STATION 19

Chapitre 77

Vous vous souvenez de votre enfance à l'époque où vous croyiez aux contes de fées ? À cette époque, tout vous paraissez plus facile, vous pouviez encore croire au père Noël, à la petite souris. On vous racontait aussi qu'un beau prince charmant allait venir vous épouser en un claquement de doigts. Lorsque que vous fermiez les yeux, c'était tout ces jolis contes que vous voyiez. Et puis un jour, vous avez ouvert les yeux et toutes ces belles histoires avaient disparus, comme par magie. Vous vous êtes retrouvé seul, confronté à une réalité à laquelle vous ne vous attendiez pas. Personne ne vous avait dit que du jour au lendemain, tout pouvait basculer. Personne ne vous avait non plus dit que vous alliez avoir le cœur brisé, que vous alliez vous retrouvé, blessé, anéanti en mille morceaux par des personnes que vous aimiez plus que tout. Ce ne sont pas des choses que l'on dit à des enfants. On veut les faire espérer, les protéger, les préserver de ce monde cruel et absurde qui est loin d'être celui qu'on nous avait décrit. Oui, parce que la vraie vie, ce n'est pas le paradis. Ça peut être au contraire, un véritable enfer par moment. On a tous des coups dures, des nouvelles qui nous mettent à terre mais aussi des bonnes nouvelles qui vous rappelent à quel point cette vie est belle. Comme en ce moment, nous sommes avec Robert, main dans la main, légèrement ivres, il faut le dire, sur le ponton de Dean.
- C'est magnifique, cette vue, je n'ai jamais rien vu d'aussi beau !, disais-je, les yeux rivés vers l'horizon
La nuit est en train de tomber et quelques étoiles commencent à apparaître. Sullivan presse un peu plus ma main et en souriant. Il a franchement un sourire de mannequin, de star, bref, le plus beau des sourires.
- C'est toi qui est magnifique !
Oh mon dieu, je craque totalement ! Comment pouvez-vous résister quand un aussi bel homme vous dit ça ?
- Oulala, l'alcool te fait dire complètement n'importe quoi !
- Je t'assure que non. Je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool, je ne bois plus depuis un moment à vrai dire.
- Pourquoi ?
- Ça remonte à l'époque où j'étais avec les Marines et quand j'étais là-bas en Irak, je n'aime pas trop en parler.
Il a fait parti de l'armée, des Marines. C'est juste, extrêmement courageux de sa part. Ça a été une période sombre pour lui, une période difficile et il n'aime pas en parler, ce qui peut se comprendre. La guerre, le combat, les batailles, ce n'est pas un bon moment, c'est perdre des amis, des frères et des tas d'autres gens, c'est loin d'être un conte de fées.
- En tout cas, je suis bien sain d'esprit et je te le redis, tu es magnifique. Tu es la plus magnifique des femmes que je ne connaisse mon amour, la plus intelligente et la plus forte aussi. Je ne suis pas parfait et...
- Moi non plus je ne le suis pas...
- Si, bien sûr que si, à mes yeux en tout cas, tu l'es et tu le seras toujours mon amour. Je voulais juste te dire que...je t'aime Andrea Herrera, je t'aime et je t'aimerais à jamais, tout ma vie.
- Je t'aime Robert Sullivan, je t'aime plus que n'importe qui t'aimera dans ce monde.
Il passe son bras autour de mes épaules et je pose ma tête sur son épaule pendant qu'il me caresse doucement les cheveux. Chaque moment avec lui est précieux, unique et j'ai juste envie d'en profiter. La vue a beau être magnifique, ce qu'il y a de plus magnifique en ce moment, c'est lui et seulement lui, Robert Sullivan.

(Wahou, merci pour les 7k vues sur cette fiction, ça me motive tellement à continuer. N'hésitez surtout pas à donner votre avis si vous le souhaitez, ça fait toujours trop plaisir de lire vos commentaires. Merci ! ❤️)