Chapitre 11 ou "Comment recruter"

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   Seraphina Picquery, Ministre de la Magie des États-Unis, était considérée comme une sorcière juste. Elle avait toujours été dans le droit chemin, toujours à faire au mieux pour elle, sa famille, son pays. Ça n'était cependant pas pour cette unique raison qu'elle avait réussis à se faire une place dans la politique. Car afin de devenir la première femme à la tête de la communauté magique américaine, il fallait avoir du talent, du pouvoir et surtout de l'ambition. Le talent, elle le possédait. C'était une sorcière très douée et peu de personnes pouvaient se vanter d'avoir son niveau magique. Le pouvoir, elle en avait. Elle descendait d'une riche famille influente et savait manier les esprits à sa guise. L'ambition, elle en débordait. Depuis petite, elle avait toujours rêvé en grand, et avait souvent mit beaucoup de côté pour parvenir à ses fins. Encore aujourd'hui, elle fonctionnait ainsi : tout est bon à prendre du moment que l'objectif est atteint. En outre, son objectif actuel, faire sortir le monde magique de l'ombre, l'exposer aux non-mages, leur montrer la supériorité qu'ils avaient. C'était quelque chose qu'elle avait toujours détesté, devoir se cacher. Pourquoi ramper comme des verres dans l'obscurité alors que des êtres inférieurs avaient le droit de faire ce qu'ils voulaient. C'était à n'y rien comprendre. C'était donc tout naturellement que, quand Grindelwald s'en vint aux États-Unis, elle l'avait écouté. Seraphina avait été subjugué par les propos du sorcier, c'était exactement ce qu'elle pensait elle même. De plus, il fallait ajouter aux propos enjôleurs du mage, un charme certain et un charisme à faire tourner la tête de beaucoup de monde. La ministre américaine était rentrée dans ses rangs. De façon déguisée, dans l'ombre et la discrétion, elle avait aidé son désormais maître. Elle lui avait conseillé de prendre l'apparence de Percival Graves, un sorcier sans attache, droit et froid. La couverture parfaite. Elle avait couvert ses quelques petits écarts, avait appliqué les décisions qu'il lui avait demandé. Personne n'avait rien vu et elle en avait été fière.

  Jusqu'à ce que ce Newton Scamander débarque. Ce petit énergumène avait eu le don de fouiller là où il ne fallait pas. Il avait remarqué l'obscurial avec une facilité déconcertante, avait fait découvrir le monde magique à un gros et gras non-mage, avait lâché des créatures magiques partout sans leur avoir laissé le temps de les récupérer. Et malgré cela, son maître l'avait laissé faire. Il avait même été fasciné par le garçon pourtant si insignifiant et dégoûtant. Il lui avait même demandé de le laisser partir avec Percival. Pourtant, Seraphina en était certaine, ils ne devaient pas retourner en Angleterre, c'était dangereux pour leurs plans de les laisser dans la nature. Mais Grindelwald n'avait rien voulu entendre, lui disant simplement d'attendre que le temps face les choses, lui assurant qu'ils auraient leur utilité très bientôt. Elle en doutait, mais n'osait rien dire cependant. Ne voulant pas se mettre son maître à dos, il était bien trop puissant. La jeune femme se contentait d'exécuter les ordres. C'est d'ailleurs ce qu'elle faisait à présent. La jeune femme sortait du ministère d'un pas déterminé. Elle n'avait pas envie d'être suivie et afin que cela n'arrive pas, elle effectua plusieurs transplantâtes consécutifs avant d'arriver à la destination souhaitée. C'était un bâtiment blanc, entouré d'un immense parc arboré. Au milieu de cette verdure courrait un ruisseau et une grande allée de cailloux blancs traversait le jardin de part en part. On apercevait ça et là quelques personnes habillées de blanc accompagnées d'infirmières. Seraphina posa un glamour puissant sur elle, pour ne pas être reconnue, et traversa le parc jusqu'au bâtiment principal de l'hôpital. Là bas, elle fit en sorte de ne pas être vue et se dirigea d'un pas tranquille vers une chambre occupée. Par la petite fenêtre de la porte, on pouvait voir une femme aux cheveux courts noirs et au visage apathique assise sur un lit tout aussi blanc que l'ensemble de la pièce. La femme semblait ailleurs aussi ne prêta-t-elle aucune attention à là ministre quand elle entra dans la chambre. Cette dernière s'éclaircit la gorge, cherchant vainement à faire réagir la femme assise sur le lit.

« Mademoiselle Tina Goldstein. appela la métisse. J'ai à vous parler. Je suis venue en amie mademoiselle, j'aimerai vous aider.

« Partez, je n'en ai rien à faire. répondit Tina sans la regarder.

«  Je ne suis pas venue de mon plein gré, ne rendez pas les choses plus difficiles. souffla la blonde. Mon patron vous connais bien, il sait ce que vous avez fait, il vous apprécie beaucoup. En réalité, s'il n'était pas intervenu lors de votre premier « accident », vous seriez ici depuis bien longtemps. L'homme dont je parle peux vous aider à vous venger Tina. Il a assez de pouvoir pour vous aider sans vous attirer d'ennui. N'avez-vous pas envie de punir ce traître qui vous a volé votre homme? N'avez-vous pas envie de faire payer votre ingrate de soeur et son abominable conjoint? N'avez-vous pas envie de détruire la vie de ceux qui vous ont détruit la vôtre?

« Je n'ai besoin de personne pour réussir. répliqua la jeune brune en fixant son regard dans celui de Seraphina.

« Mais vous avez besoin d'aide pour sortir d'ici et pour vous aider à passer incognito. répondit la métisse en souriant.

« Soit. Que voulez-vous en échange? demanda la brune.

« Rien du tout. Tout ce que nous désirons, c'est votre bonheur. dit Seraphina en s'éloignant d'elle. Je viendrai vous chercher en temps voulu. »

Sur ces mots, la ministre de la magie américaine sorti de la chambre, laissant l'autre femme dans un état un peu moins végétatif. Elle ne comprenait pas encore l'utilité de la jeune Goldstein mais elle se souvenait que son maître avait besoin d'elle. Quand elle l'avait vu la semaine d'avant, il lui avait affirmé que la brune serai utile. À quoi, elle ne le savait pas encore complètement même si elle commençait à comprendre les intentions de Grindelwald. Tout ce qu'elle savait, c'est que la semaine qui suivait, elle allait devoir préparer l'évasion de la jeune femme sans éveiller les soupçons et surtout sans que cela s'ébruite. Ça n'allait pas être trop complexe et lui permettrait de penser à un plan concernant son maître. Quand la jeune Goldstein serra libre, ils devront vite faire en sorte de le sortir de prison. Son champ d'action était bien trop réduit dans sa cellule. Ils n'avaient pas beaucoup de temps pour se préparer, mais ils y arriveraient, leur réussite en dépendait.

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