7-deuxième avertissement

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        Au lendemain matin au réveil c'était comme d'habitude, le grand père et moi nous nous étions levés tôt et comme toujours, avec sa tradition acheter les gâteaux le matin pour le petit déjeuner on avait encore pris le véhicule pour aller en acheter en haut. J'étais inquiet par rapport à la nuit et seuls lui et moi étions au courant de ce qui s'était déroulé, il ne cessait de me regarder tout en lançant un petit sourire comme s'il savait quelque chose, comme s'il voulait me parler. Je dois reconnaître que j'étais un peu gêné qu'il fasse ça bien que c'est le grand père. Puis après m'avoir fait ça pendant un bon bout de temps, il ouvrit enfin la bouche.

MEZUI: ça ne sert à rien d'avoir peur tu sais ? Je te l'ai dit la nuit, tant que je suis là il ne vous feront rien.

      - le problème ce n'est pas moi en fait, s'ils veulent ils me tient. Je veux juste que les autres soient épargnés.

      - que ce soit toi ou les autres, il n'y arrivera rien à personne d'ailleurs tu verras dès ce soir la surprise que je leurs réserve.

      - comment ça ?

      - toi veille seulement à ce que tes petits frères et ta soeur soient aussi sages et prudents que toi, pour le reste laisse ça à ton vieux grand père.

      - d'accord !

      - maintenant arrête d'être inquiet et roule. Ton vieux papi est encore un jeune homme à l'intérieur, un très beau gosse. D'ailleurs si on met des filles devant nous c'est moi qu'elle choisiraient hein!

      - wai c'est ça avec tes rides là non ?😂😂

      - mais quelles rides? C'est la sagesse. Me nguen'ah nfang mote! ( Je suis encore un homme frais) qu'est-ce que tu crois ? 😎

      Grand père savait comment me faire rire, comment me sortir du doute. Voilà que l'inquiétude que j'avais en moi était désormais dispersée, je me sentais mieux. J'avais aussi profité du fait d'être seul avec grand père pour lui expliquer ce qui s'était déroulé la nuit pendant le retrait de deuil, il était comme d'habitude assez évasif, pas besoin de s'affoler le mal est passé. Après avoir acheté les gâteaux farines de deux milles comme d'habitude, on rentrait à la maison. Cette fois tout le monde était bien occupé à une tâche même Karl était entrain de travailler pour une fois. On était désormais assis à table pour le petit déjeuner, c'était le moment choisi par grand père pour conseiller tout le monde.

      - je suis surpris que vous ayez pu dormir cette nuit, Warren et moi nous n'avons pas pu dormir car les gens d'en haut sont venus vous saluer, si vous voyez ce que je veux dire. Ce qui s'est déroulé la nuit au retrait de deuil, je ne veux plus entendre ça. Ici vous êtes ensemble, ne vous séparez plus. Je vais vous montrez quelque chose...

      Il était allé casser de minuscules branches d'arbrisseaux, il en fit de toutes petites tiges << voici un exemple, j'ai là dans ma main cinq bâtonnets. Regardez quand je retire un (le brisant en deux), il est facile de le casser. Regardez par contre les tiges groupées, essayez chacun à tour de rôle de les casser (personne n'avait réussi) voilà c'est pour vous faire comprendre que c'est en restant ensemble que vous serez plus fort face à l'ennemi>> le discours de grand père avait vraiment été émouvant et nous avait tous laissé les bouches clouées. Mais pas vraiment à tous car maman avait demandé des explications ensuite, et elle avait sérieusement menacé Karl et reine pour leur manque de sérieux. Désormais on ne traînait plus trop dehors, on restait dans la maison ou encore les deux petits derniers jouaient entre eux. Même la jeune délégation du village n'était pas descendue pour une partie de foot, donc c'était l'ennui toute la journée. Le soir vers dix huit heures trente, grand père me fit appel << je t'ai dit le matin que j'allais faire quelque chose non ? Alors viens voir>>. Il était allé chercher son calibre douze, mit trois balles à l'intérieur. Je me disais que là c'est fini il va aller tuer les pauvres enfants, mais non. Il était parti se mettre à la cour, pointa son arme vers le ciel et se mit à tirer à trois reprises.  Ça n'a pas vraiment l'air impressionnant mais cela a son importance, selon lui ce sont des balles sensées empêcher à toutes personnes extérieures de venir nous attaquer dans la nuit. Celui qui tenterait, recevrait les balles qui étaient montées. Moi par contre ce qui m'avait le plus fait flipper, c'était les cris de ce vieux du village après chaque tir de papi. En effet quand il avait tiré le premier coup, un vieux que je ne pouvais voir avait crié << oho>> (accent fang à l'appuie s'il vous plaît, pas dadju) puis au second coup << ma wok ( j'entends) >> et au dernier tir << Ah Mezui, wa yem ! ( Tu connais!!)>> c'était quoi ce fichu code? La nuit tombée avant d'aller dormir, j'avais demandé à tout le monde de se réunir pour la prière. La dame là était aussi venue se joindre à la prière, on avait comme le jour précédent fait la lecture du psaume quatre-vingt onze. Ce qui avait changé ce jour là c'était la disposition des chambres, moi je dormais avec maman, Kaaris et Naël tandis que reine Karl et lansky dormaient dans la chambre d'après. Le couloir non éclairé de la maison faisait très peur, surtout que depuis ma jeune enfance je n'avais jamais compris l'existence d'une des chambres. C'était dans cette chambre que dormaient les autres, la dernière chambre de la maison nette collée à la porte arrière qui se fermait mal. Cette nuit pas de hiboux, c'est déjà une bonne chose, c'était paisible alors je m'endormis comme un bébé. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'aux environs de trois heures, mon petit frère lansky se mit à crier

      - Aaaaaaaaah ! Aaaaaa! Regardez ! Regardez! Elle est là, la voilà regardez!

      Il dormait déjà avec reine et Karl deux peureux, les formateurs de Naël. Avait-il encore besoin d'en rajouter?  Il était assis sur le lit terriblement effrayé, il ne regardait qu'en face de lui tout en pointant du doigt vers ce que lui seul voyait. Reine et Karl réveillés eux aussi avaient peur, celui qui voit sait où se trouve la personne, mais ceux qui ne voient pas ? Reine était vraiment dérangée, elle le tapait à l'épaule demandant qui était là et où était elle ? Lui il fixait droit aux pieds du lit, la personne était encore là à les regarder. Reine avec insistance et peur ne faisait qu'interroger lansky, lui qui en avait assez des questions trouva un moyen de mettre sa soeur en contact avec la personne "baaaammmmm!" Une gifle sans pareille qu'il avait donné à sa grande soeur car il était fatigué de montrer à chaque fois où se trouvait là femme qu'il voyait. Elle prise de peur ne pouvait rendre la gifle dans de telles circonstances, la peur était pire que la douleur. Ils ont d'abord un ennemi invisible à battre. C'est au moment où maman arrive en courant dans la chambre que lansky arrête de voir la dame, elle avait simplement disparue. Une chose n'était pas claire,  grand père avait dit que les coups de fusil étaient sensés empêcher les attaques mystiques extérieures. Pourtant il y'a bien eu un fait étrange dans la maison, qui était donc cette femme ? Et le fait qu'elle est apparue signifie que cette chambre est étrange, signifie que la femme de grand père est méchante, signifie que grand mère décédée soit venue visiter ou tout simplement ça signifie que lansky est somnambule ? Après tout lui seul l'a vu et au cas ou il n'est pas somnambule cela signifierait donc que le danger n'est pas qu'externe...

A suivre...😁 J'espère que ça vous plaît ?

DE RETOUR AU VILLAGEWhere stories live. Discover now