9-attaque

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La nuit là on avait tous peur d'aller dormir, chacun se demandait qui serait touché dans le sommeil cette fois-ci. On avait d'abord décidé de rester au salon attendant voir si grand père allait rentrer, après un bon bout de temps rien donc on ferma la porte pour dormir. Comme mesure barrière, ou simplement interprétation abusive de l'exemple que nous avait donné grand père pour l'union, on avait tous décidé de dormir dans la même chambre. La femme de grand père dormait seule, après tout ce n'est pas elle qui était ciblée. La nuit était calme, paisible et silencieuse, aucun bruit dehors même pas des chants de hiboux. Kaaris et Naël dormaient mais malheureusement nous qui étions déjà "conscients" là, on ne pouvait fermer l'œil. Depuis déjà plusieurs jours, on était les cibles des sorciers du village. Pourtant rien ne semblait vouloir perturber cette nuit là, puis dans le ciel boom! un énorme grondement de tonnerre. Tous nous avions tremblé, pris de surprise. Aucune pluie pourtant dehors et le temps de la journée qui était passée ne semblait non plus annoncer un orage, sauf si ce grondement venait annoncer un malheur. Même le véhicule garé dehors l'avait ressenti en déclenchant l'alarme, j'avais très peur même si je parvenais à cacher mes émotions. Le plus difficile arriva, pour arrêter l'alarme il fallait sortir de la maison, il fallait l'arrêter de peur de gaspiller la batterie. On ne pouvait se permettre de perdre notre véhicule dans ce village, je devais donc sortir de la maison tard dans la nuit. Toutefois pas question d'aller seul, quelqu'un devait aller "mourir" avec moi.

Moi: Karl accompagne moi dehors, je vais aller stopper l'alarme s'il te plaît.

- j'ai encore mal là où les boutons étaient sortis quand on m'avait lancé le fusil nocturne, désolé je ne peux pas venir. Dit-il pour décliner ma demande.

Moi: reine accompagne moi s'il te plait!

- pardon oh je ne veux pas me faire gifler, emmène le petit sorcier là avec toi vu que c'est lui qui pourra te montrer l'endroit où se trouvent les sorciers, c'est lui qui les voit.

Lansky: je ne suis pas sorcier, Warren allons.

C'était donc avec lansky que j'étais parti car il ne semblait pas avoir peur, mais par précaution comme il est de coutume chez nous, il était derrière moi. Il est strictement interdit dans notre culture de laisser l'enfant devant quand on ne sait pas ce qui nous attend, il était donc derrière moi tenant dans sa main une lampe tempête. Le véhicule était garé derrière la maison, je me demandais bien cette nuit là pourquoi j'avais laissé ça là-bas énervé contre moi-même. Puis nous sommes arrivés et j'ai arrêté l'alarme, aussitôt un gros vent très froid nous frappa dans le dos. Le vent était si fort qu'un instant je me sentis poussé par ce dernier et sa fraîcheur me donna la chair de poule il arrêta d'ailleurs notre lampe. Puis par réflexe, je regardai vers la forêt dans laquelle j'entendais des bruit, pas question de rester dehors. A ce moment, lansky et moi en courant sommes repartis dans la chambre. Karl, reine et maman étaient toujours éveillés à notre arrivée <<vous êtes morts?>> Nous demandèrent les deux peureux mais nous n'en fîmes pas attention. Il était trois heures environ quand Kaaris se leva de son sommeil, cherchant de quoi se réchauffer il se couche sur maman << maman tu chauffes>> dit-il à moitié endormi. Aussitôt je pris ma main et la mis sur le front de maman pour vérifier, tout semblait normal. Je me dis que c'est dû au fait qu'il avait froid tout simplement, alors je mis sur lui une double couverture puis je m'endormis enfin. Cinq minutes après mon sommeil, voilà reine et Karl entrain de me bousculer en pleurant.

Reine: Warren, Warren réveille toi vite.

Karl: oooooooooooohhhhh seigneur pas nous s'il te plaît, aide nous. Maman pardon parle!

À ce moment je me suis réveillé en sursaut, en regardant à côté maman était là allongé sur le lit. Ne faisant plus sortir aucune parole, les yeux levés vers le plafond. Quand je posai ma main sur elle, je sentis qu'elle était hyper brûlante de telle sorte que sur elle on pouvait faire cuire un œuf. Puis elle se mit à convulser, sa bouche se fermait peu à peu et le blanc des yeux montait. Pour la réanimer le plus rapidement possible on lui mis à la bouche une cuillère avant que je ne lui frotte sur tout son corps de l'huile bénie. Après avoir frotté de l'huile bénie on fit de nouveau la lecture de psaume quatre-vingt onze, quelques temps après elle jeta un énorme soupir et resta là figée sur le lit. Pas de temps à perdre cette fois, je sortis de la maison dans la nuit tout seul pour aller démarrer le véhicule. Il fallait à tout prix l'emmener à l'hôpital qui se trouvait à cinq kilomètres de notre village, je la mis dans le véhicule avec l'aide de Karl puis tout seul j'étais parti avec elle. Comme si le monde avait décidé de la fin de sa vie, une immense pluie éclata dans le ciel, un tonnerre féroce accompagné d'éclairs ne cessaient de menacer. Roulant à vive allure sur une route vraiment impraticable, le plus probable arriva, la voiture dans un excès de vitesse alla se loger dans l'herbe mais sans effets graves. Le véhicule tout de même était coincé près d'une rivière et j'étais seul sous cette pluie immense criant à Dieu de m'aider, je devais me sortir de là tout seul. Essayant de faire marche arrière mais le véhicule semblait vraiment bloqué et la route glissante, je décidai donc de sortir du véhicule pour aller pousser quand je vis dans la petite rivière une femme marcher sur l'eau tenant à la main une lampe tempête. Quand elle sue que je l'avais vu, elle plongea automatiquement dans l'eau avec sa lampe que je pouvais voir éclairer au fond de l'eau. Cette fois le frisson qui avait traversé mon corps se transmit aussi au véhicule, mode 4×4 activé le véhicule sortit de la difficulté direction l'hôpital avec ma mère inconsciente. Arrivé à l'hôpital on interna maman, et sa situation se stabilisait car malgré tout on était arrivé à temps. Dans ma tête je me demandais juste s'il fallait retourner au village immédiatement, ou s'il fallait attendre la journée pour reprendre la route. Perdu dans mes pensées, à me demander si ce que j'avais vu était réel "une femme marchant sur l'eau, vêtues d'une robe tenant à la main une lampe tempête allumée sous la pluie, ensuite qui se jette sous l'eau, ça fait réfléchir". Puis perdu dans mes pensées, une infirmière vint m'appeler pour me dire que maman voulait me parler. Alors en courant, je suis allé la rejoindre.

- Warren je sais que tu es fatigué, mais je vais te demander s'il te plaît d'aller rejoindre tes frères et ta soeur immédiatement ils ont besoin de toi.

- mais toi tu vas rester avec qui? Reine est avec eux là-bas.

- je sais ce que je dis, ne t'en fais pas moi je vais bien mais je veux pas que tu me laisses les enfants seuls, ta sœur n'est pas aussi fiable que toi.

- d'accord j'y vais !

Il était environ cinq heures trente quand je pris de nouveau la direction du village, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qui pouvait m'arriver sur le chemin. Je priais beaucoup, mais ce qui me revenait surtout en tête était cette attaque que maman avait subit, ils savaient qu'elle était notre bouclier à tous. Maintenant ils ont enlevés notre bouclier, grand père n'est pas encore revenu de son déplacement on se retrouve donc désormais à la Merci de tous ces gens. Comment allons-nous faire désormais sans protection ?

À bientôt pour la suite...

A suivre...
Merci à tous pour vos lectures
Et merci d'avoir appuyé la toute petite étoile en bas là qui signifie qu'on nous encourage...

DE RETOUR AU VILLAGEOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz