Gramander

Chapitre 2 ou « Comment retrouver quelqu'un»

Newton prit sa valise et dans un tourbillon de manteau et de cheveux bouclés, transplana dans l'appartement que les sœurs Goldstein possédaient. Il tomba alors nez à nez avec Queenie, embrassant à pleine bouche Jacob Cowalsky.

  Afin d'effacer la gêne qui grandissait en lui, il s'éclaircit la gorge, espérant que ses amis le remarqueraient. Aussitôt fait, Queenie sursauta et se tourna vers lui.

« Newton chéri! dit-elle en se précipitant pour l'étreindre brièvement. Que fais-tu là? Ton bateau n'est pas parti?
« Oh si Queenie, mais sans moi. répondit-il évitant tout de même de croiser le regard de la femme. Je cherche Tina à vrai dire.
« Elle va arriver dans quelques minutes! Mets toi à l'aise! »

D'un coup de baguette, elle retira le manteau de Newton et l'accrocha au porte manteau prévu à cet effet. Jacob s'approcha de Newton.

« Alors mon vieux, on est venu « voir » Tina? dit-il avec un clin d'œil.
« Jacob, ça fait plaisir de te revoir. Comment vont tes souvenirs?
« Très bien! Tout est merveilleux ici! Mais j'avoue ne pas comprendre comment j'ai fais pour ne pas oublier.
« Ça doit être le venin du démon-et-merveille. Il n'a pas dû tout bien effacer vu la quantité de souvenirs que tu avais.
« Et puis, il faut dire que revoir Queenie m'a remis les idées en place. dit-il en coulant un regard vers la femme qui s'activait derrière une machine à coudre. Elle est magnifique tu ne trouve pas?
«  Euh si si. répondit Newton. Si tu veux bien m'excuser Jacob, j'ai quelques petites bêtes qui crient famine ici »

  Il leva sa valise. Puis, sans plus regarder autour de lui la posa par terre, l'ouvrit et rentra dedans. Après un temps certain, il entendit quelqu'un s'approcher de lui, le pat léger (une femme donc), peu sûr (Tina). Il se retourna et vit qu'en effet cette dernière se trouvait devant lui.

« Newton, dit-elle, Queenie m'a dit que tu étais ici. »

  Elle regarda l'animal qui se tenait derrière son ami. C'était comme un chaton noir de geai, des petites taches dorées recouvraient tout son corps. Il avait également de très grandes oreilles et une queue qui faisait penser à celle d'un lion. Seul petit détail que Tina remarqua, ses yeux étaient vitreux, opaques, comme s'ils n'avaient aucune utilité. Newton se tourna vers l'animal, les yeux un peu brillants.

« Elle est magnifique n'est-ce pas? Elle s'appelle Hoppy, la pauvre a été abandonnée par ses maîtres parce qu'elle était aveugle. Je l'ai recueilli il y a presque un an maintenant.
« Euh oui mais, qu'est ce que c'est ? répondit Tina.
« Oh c'est un Kneazle (ou Fléreur en français)! C'est à vrai dire la plus belle que j'ai vu, son pelage est si beau. »

  Alors qu'il parlait, il s'accroupi et caressa d'abord la tête de l'animal puis la pris dans ses bras. Il joua un peu avec elle et la nourri puis il regarda son amie.

  « Les Kneazles sont connu pour leur flair mais comme Hoppy est aveugle, son odorat est encore plus développé que les autres membres de son espèce. Elle nous aidera à trouver Percival Graves.
« C'est donc pour ça que tu est resté. répliqua la jeune femme. Tu m'expliquera tout ça demain.
« Non pas demain, cette nuit. Newton la regarda dans les yeux en disant cela. La vie de cet homme est en jeu, si nous traînons trop il risque de mourir. On ne sait même pas depuis combien de temps il est prisonnier. Je part se soir avec ou sans ton aide. »

  Tina croisa les bras, sonda son ami. Elle ne l'avait jamais vu si déterminé et cela lui pinça un peu le cœur. Ça n'était pas pour elle que Newton était resté. Elle avait espéré qu'il se rende compte à quelle point elle importait pour lui. Quand sa sœur lui avait dit qu'il était dans leur appartement alors que son bateau était parti, son cœur c'était emballé. Maintenant, son espoir baissait en flèche. Qu'est ce qu'il pouvait bien avoir à en faire de son directeur? Il ne le connaissait même pas. Enfin elle allait l'aider puisqu'il le fallait, on ne gagne pas le cœur d'un homme sans faire des efforts.