• Chapitre 90 •

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Naomi

Je glousse.
— Il n'est pas un peu tard pour poser ce genre de question ?
— Jamais. Affirme-t-il, rieur. Comment tu étais, enfant ?
Moi ? Enfant...
— Une pile électrique, je dirais. Je voulais toujours sortir me balader, courir.
Sortir mon appareil photo et capturer tout et n'importe quoi. Mes parents n'en pouvaient plus...Je ris, je me souviens de notre maison. Elle était tellement petite mais tellement chaleureuse et remplie de cachettes. Je m'y sentais bien, mon père répétait sans arrêt qu'elle était trop vieille pour nous.
— Ton père ?
Il s'étonne.
— Toujours là-bas, dans cette vieille et petite maison, qu'il détestait tant.
Mon ton est amer.
— Tu ne t'entends pas avec ?
— On peut dire ça comme ça. Du jour au lendemain, tout à changé. Il ne m'adressait plus la parole, ne me regardait à peine tandis que ma mère jouait les surprotectrices et puis  après, elle est partie. Me laissant toute seule avec un homme pour qui je n'existais même plus. Peu de temps après, c'est moi qui suis partie. J'ai été libérée...
Ses bras se resserrent autour de mes épaules.
Je suis en quelque sorte soulagée qu'il ne répète pas les mêmes paroles que l'on m'a tant de fois répétées.
— Et toi, comment étais-tu ?
Je croise les doigts, s'il se dévoue enfin à me parler de lui, je fais sauter une bouteille de champagne.
— Eh bien, je n'ai pas vraiment changé.
La mort de ma mère a toujours été un fardeau pour moi, cette période a été plus dure que je ne l'aurais pensé. Petit, j'ai toujours été comparé à Connor. Choisir entre un petit garçon dans un coin sombre, renfermé sur lui-même et un autre, toujours rayonnant et sans défaut. On ne peut qu'aller vers lui et délaisser l'autre.
— Mais l'autre comme tu dis, peut être aimé bien plus fort que n'importe quel autre petit garçon.
Il se tourne vers moi, perplexe.
— Adan, ne te compares plus jamais à Connor, je te l'interdis. Tu es toi et, tu es merveilleux.
— Tu n'iras jamais vers le petit garçon rayonnant ?
Je me redresse sur un coude et le dévisage, choquée.
— Tu me demandes vraiment une chose pareille ? Peut importe ce qu'il se passe, jamais de la vie je ferai une telle chose. Tu devrais le savoir Adan, je t'aime plus que tout au monde...
— Naomi...
Je l'embrasse, comme pour effacer tous ces doutes qui persistent en lui et passe les jambes par dessus son bassin.
— Tu en as pas eu assez ? Raille-t-il, moqueur.
Je ris comme une baleine et l'embrasse une nouvelle fois.

— Ils vont se demander ce que nous avons fait pendant tout ce temps.
Adan rit et entoure ma taille. Je n'ai pas pu me recoiffer, mes cheveux étaient tellement en désordre qu'il m'était impossible de passer une main dedans. Adan, lui, est toujours impeccable c'est limite énervant...
Les invités sont toujours à leurs occupations. Flora a gardé sa robe de mariée, je la regarde avec un sourire rêveur aux coins des lèvres.
— Ce genre de robe t'irait à merveille.
Je lève les yeux vers lui. Il semble horriblement sérieux, envisage-t-il le mariage ?
— Adan, je souffle, tu es sérieux ?
Il pivote de mon côté et ses lèvres s'étirent en un grand sourire rempli de promesses.
— Hé ! Mais vous étiez passez où ? Je vous ai cherchés partout !
Pas maintenant Flora ! Pourquoi faut-il qu'elle débarque à ce moment précis ?
— Je n'arrive pas à y croire. Je viens de me marier !
Elle crie, radieuse.
— Moi non plus. Grommelle Adan, dans sa barbe.
Je lève les yeux au ciel.
— Ne l'écoute pas Flora. Vous formez un très beau couple.
Elle fait mine de repousser Adan du revers de la main et me sourit de toutes ses dents.
Nous sommes vite rejoint par Gale et les deux femmes, Adan se renfrogne contre moi.
Qui sont-elles ?

Je m'écroule la tête la première sur le lit. Je suis épuisée, la fatigue engourdie mes muscles c'est pénible.
J'étais loin de me douter que les mariages duraient aussi longtemps, le soleil commence à se lever à travers les buildings de Manhattan.
Adan se laisse tomber à mes côtés avec un râlement grincheux.
— J'ai bien cru que ça ne se terminerait jamais...
Je glousse et me love contre son torse, il est tellement chaud.
Après plusieurs minutes, sa respiration devient plus régulière. Il s'est endormi...
J'en profite pour me défaire de ses bras et contempler son beau visage.
Je me demande ce qu'il se serait passé si je ne l'avais pas bousculé ce jour-là ? Nous n'en serions pas là, c'est évident.
Il sera toujours une énigme pour moi mais, j'ai comment l'impression que cette énigme se déchiffre un peu plus chaque jour.
Notre histoire n'a pas été la plus simple, c'est sûr mais je compte bien la chérir du plus profond de mon être, jusqu'à la fin.
Parce que c'est la toute première fois que je ressens ça, cette sensation d'être comblée, d'être pleine et de ne plus être hantée par les démons de mon enfance.
Pour la toute première fois, je me sens à ma place.
J'aime cet homme, mon homme. Bien plus que ma propre vie, bien plus que n'importe qui.
Je pourrais le crier au monde entier, jusqu'à ce que les dieux l'entendent.
Je t'aime, Adan.

•••

Fin du Tome 1.

C'est ici que se termine le tome 1 de Haut niveau.
J'espère sincèrement que mon "roman" vous a plu et qu'il vous plaira encore, je vous remercie du soutien que vous m'avez tous donné, c'est vraiment dingue !
Merci et encore merci !

Désormais on se revoit pour le tome 2.
Sachez que je continuerai à répondre à toutes vos questions dans les commentaires !
À bientôt !
❤️❤️
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Haut Niveau - Tome 1 -Where stories live. Discover now