Chapitre 4 ou « Comment (ne pas) annoncer la maladie d'un proche »

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Le jour d'après le réveil complet de Graves, les garçons avaient reçu de la visite. Newton s'attendait à voir de la famille de l'auror ou même des collègues de travail mais il n'en fut rien. C'était Queenie qui se tenait devant la porte de la petite chambre. Elle frappa et attendit qu'on lui dise d'entrer, ce que fit Graves immédiatement. Elle entra dans la pièce et dit:

« Bonjour monsieur Graves! Heureuse de voir que vous allez bien.
- Merci madame...?
- Queenie! Queenie Goldstein et c'est mademoiselle. dit-elle un sourire collé au visage. Je vous ai apporté des pâtisseries j'espère que vous aimerez! C'est Jacob qui les a faites se sont les meilleures de toute la ville!»

Elle avait des étoiles dans les yeux quand elle parlait de Jacob. Elle paraissait égale à elle même, joviale, souriante et incroyablement prévenante. Mais Newton remarqua que quelque chose n'allait pas. Alors que la jeune femme posait le petit sac contenant les pâtisseries sur la table de chevet du convalescent, il vit qu'elle était tendue comme un piquet. De plus, elle se triturait les mains et son regard glissait sur Percival, légèrement apeuré. Il l'appela alors doucement:

« Queenie? »

Elle sursauta, pas prête à ce qu'on l'appelle. Ça n'était pas bon signe décida Newton. Elle était effrayée au fond.

« Queenie qu'est ce qui ne va pas?
- R-Rien Newt chéri! Tout va très bien »

Elle lâcha un rire compulsif ce qui inquiéta son ami.

« Queenie dit moi ce qu'il se passe? Tu ne travaille même pas pour monsieur Graves alors que fais-tu ici ? »

Elle soupira, baissant la tête et dit:

« Ça fait une semaine que je vous cherche tous les deux. J'ai cherché dans tous les hôpitaux de la ville avant d'arriver ici. Il faut absolument que vous quittiez le pays tous les deux et avant que monsieur Graves soit sorti de l'hôpital. C'est Tina. Le soir où vous êtes partis tous les deux, elle est rentrée à la maison en colère. Elle pensait et ce n'était pas beau à voir. »

Elle éclata en sanglot. Percival regardait impuissant l'autre homme lui donner une chaise pour qu'elle s'assoit et lui tenir la main. À en juger pas la couleur blanche de cette dernière, Queenie devait la serrer très fort. Encourager pas cette prise, elle continua difficilement.

« Elle n'avait qu'une envie: détruire monsieur Graves. J'ai lu comment elle avait été jalouse que tu le prennes dans tes bras pour le porter à l'hôpital. Elle a remué ça toute la nuit je n'ai pas pu dormir. Et le matin, elle s'est jeté des sorts. Je ne sais pas ce que c'était mais elle était couverte de brûlures, d'entailles. Elle a dit à tout le monde que c'est vous qui l'aviez blessé monsieur. Que vous étiez devenu un adepte de Grindelwald et que vous aviez capturé Newt pour lui voler ses créatures. Pour l'instant, personne ne sait où vous êtes si ce n'est madame la Présidente. Mais elle veut que Newton parte le plus vite possible d'Amérique et elle croit Tina. Elle est trop occupée pour venir vous voir mais elle risque d'envoyer des aurors pour vous arrêter. Et même si elle ne le fait pas et attend votre témoignage, tous les sorciers de New York vous pensent de SON côté. Dès qu'ils sauront où vous trouver, ils viendront vous chercher et ça ne risque pas d'être joli à voir. »

Les larmes ne cessaient de couler sur les joue de la jeune femme. Elle était désespérée cela se sentait. Elle adorai sa sur de ce que savait Newton et elle se sentait terriblement mal face à sa conduite. Même Newton était étonné du comportement de la jeune femme. Certe elle avait été jalouse de la photo de Letta (chose qu'il ne comprenait pas), un peu collante et légèrement possessive pour il ne savait quelle raison. Mais il ne l'avait jamais pensé capable de tels actes. Percival lui réfléchissait, essayant de se souvenir où il avait bien pu entendre parler de cette Tina Goldstein. Puis il se souvint:

« Queenie, Tina était-elle auror?
- Oui monsieur. répondit-elle. Elle ne l'est plus depuis six mois environ pourquoi?
- 6 ans. dit il soudain très sombre. Ça fait 6 ans qu'elle n'est pas auror. Je ne sait pas ce qu'elle a pu vous faire croire mais cette femme a été licenciée il y a une demi douzaine d'année. Elle a un dossier depuis et l'interdiction d'exercer une profession à hautes responsabilités.
- Que c'est-il passé? demanda Newton qui serrai fermement la main de son amie. »

Le regard de Percival se perdit dans le vide, ses sourcils se froncèrent, vieillissant son visage. Il prit une grande inspiration et dit:

« Il vaudrait peut-être pour mademoiselle Goldstein qu'elle n'entende pas cela. Si j'ai bien compris vous êtes apparentée à Tina et ça risque de ne pas être plaisant à entendre. 
- Je veux savoir! Tina est ma sur, tout ce qui la concerne me concerne. »

Graves se passa la main sur le visage, il se leva et se posa devant la fenêtre:

« Bien. Votre sur est atteinte mentalement. Elle est incapable de faire la différence entre la réalité et la fiction. C'est une forme de schizophrénie je n'en sais pas plus à ce sujet. Tout ce que je peux vous dire c'est qu'elle est dangereuse pour une équipe. Elle a attaqué plusieurs de nos aurors, ses propres collègues alors qu'elle était prise de crise. Les médicomages ont dit qu'elle s'imaginait une vie et elle même y croyait tellement que cela devenait sa réalité. Le problème, c'est qu'elle est prête en contrepartie à beaucoup de choses pour que son rêve prenne vie. Il est vrai qu'elle revient régulièrement au MACUSA pensant encore faire parti des nôtres mais ça n'est plus le cas et peut importe combien de fois nous l'avons repoussé, elle revenait à la charge. Nous avons estimé que temps qu'elle n'était pas dangereuse, elle pouvait rester. Alors nous n'avons rien dit sur ordre de la Présidente mais nous la surveillons malgré tout à l'office. Je suis désolé que vous appreniez ça comme ça Queenie. »

La pauvre femme était bouleversée, Newton le sentait. Mais étrangement, son attitude transpirait le soulagement.

« C'était donc ça. dit-elle. Je sens bien que ses pensées sont décousues, chaotiques parfois comme un rêve. Je pensais qu'elle se surmenait. Oh Newt! Que va-t-on faire? »

C'est vrai, il ne savait pas ce qui allait se passer pour eux. Si Tina c'était mis à croire à son mensonge concernant Percival, ils allaient avoir un peu de mal. Surtout si la Présidente était de son côté. Il fallait qu'ils trouvent un moyen de s'enfuir de cette ville mais comment? 

« Votre valise, qu'y a-t-il dedans? demanda Graves.
- Rien je vous ai déjà dit. répondit sèchement Newton. »

Il n'aimait pas que Percival lui pose cette question. Il avait peur que le côté « chef du département de la Défense magique » ressorte trop. Puis la lumière se fit dans son esprit. La valise! Évidemment la voici la solution. Graves avait intercepté l'éclair de clairvoyance dans le regard de Newton dans le reflet de la fenêtre Face à cette dernière, Percival sourirait: il allait enfin découvrir cette valise où Newton disparaissait si souvent.

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