• Chapitre 60 •

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Naomi

Lorsque l'eau du bain parvient à mes oreilles, j'entre dans la chambre et ouvre l'un des tiroirs. Plaçant à l'intérieur, les t-shirts propres d'Adan. L'odeur de lessive et de soupline fleurie titille mes narines. Quelle bonne odeur...
Je caresse du bout des doigts, la matière faite de coton et me plonge alors dans mes pensées. Adan, mon petit ami...
L'homme beau comme un dieu Grec, à la tête de l'entreprise Brown's, riche comme un empereur des années qui précèdent Jesus Chris, est mon petit ami.
Perdue dans mes songes, je mets du temps à apercevoir du coin de l'œil la silhouette d'Adan, adossée contre l'entre-bâillement de la porte. Quand on parle du loup...
— Tu sais que c'est son travail, tu n'as pas besoin de le faire à sa place. Melania est quotidiennement rémunérée.
— Je sais mais, l'idée qu'elle fasse ce que je devrais faire, me déplaît.
— Pourtant, tu devras t'y habituer.
Il rit.
— Tu es bien joueur ce soir. fais-je, ramenant les manches du chandail vers le centre.
— Un problème avec ça mademoiselle Anderson ? Surenchérit-il, mutin.
Je referme le tiroir et me tourne face à lui qui à ma grande surprise, est torse nu. Mes yeux se perdent sur ses tablettes de chocolat, moulées dans du pur béton. Pas fairplay, Brown. Gémit ma conscience, un fil de bave aux coins des lèvres.
J'aimerais pouvoir l'aguicher comme il le fait mais, je manque manifestement de bravoure. L'homme d'affaire qui repose en lui m'intimidera toujours, malgré que cet homme d'affaire soit désormais mon petit ami. Petit ami, purée comme j'aime ce mot. Il lui correspond à merveille !
— Tu ne vas pas prendre ton bain ? Déclare-t-il, la mine innocente.
Il sait parfaitement l'effet qu'il me fait. Salaud.
— Si, si.
Je le contourne, les poings serrés, le souffle court.
Arrivée dans la salle de bain, la porte se claque dans mon dos mais, je ne l'ai pas touchée. Je devine les mouvements de son corps, de sévères frissons s'invitent le long de ma colonne vertébrale, c'en est insupportable et à la fois grisant.
— Un peu d'aide ? Susurre-t-il.
Il mordille la peau délicate de mon lobe et glisse son index, de l'arrière de mon oreille jusqu'à l'arête de ma clavicule, emportant avec lui, l'unique bretelle de ma robe.
Elle s'effondre à mes pieds.
Mon cœur s'acharne dans ma poitrine, l'air qui traverse mes poumons est embrasé.
Son souffle, chaud comme la braise longe ma nuque. C'est presque douloureux...Le bout de ses doigts bordent ensuite mon dos, encadrent les courbes de mon échine. Pitié, je n'en peux déjà plus...
— Adan...
— Quoi ?
Il fait l'innocent.
— Arrête, s'il te plaît.
Mon souffle se meurt de plus en plus.
— Pas question, Anderson.
La main qui s'était mise en tête de torturer mon dos, vient s'écraser sur mon nombril. Je suis sûre qu'il entend mon cœur s'affoler, il résonne de la même façon qu'à travers un stéthoscope.
Ses pouces crochètent ma culotte qui ne tarde pas à rejoindre son amie la robe, au sol.
— Tes chaussures Naomi, enlève-les.
Je me penche en avant et comprends immédiatement le pourquoi du comment. Mes fesses entrent directement en contact avec son bassin. Nom de dieu.
Je défais les sangles de mes chaussures et les balancent sur le carrelage de la salle de bain. Sans eux, je perds dix centimètres.
Il ne me touche plus. C'est frustrant. Je veux qu'il continue, qu'il me touche encore plus qu'auparavant. Le bruit métallique d'une ceinture retentit et je comprends qu'il enlève son pantalon...
Je ne bouge pas, les pieds cloués au sol, les mains scotchées le long de mes hanches.
Il quitte mon dos et avance dans la salle de bain, parfaitement à l'aise. La vue de son corps nu m'ébouillante et me tord l'estomac. La lumière blanche de la pièce définit avec perfection les muscles qui longent son dos, ses jambes et ses fesses.
Je rougis, tel un volcan en irruption. Il est beau...tellement beau.
Je ne perds pas une miette du chef d'œuvre qui se déroule face moi, la surface mousseuse de l'eau contraint mes yeux à regarder ailleurs. Tout à coup, je me sens ridicule, nue au milieu de la pièce face à lui.
— Viens ici Anderson, rejoins-moi. Sa voix a changé de timbre, elle est gutturale presque féroce.
J'obéis et marche à lui d'un pas mécanique. Il me dévore des yeux, ce regard gavé d'une faim endiablée m'aide à oublier ma nudité. Sous ses yeux, je suis belle, je me sens belle.
J'attrape la main qu'il me tend et entre dans l'eau. Elle est brûlante...
Adan m'assoit tout contre lui, entre ses jambes. Ses bras se referment sur mes seins tandis que sa bouche cajole l'arrière de mes oreilles.
Je frémis et serre les cuisses.
— De quoi as-tu peur Naomi ? Chuchote-t-il, glissant sensuellement la main le long de mon buste. Il caresse le sommet de mes cuisses avant de plonger plus au sud.
Je me cambre contre lui et renverse la tête contre son épaule. Adan, Mon Adan.
Ses doigts se glissent en moi, faisant voltiger des centaines de papillons dans les abîmes de mon estomac.
Il embrasse ma nuque et souffle entre ses lèvres.
— Est-ce que tu m'aimes ?
Bien sûr que je l'aime mais, je suis incapable de prononcer un seul mot.
— Dis-moi que tu m'aimes, Naomi. s'obstine-t-il.
Il joue avec moi, avec mon corps. Se retirant à l'instant même ou des gémissements franchissent la barrière de mes lèvres. Ne t'arrête pas...
Dis-le.
— Je t'aime Adan...S'il te plaît...
Je geins.
— Je t'aime aussi, Naomi.
Un sourire fiévreux tord mes lèvres.
Me pousser à le dire afin d'y répondre est une brillante technique.
Je bascule la tête vers son visage. Cette lueur qu'y m'était encore cachée se métamorphose dans ses yeux, une lueur d'amour, de passion.
Il s'empare brusquement de mes lèvres avec une tendresse surprenante, mettant fin à nôtre échange de regard salvateur. Mhm...

Je tombe à la renverse, au travers de l'edredon. Adan se faufile sur moi, fondant contre ma bouche.
— Naomi...Redis-le.
Quoi ? Encore ?
— Je t'aime, je t'aime, je t'aime.
Je souffle et il sourit comme un gamin aillant obtenu une glace. Je n'en peux plus...
J'émets contre lui, un geste de bassin suggestif et le sens sourire contre ma peau. Comment peut-il être si bon dans chaque domaine ? Il me faut son secret. Il tend le bras et sort de la table de chevet, un sachet plastique bleuté.
Je lui arrache des mains, déchire l'emballage et l'enfile autour de lui, mon élan d'audace semble l'étonné.
— Trop lent, Brown. plaisanté-je.
Un sourire badin ourle ses lèvres et il s'enfonce en moi, grognant dans mes cheveux son bien être. Bon sang, ce que j'aime son corps, ce que je l'aime.

•••


Haut Niveau - Tome 1 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant