Chapitre 7 ou "Première visite de la valise"

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Newton et Percival, toujours coincés dans la valise, avaient de plus en plus peur des évènements à venir. L'un stressait pour sa valise, l'autre pour ses actions potentielles. Malheureusement pour eux, mais heureusement pour tout le monde, ce jour vint immanquablement à arriver. Percival tournait comme un lion en cage dans la petite cabane aménagée du plus jeune. Il était à présent totalement remis, si on omet son niveau magique encore bas. De ce fait, il s'ennuyait à mourir dans cet endroit étriqué. Newton était encore parti faire il ne savait quoi dehors et ça l'énervait de savoir que son ami pouvait sortir d'ici alors que lui non. Il décida donc de sortir malgré l'interdiction formelle du plus jeune. Après tout, il n'avait qu'à être là pour l'en empêcher. Aussi poussa-t-il la porte en bois, avec un peu de difficulté, mais elle ne lui résista cependant pas longtemps. Il se trouva alors nez à nez avec magnifique Kneazle au pelage noir et doré. C'était Hoppy qui, le reconnaissant, se mit à se frotter contre sa jambe. Percival ne sut pas trop quoi faire de cette boule de poil mais comprit bien vite que s'il voulait pouvoir avancer à sa guise, il devrait prendre cet étrange chat dans ses bras. C'est exactement ce qu'il fit et inconsciemment, il caressa la bête qu'il portait. Elle se mit à ronronner et se blotti encore plus contre le sorcier, ce qui arracha un sourire à ce dernier. Percival se mit alors à regarder vraiment ce qui l'entourait et faillis tomber à la renverse. L'endroit où il se trouvait était tout simplement immense, on se serrai cru dans un sac sans fond. Seulement, aucune créature ne pouvait vivre dans un sac sans fond alors que l'endroit regorgeait de vie. En face de lui se dressait quatre Graphorn (ou Grapcornes) tel qu'il n'en avait jamais vu. Sur la droite des Erumpent (ou Eruptifs) et des Bousiers géants et il devinait encore plus d'enclos avec des animaux qu'il ne distinguait pas. Sur la gauche il voyait un Nundu et un enclot qui semblait vide. Il compris rapidement que la cabane était simplement au centre de la valise et que de nombreuses espèces gambadaient librement dedans. Percival se décida à faire le tour, fasciné par la diversité des espèces qui se trouvaient là mais également par leur apparent bien être. Il tomba devant un enclot de Mooncalf (ou Vaudelunes) qui mangeaient de petites billes que leur lançait Newton. Ce dernier ne semblait pas avoir remarqué sa présence ici. Il semblait tellement plus calme et apaisé ici que dans le "monde réel", ses mouvements étaient fluides, il souriait mais surtout il avait la tête haute et non baisée comme il le faisait constamment. Cela fit chaud au coeur du plus vieux qui découvrait une nouvelle facette de la vie de son ami qui semblait être la plus importante. Percival décida d'attendre que le plus jeune ai fini de nourrir les animaux dont il s'occupait avant de lui parler, pour ne pas trop lui faire peur. Il avait comme le sentiment que cela ne plairait pas trop au Kneazle dans ses bras et n'avait pas spécialement envie de se faire griffer. Quand Newton se retourna enfin et vit Percival, il eu dans un premier temps très peur de ce que son ami pourrait dire de sa valise, puis il remarqua Hoppy dans ses bras et se détendit instantanément. Le Kneazle n'accordait jamais sa confiance à d'autres personnes que Newton, c'est pourquoi la voir dans les bras de son ami à ronronner comme un chat gâté était un excellent signe.

"C'est toi qui a fait tout ça? demanda Percival impressionné.

" Oui. répondit Newton en baissant la tête gêné. Mais ce n'est pas grand chose de plus que quelques sorts d'agrandissement.

" Tu rigole! s'exclama le plus vieux. C'est immense ici! Même moi je n'ai jamais pu agrandir autant une tente alors une valise en plus! C'est incroyable!

" M-Merci... souffla le plus jeune, le rouge lui montant aux joues.

" Et tous ces animaux, tu les a amenés ici pour quoi? demanda l'ancien directeur de la Défense magique américaine.

" Je ne compte pas les délivrer à la justice ou même à un ministère de la magie si c'est ta question. demanda Newton un peu froid, le souvenir des remarques de Tina à l'égard de ses créatures encore trop frais.

" Non ce n'est pas ma question. répondit son ami en fronçant les sourcils. Je vois bien que tu les aimes et j'imagines qu'ils sont tous sous ta protection, comme ce Kneazle. Il est aveugle non? Si je ne me trompe pas ils ont tous des problèmes du même genre.

" Oui Hoppy est aveugle mais c'est le Kneazle avec le plus de flair que je connaisse! s'exclama Newton soudain plein d'entrain. J'ai recueillis toutes les créatures magiques ici et j'essaye le plus possible de les remettre ensuite dans leur habitat naturel. Comme Franck.

" Franck?

" Un Thunderbird (ou Oiseau-tonnerre) que j'ai relâché il y a peu. Les conditions n'étaient pas favorables, je voulais l'emmener en Arizona, là où il était avant d'avoir été capturé par des contrebandiers. Mais je n'ai pas pu.

" Désolé. souffla Percival gêné pour son ami. En tout cas c'est extraordinaire ce dont tu es capable. Attraper un Nundu! Je n'avais jamais entendu dire que c'était possible.

" Oh ce n'est rien. Il suffit de savoir s'y prendre. répondit Newton. Tu veux visiter?

" Avec plaisir! "

Ainsi, les deux compères firent le tour de la valise. Face à l'émerveillement apparent de Percival, Newton se sentit libre, toute l'anxiété qu'il avait accumulé avant s'évapora. Son ami l'acceptai tel qu'il était, fana des créatures fantastiques, et paraissait lui aussi très intéressé par ces dernières. Soulagé par ce fait, il se détendit réellement pour la première fois depuis bien trop longtemps en présence d'un autre humain. Un peu comme Hoppy, il n'aimait pas beaucoup la présence et encore moins le contact des humains même s'il en était un lui même. Il ne comprenait pas trop comment ils fonctionnaient, c'était parfois trop compliqué pour lui. Et par dessus tout, il ne comprenait pas cette manie qu'avait l'humain de se battre et d'exterminer tout ce qu'il ne connaissait pas. C'est pour cela qu'il se sentait mal à l'aise avec eux. Pourtant, avec Percival c'était différent, surtout en cet instant. Il se sentait en sécurité ce qui n'était pas pour lui déplaire. Et le contact avec l'homme ne le dérangeait pas le moins du monde, il aimait même ça. Il l'avait touché par inadvertance pour lui passer des seaux de nourriture et c'était surpris à frissonner sous le plaisir de ce contact. Percival, de son côté, avait sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine quand sa main avait touché celle de son ami. Il avait la peau si douce. À ce moment là, il avait relevé la tête vers le plus jeune et c'était retrouvé happé par ses yeux qu'il trouvait toujours aussi beau. Il s'était sentit attiré par son homologue, avait eu envie de l'embrasser. Alors doucement comme dans un rêve, il c'était avancé vers lui tandis que Newton faisait de même. Ils avaient fermés les yeux, leurs lèvres à quelques millimètres de distance, leur souffle s'écrasant doucement sur la bouche de l'autre. Alors qu'ils allaient enfin s'embrasser, un cris retentit, les coupant dans leur élan. La voix qui appelait Newton remit les pieds sur terre des deux compagnons. Ils étaient gênés par ce qu'ils avaient faillis faire, du fait également que quelqu'un les avait presque surpris ainsi mais aussi parce qu'ils auraient aimé pouvoir aller au bout de ce qu'ils avaient commencé. C'est rouge de gêne que Jacob les trouva, car c'était bien lui qui cherchait Newton. Après avoir donné une franche accolade au roux et une poignée de main au brun, il leur annonça qu'ils étaient arrivés en Angleterre.

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