Chapitre 16 ou " Le cirque"

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   Ce fut le coeur au bord des lèvres et l'estomac au sol que Newton et Percival arrivèrent au centre de Paris. La ville lumière, qui en cette heure de la journée portait assez mal son nom comme la seule lumière était celle du soleil, était noire de monde. Les moldu, qu'ils soient français ou étrangers, se massaient dans les rues, courraient dans tous les sens tels de petites fourmis. C'était un spectacle plutôt intriguant, les moldus avaient cette tendance étrange à courir dans tous les sens sans s'apercevoir de rien. Aussi ne remarquèrent-ils pas les deux sorciers apparaitre dans la rue, tout comme ils ne virent pas sceau qu'ils tenaient disparaitre une fois posé au sol, ou encore ne firent pas attention quand les deux énergumènes disparurent sous les pans de la jupe d'une statue en bronze. Percival et Newton, après être passés sous la dite statue, sortirent dans une rue similaire et pourtant différente en tout point à celle qu'ils venaient de quitter. Les bâtiments, les pavés étaient les même, mais les gens n'avaient rien à voir. Là où les moldus n'étaient qu'agitation, les sorciers étaient d'un calme à toute épreuve. Les rues étaient presque vides et les terrasses n'accueillaient que quelques âmes en peine à la recherche d'un bière au beurre. On sentait que le monde sorcier n'était pas très gai, surement à cause de la nouvelle fuite de Grindelwald. Pourtant, au loin, on pouvait entendre des cris, des rires et de la musique. Les deux hommes décidèrent de commencer leur enquête dans ce lieu, mais avant, il leur fallait trouver un endroit où dormir. Aussi se dirigèrent-ils plutôt vers l'auberge la plus proche. Le gérant était un vieil homme au regard vert incroyablement malicieux. Hubert,  de son prénom, leur offrit rapidement une chambre, un peut trop rapidement pour que ça ne paraisse pas suspect. Il leur proposa même de monter leurs bagages ce que Newton déclina. Ils s'en tirèrent cependant avec un joli petit prix pour la nuit, alors même qu'ils étaient en plein coeur de la ville. Ils auraient dû se douter que toute cette bonne volonté cachait quelque chose, bien que cela soit bénin. Ils c'étaient vu offrir en effet une petite suite nuptiale, avec toutes les commodités dont un petit couple marié aurait éventuellement besoin lors d'une soirée mouvementée. Mais tout ceci, ils ne le découvrirent que bien après.

   Une fois qu'ils furent sûrs qu'ils auraient une chambre pour la nuit, Newton et Percival décidèrent de sortir. Ils entendaient encore les bruits lointains de foule et décidèrent donc de commencer leurs recherches par là. Après tout, si Credence était à Paris, c'est qu'il cherchait quelque chose lui aussi, et quoi de mieux pour trouver des informations que d'aller vers le monde? Ils s'attendaient à tomber sur une rue commerçante, un peu comme la Diagon Alley (=chemin de traverse) de Londres ou bien encore un marché. Quelle ne fut pas leur surprise quand ils trouvèrent non pas des marchands mais des artistes et des animaux. Devant eux se tenait un cirque magique. Le poil de Newton se hérissa alors qu'il voyait les créatures magiques en cage devant lui. Il y avait de magnifiques Abraxan (=abraxan, les chevaux ailés qui tirent le carrosse de Beauxbatons), un Kneazle (=fléreur), un magnifique Zouwu (=zouwu, le gros chat dans le deuxième film) et même un petit Unkrainian Ironbelly (=Penseder unkrainien). Son coeur souffrait de les voir ainsi enfermés, certains blessés. Ils n'étaient aux yeux des sorciers que de simples bêtes de foire et tout le monde s'amusait à les voir ainsi. Les enfants étaient émerveillés de voir de si beaux animaux alors que les parents aimaient les savoir en cage, inoffensifs. Newton senti ses tripes se retournées quand il vit le gérant du cirque envoyé en doloris au Unkrainian Ironbelly (Pensedefer Ukrainien) alors que celui-ci grognait de faim. Percival, presque autant mal à l'aise que son ami, lui prit la main pour le rassurer. Le roux la serra en remerciement, sans pour autant détourner les yeux du spectacle morbide qui se déroulait devant lui. Percival capta cependant au milieu de l'agitation générale, un jeune homme qui semblait bien sombre. Il était brun, les cheveux courts et son regard transpirait la douleur, tout comme son dos courbé et ses mains tremblantes. L'homme montra sa trouvaille à son ami qui reconnu le jeune tour de suite. C'était Credence. Les deux hommes s'approchèrent de lui sans trop se précipiter pour ne pas l'effrayer plus que de mesure. Alors qu'ils ne furent plus qu'à quelques petits mètres du brun, ce dernier les vit. Il regarda fixement Newton, se demandant ce qu'il voulait de lui. Ce ne fut que quand le jeune Scamender l'appela par son prénom qu'il sembla se souvenir qui il était. Il était le sorcier qui l'avait calmé dans le métro new-yorkais. Malheureusement, son regard se porta aussi sur Percival et de teinta aussitôt de terreur. Il recula, se cogna dans une cage qui roula au sol libérant le Kneazle (=fléreur ) et de prit presque aussitôt un coup de cravache par le directeur du cirque. De quoi déclencher l'irréparable.

   L'obscurial se libéra, mis à mal par la peur le stress et la douleur. Il se contenta cependant de détruire la toile de tente du cirque et les cages qu'elle contenait. Ce fut la panique générale, les gens courraient dans tous les sens alors que les animaux en profitaient pour se faire la malle. En un éclair, Percival attrapa le Kneazle (= fléreur) alors que Newton sortait différents objects de la valise. Il lança un plumeau surmonté d'une clochette à son ami qui compris rapidement qu'elle attirait le Zouwu. L'animal le regardait avec des yeux aux pupilles extrêmement dilatées. Sa tête suivait le mouvement de l'objet dans la main du sorcier. Alors que Percival, tentant de poser son fardeau dans la valise s'approchait d'elle en reculant, l'énorme chat doré s'approchait. Tant et si bien qu'il ne vit qu'une solution : il lança le plumeau dans la valise qui fut rapidement suivit par un Zouwu à la queue rouge. Il put alors y déposer le Kneazle confortablement installé dans ses bras. Décidément, il attirait ces drôles de petites bêtes. Newton pendant ce temps c'était approché du petit Ukrainian Inronbelly (Pensedefer Ukrainien). L'enfant était terrifié, blessé et désorienté. Quand le roux tandis la main vers lui, il le mordit pour ne pas se faire attaquer. L'humain le laissa faire, réprimant une grimace de douleur. Puis il tendit l'autre main vers sa tête et la caressa doucement. Il sentit le dragon se détendre assez pour qu'il puisse le prendre dans ses bras, et c'est ce qu'il fit. Puis il s'approcha de Percival qui se tenait à côté de la valise. Il y posa délicatement le bébé qu'il portait puis la ferma. Les deux hommes partirent ensuite, valise à la main, bras dessus bras dessous jusqu'à leur chambre d'hôtel. Au dessus d'eux, des Abraxan volaient et si on prêtait bien attention, on pouvait voir un obscurial se poser sur un toit.

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