton et transplanta directement dans le hall du MACUSA. Au milieux des sorciers et sorcières qui s'activaient dans tous les sens, ils marchèrent jusqu'au département de la Défense magique, au bureau des Aurors. Newton fut frappé par l'effervescence qui régnait dans ce lieu, les gens marchaient, couraient presque dans les étroits couloirs, d'un bureau à un autre, transplanaient d'un coup de baguette on ne sait où. Le département était pareil à une fourmilière, remplit de travailleuses acharnées. On eu dit une armée d'insectes perdus, désordonnés mais près à faire la guerre à un ennemi imaginaire. C'était le chaos total, bien différent du calme pragmatique qu'il avait pu observer ses derniers temps chez les aurors américains. Il en devina aisément la cause: la reine manquait à l'appel dans le nid. Percival Graves, directeur du département n'étant pas là, ses soldats étaient inutiles. Sans chef pour leur dire quoi faire, ils ne savaient agir. Une nouvelle raison pour laquelle il n'appréciait pas les aurors. Perdu dans ses pensées, Newton ne se rendit compte qu'il venait de rentrer dans un petit bureau que quand on claqua la porte derrière lui, le faisant sursauter. Il vit devant lui une modeste pièce. Le strict nécessaire y était présent à savoir un petit bureau et une chaise. La présidente posa la valise de Newton sur le bureau, se tourna vers lui et dit:

« Voici votre nouveau lieu de travail monsieur Scamander. Votre objectif comme vous le savez déjà: trouver notre directeur de La Défense, Percival Graves. Vous aurez droit à toutes les informations nécessaires pour le retrouver, pour cela consulter les aurors. Vous avez carte blanche. Ne me décevez pas. »

À ces mots, son regard se durcit. Newton se senti alors acculé. Il se recroquevilla sur lui même et d'un simple hochement de tête, il acquiesça aux propos de la femme devant lui. Sans un mot de plus, Seraphina parti du bureau, claquant la porte derrière elle. Aussitôt fait, Newton se précipita sur sa valise, vérifiant qu'elle n'ai pas subit de choc. Comme tout semblait en ordre, il lâcha un soupir et s'affala sur la chaise de bureau. Il commença à faire la liste des informations dont il aurai besoin afin de trouver le directeur Graves. Premièrement, son domicile, pour cela rien de plus simple il demanderai à Tina. Ensuite fallait-il encore trouver la marche à suivre. Si les aurors n'avaient pas réussis à le trouver, c'est qu'il était caché par un puissant bouclier ou du moins indétectable avec la magie. Pour trouver l'endroit où se trouvait Graves, il fallait donc utiliser la ruse. Il avait remarqué que Grindelwald n'avait prêté aucune attention à ses créatures même sorties, si ce n'est l'obscurus qu'il gardait caché. Conclusion, les choses insignifiantes à ses yeux ne valaient rien, il ne s'en procurait donc pas. Il n'avait donc pas dû prévoir d'intrusion non magique ou mieux, grâce à ses créatures. Il allait donc effectivement leur demander de l'aide. Reste à savoir lesquels de leurs talents lui seraient utiles. De plus, Grindelwald avait sûrement caché l'homme dans un endroit improbable. Une planque trop secrète ne semblait pas être son genre, il préférai être bien à la vu de tous, tel un paon qui se pavane. Oui, Graves devait être caché dans un lieu publique magique, trop évident pour que les aurors le découvre, afin de les narguer, de montrer au monde leur incompétence. Il fallait donc qu'il cherche les endroits où sortait Graves, là aussi il demanderai à Tina et même Queenie, elle avait bien du lire quelques fois dans sa tête.

Ces sur ces dernières pensées qu'il se leva. Il devait d'abord trouver Tina. Il regarda l'heure à sa montre : 18:00. Vu l'heure, il ne servait à rien de la chercher dans tout le MACUSA, elle allait sûrement bientôt rentrer chez elle. Il prit sa valise et dans un tourbillon de manteau et de cheveux bouclés, transplana dans l'appartement que les sœurs Goldstein possédaient. Il tomba alors nez à nez avec Queenie, embrassant à pleine bouche Jacob Cowalsky.

Gramander Where stories live. Discover now